vendredi 29 juin 2012

Tour de Tunisie - Oasis de montagne

Chebika, Tamerza et Midès sont 3 oasis situées à proximité immédiate de l'Algérie, en pleine montagne. Pour y arriver, la route traverse le Chott El Gharsa, une mer de sel qui se trouve à 20 mètres au dessous du niveau de la mer.
La route arrive dans l'oasis de Chebika, au pied d'un massif montagneux particulièrement inhospitalier. Un oued alimenté par une source coule au fond d'une gorge et irrigue une petite palmeraie. Illuminé par le soleil couchant, l'endroit est assez féérique. 
On attend le touriste. J'achète pour 10 dinars (5 euros) une petite géode dont l'intérieur est de couleur mauve foncée avec des petits cristaux dorés.
Une affaire ... qu'un guide de la région ramènera à de plus justes proportions : il s'agit d'une géode blanche qui a été trempée dans un liquide coloré. Bien que je me sois fait rouler dans la farine, je suis néanmoins content car la pierre pour n'être pas naturelle est cependant belle.
La route commence à grimper sérieusement en lacets et permet de découvrir d'autres horizons. Une autre oasis, Tamerza, se trouve ici plantée au beau milieu de cette montagne grandiose et très aride.  
En s'approchant de l'hôtel-restaurant du village, un guide local nous aborde. Hamid connait justement un autre petit restaurant typique de la localité et il nous y accompagne. Evidemment, dès que nous en ressortons, Hamid s'approche et nous propose de nous faire visiter Tamerza. Marché conclu pour 20 dinars, nous savons maintenant comment procéder. Le nombre de touristes a chuté de manière importante après la Révolution de Jasmin alors qu'il ne s'est ici rien passé et que le calme a toujours régné ... Tunis et les villes du centre du pays qui ont impulsé la révolte (Gafsa, Kasserine, Sidi Bouzid) sont loin d'ici. Hamid est sceptique devant les exigences des jeunes qui voudraient tout tout de suite après la Révolution et qui se révoltent maintenant parce que les "projets" promis par le gouvernement d'après la Révolution pour résorber en partie le chômage ne se concrétisent pas. "Aides-toi, le ciel t'aidera", telle pourrait être sa devise. En attendant les lendemains qui chantent, Hamid s'efforce d'être utile et agréable aux touristes.   
Avec ses copains du petit magasin de souvenirs, il forme un petit orchestre et essaie de nous entraîner à danser sur des rythmes endiablés.
Nous pénétrons dans une gorge au fond de laquelle coule un oued. Il y a pas mal d'eau si on en juge par le torrent qui nous dévale sur la tête au dessous de cette petite cascade ...
Les canyons sont ici particulièrement impressionnants
Avant de nous quitter, Hamid nous propose un plan pour le lendemain : revenir à Tamerza pour chercher des géodes et des fossiles, manger un couscous chez lui ... et plus si affinités. Malheureusement, notre hôtel est loin, à Tozeur, à 80 kms de là et nous ne le reverrons pas. Nous avons déjà fait beaucoup de kilomètres ...
Depuis Tamerza, il faut encore faire quelques kilomètres de plus pour rejoindre Midès. Le village entouré de falaises se trouve à quelques centaines de mètres de la frontière algérienne et pour visiter le site il est préférable de prendre un guide connaissant les lieux si on ne veut pas passer en Algérie et se retrouver dans une geôle accusé d'espionnage ... Le vieux village a été abandonné à la suite des inondations catastrophiques de 1969. Durant 3 semaines, l'eau n'a cessé de tomber et les toits de palmes se sont effondrés.
Notre guide de Midès et ... devinez qui ??
oui, c'est Michèle !
On descend dans une gorge aujourd'hui à sec mais qui peut être remplie d'eau sur 5 mètres de haut si un orage survient (ça arrive environ 20 fois par an).
Je me baigne dans une petite vasque qui garde un peu d'eau boueuse et malodorante.
Retour en grimpant le long des parois du canyon. Impressionnant, mais notre guide veille sur nous.
Depuis le sommet, vue sur la Chouette, une curieuse formation rocheuse due à l'érosion. Nous sommes observés !

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