En quittant le Maasaï-Mara ce matin, nous apercevons quelques montgolfières au dessus de l'horizon : l'observation depuis le ciel se développe de plus en plus mais, outre le fait que ce mode de déplacement peut être dangereux (cf. l'accident qui a eu lieu en Egypte il y a quelques mois), je trouve qu'il ne permet pas d'approcher véritablement les animaux.
Nous devons rallier le Lac Nakuru qui se trouve à 140 kms au Nord-Ouest de Nairobi. 5 à 6 heures de mauvaises pistes d'autant qu'aujourd'hui le temps n'est pas au beau fixe. On traverse d'abord les Loita Plains, une région extrêmement sèche dont la végétation ne comporte que des accacias - de la nourriture pour les girafes. Chaque véhicule qui roule sur la piste fait surgir un énorme nuage de poussière.
Arrivée à Narok, la capitale du Pays Maasaï, côté kenyan. Les mêmes petits commerces dans des barraques de plein pied (l'Hôtel Greenland a l'air d'être un 4 étoiles kenyannes), les mêmes motos taxis.
C'est dans un poste à la sortie de la ville que les gardes (armés) vérifient les billets d'entrée dans la Réserve de Maasaï-Mara. Un peu bureaucratique comme contrôle, et aléatoire aussi: nous sommes à 80 kms du Parc et nous en sortons. Alors que Macharia se trouve dans la guérite en train de montrer nos billets, un mastodonte revêtu de kaki - peut-être le chef des gardes qui me fait inévitablement penser à Idi Amin Dada - s'approche de nous subrepticement et nous demande combien de nuits nous avons passé là-bas ... sans doute pour contrôler les dires de notre guide ! Pendant ce temps, une touriste japonaise photographie un garde qui pose moyennant un petit billet.
A partir de Narok, Macharia décide de prendre une piste directe pour Nakuru qui passe par la montagne, plutôt que de rejoindre la grande route goudronnée de Nairobi. La piste grimpe de Narok - 1900 mètres d'altitude - vers des collines très vertes qui culminent à 2900 mètres. Il y a une activité débordante le long de la piste, en particulier des femmes qui travaillent, transportent toutes sortes de choses ou attendent les taxis brousse reliant Narok et Nakuru. Et là, nous sommes totalement en dehors des routes touristiques !
Le paysage est très verdoyant, avec de grandes cultures de céréales. On croise quelques machines agricoles - tracteurs, moissonneuse - on aperçoit des silos à grains.
Et des paysans qui vendent leur production au bord de la route
La région ne devrait pas être pauvre, et pourtant, les villages ne respirent pas l'opulence !
Il fait de plus en plus frais, entre 10 et 15 degrés. Le temps est couvert et il se met à pleuvoir. La piste se transforme en quelques minutes en une véritable fondrière et Macharia a toutes les peines du monde à arriver au point le plus haut du parcours : vers 3000 mètres.
Ensuite, c'est du gâteau ! La route redescend très rapidement à travers le Mau Escarpment dans la Rift Valley où se trouve la ville de Nakuru. Nakuru, 400 000 habitants, quatrième ville du Kenya, est une "ville agricole" selon Macharia. Il est vrai qu'il y a énormément de cultures dans la région.
Mais, ce qui nous fait venir ici, ce ne sont pas les productions de la terre, c'est le Parc National du Lac Nakuru qui se trouve aux portes même de la ville.
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