C'est en calèche que nous
parcourons le kilomètre qui sépare le quai où a accosté le
«Champollion» du temple d'Edfou.
Il est très tôt le
matin, mais la rue est déjà très animée.
Les 2 temples d'Edfou et
de Kom Ombo datent de l'époque ptolémaïque, c'est-à-dire de la
dynastie grecque des Ptolémée. Leur ancêtre était un des généraux
d'Alexandre le Grand, ce roi grec originaire de Macédoine qui
conquit un immense empire qui s'étendit jusqu'en Afghanistan. A la
mort d'Alexandre, ses généraux se partagèrent l'empire et Ptolémée
hérita de l'Egypte.
Le temple d'Edfou est donc
beaucoup plus récent que ceux de Karnak et de Luxor. Il a été
construit entre 230 et 50 avant J.C. Son dernier constructeur a été
Ptolémée XII Neos Dyonisos, le père de la Reine Cléopâtre, celle
qui avait un grand nez (et que si son nez avait été plus petit,
cela aurait changé la face du monde ...), épousa Jules César et se
suicida en se faisant piquer par un serpent …
Le temple d'Edfou est
dédié au Dieu-faucon Horus souvent personnifié par le
Pharaon régnant.
Le temple a maintenant des
gardiens plus matérialistes qui nous font pénétrer dans les
parties interdites au public moyennant un petit bakchich.
Mona nous fait remarquer
que le style des fresques est moins stylisé que celui des anciens
temples. Elle y voit l'influence grecque qui a perverti le style des
Egyptiens des hautes époques.
Il est vrai que celle-là a la
tête qui regarde d'un côté et le sein d'un autre ..
Le Livre des Morts
Dans la partie la plus
sacrée du temple, le sanctuaire d'Horus, on a placé la barque
sacrée.
Le temple est équipé
d'un «nilomètre» qui mesurait le niveau du fleuve et permettait de
prévoir le rendement des récoltes. Les prêtres s'en servaient pour
fixer le montant des impôts que le peuple devait leur verser.
Les Chrétiens qui se sont
réfugié dans ce temple ont comme partout martelé les têtes des
divinités considérées comme païennes.
Nous reprenons le bateau. Sur le quai, c'est une petite fille qui s'occupe de détacher les amarres. Michèle lui lance 2 euros. La petite fille est ravie, et suit du quai notre bateau pendant plusieurs centaines de mètres et nous faisant au revoir de la main.
Le temple de Kom Ombo est
situé juste au bord du Nil.
C'est en fait un temple à 2 sanctuaires, l'un dédié à Haroeris (le Dieu faucon
Horus l'ancien) et à Sobek (le Dieu crocodile). Comme les crocodiles
infestaient alors le Nil et représentaient un danger, les anciens
Egyptiens en firent un Dieu et en le révérant, on espérait que ses
congénères épargneraient les humains. Des crocodiles sacrés étaient
élevés dans le temple puis momifiés.
Plusieurs fresques
représentent Sobek
Un calendrier des jours de
l'année avec les fêtes. Comme dans le calendrier républicain
français, les Egyptiens avaient 12 mois de 30 jours plus 5 jours de
fêtes.
Cette autre fresque unique
représente des instruments chirurgicaux.
Le temple de Kom Ombo au
coucher du soleil
Nous reprenons le bateau
pour Assouan. Maisons de pêcheurs.
Arrivée à destination.
Le site d'Assouan est vraiment magnifique. Le Nil est plus large que jamais !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire