Pour la célébration du trentième anniversaire du Club Friendship Force de Pau - l'organisation avec laquelle nous faisons des échanges avec des clubs étrangers - une cinquantaine d'invités provenant du monde entier - Etats-Unis, Canada, Australie, Brésil, Allemagne, Belgique, Angleterre, Suède - sont présents. L'organisateur nous a demandé en catastrophe d'héberger un couple de Gallois qui n'étaient pas prévus initialement. Mais, comme Friendship Force International est désireuse de créer un nouveau club à Cardiff, il faut faire un effort pour amadouer de nouveaux membres !
Un beau soir, nous avons donc fait connaissance à la sortie de l'autoroute avec Stuart et Christine.
Stuart, 62 ans, est tout juste retraité. Il est originaire de Coventry - connue pour avoir été rasée par les bombardements allemands pendant la dernière guerre - au centre de l'Angleterre. Christine dit de lui que c'est un "terrien". C'est que Christine est, elle, une Galloise née au bord de la mer. Stuart qui a fait des études d'expert-comptable a travaillé dans plusieurs pays (Australie, Kenya) comme conseiller financier de diverses entreprises. Christine, 65 ans, a une formation de juriste et elle a travaillé pour des organismes publics. Elle est théoriquement à la retraite mais en fait travaille encore à temps partiel, instruisant des dossiers et siégeant comme juge pour le compte de l'équivalent britannique de l'Ordre des Infirmières. Elle a une petite retraite et compte bien utiliser ce "petit boulot" pour se payer d'agréables voyages, par exemple avec Friendship Force. Christine est venue à Pau pour pratiquer le français, langue qu'elle aime beaucoup et qu'elle ne parle pas trop mal.
Aussitôt nos nouveaux amis arrivés, on se dirige vers le Jai Alai, le stade de pelote basque, pour assister en compagnie de toute l'assemblée des invités à un match de démonstration de grand chistera.
D'accord, ils ne comprennent rien aux règles, pas plus que nous ne comprenons celles du cricket ou du base-ball, mais c'est assez impressionnant à voir surtout quand un joueur s'élance sur le mur pour rattraper la pelote.
La réception d'accueil (la Welcome Party) n'est pas très fameuse du point de vue gastronomique mais l'orchestre et les chanteurs basques savent mettre de l'ambiance. La glace est rompue !
La journée de samedi est particulièrement chargée : la traditionnelle visite du Château de Pau (avec la carapace de tortue dans laquelle on a placé Henri IV dès sa naissance et qui retient toujours l'attention des visiteurs), le non moins traditionnel jurançon d'honneur à la Mairie. Les portraits des deux rois nés à Pau (Henri IV et Bernadotte le fondateur de la dynastie suédoise) qui trônent dans la salle du Conseil étonnent toujours nos amis étrangers qui se demandent ce que font ces symboles des dynasties dans ce lieu républicain par excellence.
Après un bon repas, le tour en petit train permet d'avoir une overview de la ville.
Le Pau Golf Club est le siège du plus vieux club de golf d'Europe continentale. Il date de 1856. Ce sont les Anglosaxons, fort nombreux à Pau au XIXème Siècle, qui ont contribué à sa création, comme d'ailleurs à celle d'un des premiers aéroclubs au monde. C'est en effet à Pau que les Frères Orville et Wilbur Wright fondèrent la première école de pilotage au monde, en 1909. C'est au Pau Golf Club qu'a lieu l'apéritif.
Puisque nous sommes en France, la soirée se termine au "French Cancan" qui vient d'ouvrir dans la zone industrielle de Lescar. Alors, là, je craignais le pire ... un spectacle de "French Cancan" à Pau !!! Eh bien, je dois faire mon mea culpa parce que le spectacle "Désirée" était très bien. La petite troupe de danseuses et de chanteurs et chanteuses est très professionnelle et tourne dans plusieurs villes françaises. Nos amis étrangers sont absolument delighted !
Samedi. C'est à Laruns que nous partons pour aller à la Foire aux Fromages. Encore quelque chose de typiquement français qui réjouit nos amis, et nous-même aussi d'ailleurs. Plusieurs commerçants qui vendent des produits locaux parlent même anglais, alors !
J'achète un béret béarnais à Stuart. Un petit souvenir de son passage dans cette vallée d'Ossau.
Stuart qui est un bon vivant aime déguster le jurançon qu'il apprécie beaucoup, de même que Christine d'ailleurs.
C'est ensuite déjà le repas d'adieu de cette cérémonie d'anniversaire, la Farewell Party animé par la Tuna de Pau, un groupe qui chante des airs interprétés autrefois par les étudiants espagnols.
A la fin du repas, le Club de Pau entonne des chansons françaises et quelques chants traditionnels du Béarn, comme Beth Ceu de Pau.
Et c'est à mon tour de chanter l'air du Choeur des Esclaves de Nabucco. Dommage que Jacky, mon compagnon de chant, avec lequel j'ai répété pendant 3 séances, me lâche et me laisse seul, absolument seul ... Je ne ferai pas carrière dans l'opéra, c'est sûr !
Après cet "exploit", il vaut mieux quitter les lieux dare-dare ... Nous partons avec Stuart et Christine passer 2 jours sur la Côte.
Le soir, une petite visite de Fontarrabie où Stuart qui est un gourmand -comme moi - apprécie les tapas.
Christine qui est une grosse dormeuse, ne se lève qu'à 10 heures, ce dimanche matin. Ca tombe bien parce qu'il faut sacrifier à la tradition qui veut que Christine et Stuart fassent un Skype avec leur fils qui habite en Ecosse, sa femme et leur bébé tous les dimanches matins à 10 heures. Stuart et Christine ont 3 enfants (une fille médecin mariée à un chirurgien irlandais fanatique de rugby, une autre fille qui est pédagogue et un fils expert-comptable) et 5 petits enfants.
Après les traditions familiales, il nous reste encore un peu de temps pour faire une petite promenade matinale dans Saint-Jean de Luz avec un passage par l'Eglise où il y a la messe.
Saint-Sébastien nous tend les bras l'après-midi, l'occasion pour Stuart de rentrer dans tous les bars à tapas pour faire de magnifiques photos !
La Concha d'Oro
Lundi, c'est déjà le jour des adieux. Mais avant de nous quitter, nous faisons une petite visite à Biarritz, sous un temps un peu menaçant.
Un dernier repas sur le Port Vieux où on échange adresses, numéros de téléphone, e-mail et Facebook ... On se reverra c'est sûr ! Stuart et Christine nous proposent de nous prêter leur studio à Londres, et nous leur prêterons Saint-Jean de Luz qu'ils ont beaucoup aimé ...
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