Une marche est prévue ce matin au dessus de la vallée de Mong Hoa et des rizières .
Dès le départ, trois femmes Hmongs nous accompagnent. Elles commencent leur manège toujours de la même manière. "Comment tu t'appelles ?" puis "Combien tu as d'enfants ?" en français, etc ... L'objectif est bien sûr de nous vendre les petites productions qu'elles ont tissées et brodées. Pour cela, il faut amadouer le touriste et se rendre indispensable,En attendant, le chemin devient de plus en plus glissant quand on pénètre dans une forêt de bambous. Du coup, deux femmes saisissent Michèle par les deux mains et lui assurent une protection. Que faire quand c'est si gentiment proposé ?
Les voyant s'engager sur un chemin long (près de 2 heures de marche) et boueux, nous demandons à Duyên s'il ne vaut pas mieux leur acheter tout de suite leurs petits souvenirs et leur éviter une marche pénible; mais non, elles s'y refusent et disent qu'elles nous vendront leurs produits une fois arrivés au village suivant. Y étant, je leur achète un petit tissage et Michèle, ne trouvant pas son bonheur, leur donne 100 000 dôngs (5 dollars) à chacune à titre de remerciement pour l'avoir aidée. Elles sont ravies et sourient en nous remerciant en français "Merci beaucoup". Cette somme est importante pour elles, rappelons nous qu'un enseignant débute à 60 dollars par mois.
A la fin de la balade, nous nous retrouvons dans un village de Daos Rouges. Des commerçants redoutables nous dit Duyên. De fait, une très vieille femme s'approche pour nous vendre un tissu assez minable. Elle est très insistante et comme je fais une photo d'elle, me dit dans un anglais parfait "One photo, One dollar". Pour m'en débarrasser, je dois lui acheter un vilain souvenir ..
On retourne à Sa Pa s'en mettre plein les mirettes de couleurs chatoyantes des costumes des Hmongs.
Les Hmongs noirs ont des habits teints avec de l'indigo; ils ont tous les mains noires !
Vue de la ville de Sa Pa
Sur la Place centrale de Sa Pa
Nous devons gagner Lao Caï, à une quarantaine de kilomètres de Sa Pa, la ville frontière avec la Chine, où nous prendrons le train de nuit pour Hanoï.
Mais, en route, nous allons faire un tour du côté du village de Giang Ta Chai, un village de Daos Rouges d'où la vue sur les montagnes et les rizières est magnifique.
Une femme Dao Rouge qui nous accompagne (c'est leur technique pour motiver le client, ici ...) essaie de me vendre des tissus brodés. Aucun ne me plait vraiment, mais finalement son insistance paye, je lui achète un chemin de table brodé, un peu pour avoir la paix, un peu pour la "remercier" de son effort.
Les femmes Daos Rouges ont toutes le haut du front rasé, les sourcils épilés et un gros foulard rouge sur la tête. Duyên nous raconte la légende qui en donne l'explication : un jour, le roi des Daos Rouges mangea une soupe préparée par son épouse. Il y trouva un cheveu qu'il prit pour un poil de moustache de tigre connu pour être un poison redoutable. Il pensa que sa femme voulait l'empoisonner. Alors pour être sûr de ne plus jamais retrouver de poil ni de cheveu dans son dîner, il lui rasa le haut du front, les sourcils et lui mit un foulard sur la tête. Depuis ce jour, les femmes de l'ethnie Dao Rouge perpétuent cette tradition.
Mais, en route, nous allons faire un tour du côté du village de Giang Ta Chai, un village de Daos Rouges d'où la vue sur les montagnes et les rizières est magnifique.
Une femme Dao Rouge qui nous accompagne (c'est leur technique pour motiver le client, ici ...) essaie de me vendre des tissus brodés. Aucun ne me plait vraiment, mais finalement son insistance paye, je lui achète un chemin de table brodé, un peu pour avoir la paix, un peu pour la "remercier" de son effort.
Les femmes Daos Rouges ont toutes le haut du front rasé, les sourcils épilés et un gros foulard rouge sur la tête. Duyên nous raconte la légende qui en donne l'explication : un jour, le roi des Daos Rouges mangea une soupe préparée par son épouse. Il y trouva un cheveu qu'il prit pour un poil de moustache de tigre connu pour être un poison redoutable. Il pensa que sa femme voulait l'empoisonner. Alors pour être sûr de ne plus jamais retrouver de poil ni de cheveu dans son dîner, il lui rasa le haut du front, les sourcils et lui mit un foulard sur la tête. Depuis ce jour, les femmes de l'ethnie Dao Rouge perpétuent cette tradition.
La route de Sa Pa vers Lao Caï descend lentement mais sûrement jusqu'à ce que nous arrivions à environ 400 mètres d'altitude, au bord du Fleuve Rouge.
Nous ne sommes ici pas bien loin de Dien Bien Phu où une victoire des troupes du Vietminh sur l'armée française mit fin à la Guerre d'Indochine. Et dans l'hôtel où nous faisons une halte avant de prendre le train, on célèbre le Général Giap, vainqueur de cette bataille décisive.
Au poste frontière avec la Chine, Duyên nous parle des relations sino-vietnamiennes qui ont eu des hauts et des bas dans le passé. Il y a eu des guerres entre le Vietnam et la Chine, notamment en 1979 lorsque la Chine a attaqué le Vietnam par représailles après que les Vietnamiens aient chassé les Khmers Rouges, alliés des Chinois, du pouvoir au Cambodge. Aujourd'hui, la Chine et le Vietnam revendiquent la souveraineté sur les mêmes îles de la Mer de Chine (dont on pense que le sous-sol recèle du pétrole). C'est une source supplémentaire de disputes. Cependant, à partir de 1993, les relations commerciales se sont développées et la Chine investit désormais beaucoup dans les infrastructures et les industries agricoles du Vietnam. Pourtant, sur le pont frontière, on ne voit passer personne en cet après-midi de fêtes, de part et d'autre ... Les Vietnamiens sont massés devant la pagode de leur côté de la frontière. De l'autre côté, la ville chinoise semble s'être endormie. Pourtant de grands ensembles sont en construction en Chine,
Nous ne sommes ici pas bien loin de Dien Bien Phu où une victoire des troupes du Vietminh sur l'armée française mit fin à la Guerre d'Indochine. Et dans l'hôtel où nous faisons une halte avant de prendre le train, on célèbre le Général Giap, vainqueur de cette bataille décisive.
Au poste frontière avec la Chine, Duyên nous parle des relations sino-vietnamiennes qui ont eu des hauts et des bas dans le passé. Il y a eu des guerres entre le Vietnam et la Chine, notamment en 1979 lorsque la Chine a attaqué le Vietnam par représailles après que les Vietnamiens aient chassé les Khmers Rouges, alliés des Chinois, du pouvoir au Cambodge. Aujourd'hui, la Chine et le Vietnam revendiquent la souveraineté sur les mêmes îles de la Mer de Chine (dont on pense que le sous-sol recèle du pétrole). C'est une source supplémentaire de disputes. Cependant, à partir de 1993, les relations commerciales se sont développées et la Chine investit désormais beaucoup dans les infrastructures et les industries agricoles du Vietnam. Pourtant, sur le pont frontière, on ne voit passer personne en cet après-midi de fêtes, de part et d'autre ... Les Vietnamiens sont massés devant la pagode de leur côté de la frontière. De l'autre côté, la ville chinoise semble s'être endormie. Pourtant de grands ensembles sont en construction en Chine,
Comme Hung l'avait fait à Hanoï, Duyên nous parle du problème de ces jeunes filles vietnamiennes qui sont enlevées ou vendues par leur famille à des truands chinois qui les envoient dans des maisons de prostitution, puis les vendent à des Chinois en mal d'épouses. Ce problème est dans le collimateur du gouvernement vietnamien semble-t-il.
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