Dernier jour de «notre voyage au Canada» puisque Michèle reprend l'avion pour Paris demain en début d'après-midi. Notre dernière visite «au Canada», est pour Seattle, la ville américaine où Boeing et Microsoft ont leurs sièges sociaux. 2,5 millions d'habitants dans l'agglomération et un nombre de chômeurs qui augmente rapidement : +19% dit la presse d'aujourd'hui. Cela fait du travail pour toutes les associations d'aide aux exclus. Cette association caritative est active depuis 70 ans, c'est-à-dire depuis la précédente grande crise économique qui a touché les USA dans les années 1930.
Nous commençons par le Pioneer Square District, un des premiers quartiers de Seattle, reconstruit à la fin du 19ème Siècle, après le grand incendie de 1889 qui a détruit toute la ville (c'est fou ce qu'il y avait comme incendies dans les villes de l'Ouest !). Il en reste pas mal d'immeubles réhabilités il y a quelques années.
Voyant que nous consultons notre guide, cet homme nous aborde spontanément; les gens sont souvent disponibles pour vous aider s'ils le peuvent. Il me raconte l'histoire de ce gratte-ciel, le Columbia Center Skyview, d'où la vue est merveilleuse, et où il a travaillé. Même qu'un hardi grimpeur l'a escaladé et que la police l'attendait en haut pour le cueillir, et alors, là, il leur a échappé en leur sautant en parachute sous le nez … Dans toutes les démocraties du monde, on peut et on aime se moquer de la force publique !
Pas loin de là, l'immense Stade des Seahawks (les Balbuzards, ça le fait moins qu'en anglais non ?), l'équipe de football américain de Seattle. 70 000 places, 10 fois le Palais des Sports de Pau. Sa construction a été financée à 30% (soit 130 millions de dollars – plus de 100 millions d'euros) par Paul Allen, un des co-fondateurs de Microsoft. Si vous utilisez Windows sur votre micro, vous avez donc indirectement contribué à payer la construction de ce beau stade … Le football américain est aux Etats-Unis ce que le hockey est au Canada : une passion qui amène des foules énormes aux stades et dans lequel des sommes d'argent fantastiques sont investies.
Le Pike Place Market est une des curiosités de la ville. On y trouve de tout, et les marchands rivalisent d'ingéniosité pour attirer le chaland.
La peur de la grippe A est aussi présente qu'au Canada. On peut se procurer son propre vaccin dans une pharmacie grande-surface.
A Seattle, comme dans toute ville américaine qui se respecte, il y a aussi une Tour, la Space Needle, avec un panorama sur la ville qu'on peut immortaliser sur une photo.
Vous me direz qu'un tram qui roule dans un tunnel, ça s'appelle un métro. Eh bien, non, car dans le même tunnel, passent aussi des bus.
Le tunnel est partagé par le tram et les bus. Ingénieux, n'est-ce pas ?
J'ai oublié de vous dire l'origine du nom «Seattle». Il a été donné en hommage au Chef indien Sealth qui céda, sous la pression, ses terres au gouvernement américain en 1854.
Il aurait déclaré à cette occasion : «L'eau étincelante des ruisseaux et des fleuves n'est pas simplement de l'eau; elle est le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir qu'elle est sacrée, et vous devrez l'enseigner à vos enfants, et leur apprendre que chaque reflet spectral de l'eau claire des lacs raconte le passé et le souvenir de mon peuple. Le murmure de l'eau est la voix du père de mon père.»
C'est beau, non ? … mais, d'après un fascicule que j'ai lu tout récemment, il semblerait que ce discours ait été largement réécrit dans les années 1970 par un auteur américain, et ne corresponde pas tout à fait à ce qu'a dit le Chef Sealth.
Il faudrait tout de même que j'arrête de casser les mythes … Hugh !
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