Comme à Ngorongoro, nous ne sommes pas logés au camp prévu dans le programme, le Tarangire River Camp, mais dans un autre situé en plein milieu du Parc. C'est le Balloon Safari Camp qui nous accueille, et fort bien : il est spécialisé dans l'observation des animaux en montgolfières. Le personnel, responsable du camp en tête, nous accueille dès notre descente du Land Cruiser. Les serviettes chaudes qui permettent de se débarbouiller la figure sont bien appréciées après des kilomètres de pistes poussiéreuses, et le jus de mangue bien frais aussi ... Le Balloon Safari Camp n'a que 6 tentes mais les clients sont choyés !
Pour justifier le changement de programme, Yunus nous dit que peu de temps avant, des touristes hébergés au Tarangire River Camp, faisant un safari à pied en compagnie de Maasaï, ont été attaqués par des éléphants, piétinés, et qu'il y a eu des morts. En consultant Internet, j'ai appris qu'il s'agissait d'un Américain qui avait été tué à proximité du Parc, mais à l'extérieur de celui-ci. L'agence a décidé de changer d'hébergement, peut-être pour éviter d'éventuelles critiques (?) à moins que le Tarangire River Camp n'ait été fermé à la suite de cet accident.
Toujours est-il que la nuit venue, de grands Maasaï équipés de bâtons nous accompagnent systématiquement entre notre tente et la salle à manger. Le soir, un grand feu de camp, façon Out of Africa, est allumé. Il paraît que ça éloigne les prédateurs. Toujours est-il que pendant la nuit nous entendons les barrissements de éléphants et les grognements des lions: ils ne doivent pas être bien loin de notre tente ...
Mais le véritable danger ne vient pas en fait de ces grands animaux, mais plutôt de petits insectes: pas des moustiques que nous aurons à peine vu pendant tout ce voyage (traitement anti-paludéen inutile donc) mais des mouches tsé-tsé. Elles ressemblent à des taons et nous piquent allégrement du matin au soir. Elles véhiculent une maladie parasitaire redoutable, la maladie du sommeil. Contrairement à ce que l'on croit souvent, la maladie ne provoque pas un sommeil irrépressible mais plutôt de l'insomnie, en plus de nombreux autres symptômes : anémie, troubles endocriniens, cardiaques, rénaux ... avant d'aboutir au coma et ... à la mort ! Les mouches tsé-tsé sont attirées par les couleurs noires et bleues (on nous avait prévenu donc nous n'avions aucun vêtement de ces couleurs); alors, pour les éloigner, de grands tissus noirs et bleus sont disposés tout autour du camp. Pour le reste, on utilise un répulsif.
Le Parc de Tarangire est très vaste, avec différents types de végétation. De la savane avec des arbres : baobabs, accacias. Ces derniers sont bien souvent en piteux état : il y a tellement d'éléphants à Tarangire (Yunus dit 20 000) qu'ils font des dégâts énormes à la végétation, cassant les arbustes. Les baobabs survivent mieux, encore que leur écorce, dont les éléphants sont friands, soit systématiquement arrachée.
Une autre partie du Parc, occupée par un vaste marécage
La faune : cobe des roseaux qui vit dans les marécages
Le petit dik-dik qui vit en couple. Le mâle
La femelle dik-dik. Très mignonne, non ? On dirait Bambi !
Un dik-dik qui se cache dans la végétation, avec un petit coeur sur son nez
Combat d'impalas mâles célibataires. le vainqueur sera le chef de la harde
Buffles aux aguêts : impressionnants !
Troupeau de buffles
Un buffle avec une corne pathologique !
Zèbres et impalas viennent boire à la rivière le matin
Buffles et zèbres à la rivière
Les zèbres viennent boire à la Rivière Tarangire
Le cobe à croissant à l'ombre d'un arbre
Girafe venant boire au marécage
Babouins en train de manger les fruits d'un palmier
Ecureuil terrestre
Mangouste naine
Eléphants à l'ombre
Eléphant mangeant les feuilles d'accacia
Petit éléphant
Un guépard à l'affût : va-t-il oser s'attaquer à ce zèbre beaucoup plus gros que lui ?
Deux frères
Un très gros python enroulé au sommet d'un arbre. Il parait qu'il peut manger de très grosses proies (comme une petite antilope) et qu'il digère ensuite pendant des semaines.
Les oiseaux : touracos masqués
Rollier à longs brains
Calao à bec rouge
Calao à bec noir
Choucador superbe
Francolin à cou jaune
Pintade africaine
Ouettes d'Egypte
Ombrette africaine
Cigognes à bec ouvert d'Afrique
Outarde
Aigle pêcheur d'Afrique en train de plumer un oiseau
Aigle martial
Aigle martial en train de manger un oiseau
Circaète brun
Autour chanteur
Vautours africains
Autruche aux cuisses bien roses
Et voilà, cela clot la série sur les animaux d'Afrique de l'Est. Nous quittons définitivement les Parcs pour Zanzibar. Une toute autre ambiance ...
L'aérogare d'Arusha. C'est très sommaire mais les contrôles des bagages sont aussi sérieux qu'en Europe !
L'avion qui nous emmène à Zanzibar ... à l'heure. Normal, la compagnie s'appelle Precision Air.
2 commentaires:
Comment se fait l'éclairage (et éventuellement le chauffage et la cuisson
des repas) dans
les endroits éloignés des villes ? Avec des panneaux solaires ou des
générateurs alimentés
au gas-oil ? Ou tout simplement à la bougie et au feu de bois ?
Papi
En général, l'électricité est produite avec des générateurs marchant au
gas-oil mais dans les petites structures, ça peut être aussi des panneaux
solaires (c'était le cas dans l'Ile de Chumbe au large de Zanzibar où nous
avons passé les 3 derniers jours).
Dans les endroits les plus reculés, l'électricité est rationnée, au moins
pour les touristes. Typiquement, elle marche de 6 à 9 heures du matin, puis
de 12 à 15 heures, puis de 18 à 23 heures, ce qui n'est pas gênant sauf si
on a besoin de recharger ses batteries d'appareil photo ou de téléphone par
exemple. Il faut alors s'organiser ou bien utiliser l'alimentation de
l'office qui, elle, est permanente.
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