En direction de la côte atlantique du Costa Rica après avoir pris un premier petit déjeuner à l'hôtel, puis un second, copieux, en route. Les Costariciens - les Ticos et les Ticas, c'est comme ça qu'ils s'appellent entre eux - petit-dejeunent toujours avec du riz mélangé avec des haricots noirs, et on nous prévient charitablement qu'en 10 jours, nous allons probablement prendre 2 kgs !
Nous sommes impatients d'arriver à Tortuguero, un Parc National constitué d'un réseau de canaux communiquant avec la mer. Les guides parlent d'une petite Amazonie dans laquelle la faune vit au milieu d'une végétation luxuriante. Avant cela, nous apercevons au loin le volcan Turrialba en activité. Toute l'Amérique Centrale est une zone volcanique constellée de volcans.
Notre route traverse la forêt tropicale primaire dans laquelle, pour reprendre l'expression d'un humoriste, "la main de l'homme n'a pas encore mis le pied": une jungle inextricable dont il subsiste encore quelques zones. Depuis l'arrivée des Espagnols au 16ème Siècle et jusqu'au 20ème Siècle, la déforestation s'est poursuivie pour permettre le développement des cultures, notamment celles de la banane et du café. Après les années 1970, le Costa Rica, voulant développer le tourisme à la suite de l'effondrement des cours du café, a choisi de se lancer dans une politique de préservation de la nature. De grands Parcs Nationaux et des réserves ont alors été créés qui couvrent désormais le quart de la superficie du pays, et la déforestation a maintenant été stoppée. De manière symbolique, l'ancien Président Oscar Arias a même signé en 2007 la "paix avec la Nature"...
Notre arrêt petit déjeuner est l'occasion d'un tout premier contact avec la flore et la faune tropicales : inflorescences d'alpinia, d'heliconia (photo de M.Fabre), rose de porcelaine.
La taille de ce fromager est impressionnante !
Et notre premier paresseux à trois doigts qui se déplace avec une extrême lenteur. Il n'a pas de maquillage, il a juste mangé des fruits rouges !
A Caño Blanco, au Sud du Parc de Tortuguero, nous embarquons dans un bateau à moteur pour 50 kms de navigation sur les canaux, au milieu de la jungle.
Javier est aux aguêts. Première observation de singes araignées (aussi appelés atèles) qui se balancent de branche en branche, se jettent dans le vide à 20 ou 30 mètres de hauteur.
Premières observations d'oiseaux aussi : aigrette royale,
ibijau (mais comment fait Javier pour localiser cet oiseau nocturne immobile, qui ressemble à une branche, posé à 20 mètres de hauteur, au beau milieu de cette nature luxuriante ?)
Pour finir, nous approchons d'un gros crocodile qui se réchauffe au soleil. Notre présence en bateau à quelques mètres le fait fuir. C'est un timide ...
Nous arrivons finalement à l'embarcadère de notre hôtel, situé au village de Tortuguero même, le long d'un grand canal. C'est un très beau lodge dont les habitations en bois sont surélevées, au beau milieu de la forêt vierge.
Sur le sol, des dizaines de gros crabes bleus. Dans les airs, accrochés aux branches des arbres, en train de se régaler de petits fruits, des singes hurleurs.
Nous sommes ici loin de tout et, effectivement, cela ressemble à l'Amazonie, du moins celle que nous avons vue lors de notre séjour à Madre de Dios, au Pérou.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire