Encore une journée «Séquoias» aujourd'hui. Le Big Tree Trail fait le tour d'une clairière entourée de ces arbres géants. Les gardes du Sequoia National Park m'ont dit que je pourrais peut-être y trouver des ours noirs. Rien du tout !
Par contre, les écureuils courent partout et les oiseaux s'en donnent à coeur joie : les pics-verts (pourquoi les appelle-t-on comme cela, ici ils sont rouge et noir) frappent comme des malades sur les troncs d'arbre, et des nuées d'énormes corbeaux se regroupent dans la forêt -on ne sait pas pourquoi- en croassant à qui mieux mieux: ils me font penser au film d'Hitchcock, «les Oiseaux».
Le General Grant est encore un séquoia respectable. Les Américains qui ont le sens de la formule ont trouvé qu'il pourrait contenir 37 millions de balles de ping-pong … et le Président des Etats-Unis Calvin Coolidge a décidé en 1926 que ce serait le Nation's Christmas Tree, «l'Arbre de Noël National» !
Tant qu'on y est, je vous présente les National Pumpkins, les «Citrouilles Nationales» …Pourquoi pas ? Halloween, dans 3 jours maintenant, est aussi fêté que Noël par ici !
D'autres séquoias célèbres : le Grizzly Giant et le California Tunnel Tree qui se trouvent dans le Yosemite National Park.
Une photo datant des années 1920 du même California Tunnel Tree que les voitures pouvaient alors traverser.
et un graffiti sur l'arbre datant de 1921.
Non, je ne suis pas dans une grotte … je suis à l'intérieur du Fallen Monarch (le «Monarque Déchu»), un autre séquoia géant tombé il y a au moins 300 ans.
En quittant Sequoia National Park, je passe par Kings Canyon National Park. On aperçoit le Mont Goddard, 4135 mètres, un des plus hauts sommets de la Sierra Nevada, et des Etats-Unis d'ailleurs.
Pour arriver à Yosemite National Park, je dois redescendre dans la vallée agricole de San Joaquin. On y trouve des champs entiers plantés de pêchers, de cerisiers, de pommiers et même de plaqueminiers (l'arbre à kaki),
et des vignobles à perte de vue … Les vins français ne sont pas près de reconquérir le marché qu'ils avaient aux Etats-Unis il y a quelques dizaines d'années !
Traversée de Fresno, la grande ville du coin. On y parle au moins autant espagnol qu'anglais.
A la radio, plus de la moitié des stations parlent espagnol. Il ne faut pas oublier que la Californie, autrefois espagnole puis mexicaine, n'est américaine que depuis 160 ans. L'immigration «hispano» est d'ailleurs de plus en plus présente en Californie. L'immense mur, doté des dispositifs les plus sophistiqués, construit par les Américains tout au long de la frontière mexicaine pour empêcher l'immigration clandestine n'a jamais pu endiguer le flot de ceux qui ont peu de chances d'obtenir un travail et de l'argent dans la plupart des pays d'Amérique Latine et qui sont prêts à tout pour en trouver aux Etats-Unis.
Ce soir, j'arrive à Yosemite National Park, le dernier parc que je visiterai. Suivant les conseils de Cécile, je couche au Wawona Hotel, un vieil hôtel qui a gardé son cachet d'antan. Je suis dans une chambre sans cabinet de toilettes (il y a des WC et une douche commune au rez-de-chaussée), sous les combles de l'annexe, mais le cadre est splendide !
Et, au salon, avant le dîner, un pianiste joue des airs de ragtime et entonne des chansons drôles. Ce n'est pas que j'aie compris les paroles mais l'assistance se tient les côtes !