Comme je n'ai pas pu vous faire le compte-rendu de notre grand périple en Amérique Latine en direct, il me reste à vous le distiller en temps différé. Une façon d'en revivre à nouveau tous les épisodes. Mais rassurez-vous, je n'aurai pas tellement à plonger dans ma mémoire défaillante, et il ne s'agira pas de "souvenirs reconstitués" car j'en ai soigneusement écrit le texte tous les jours, au fur et à mesure de l'avancement du voyage. Alors, moteur !
28 heures que nous avons quitté Pau et 13h30 de vol entre notre dernière escale,
Madrid, et Santiago . Nous avons traversé le Brésil, le Paraguay le nord de
l'Argentine avant de franchir les Andes.
Nous sommes malgré tout encore
suffisamment en forme à notre arrivée au Chili. Un représentant de l'agence nous
accueille à l'aéroport de Santiago en compagnie de Veronica, mon amie de Google+ qui écrit
des poèmes et les illustre avec mes photos.
Elle est très émue de nous voir
en chair et en os, et nous aussi d'ailleurs; nous ne nous attendions pas à la voir là ! Elle a quitté sa banlieue sud de Santiago il y a plus de 2 heures en prenant bus et métro et elle nous a apporté une bouteille de vin chilien en
guise de bienvenue. Moi, connaissant ses convictions religieuses,
je suis allé lui chercher de l'eau de Lourdes dans une petite bouteille
plastique à l'effigie de la Vierge. Eh bien
j'ai tout faux parce qu'elle n'est pas catholique, elle est
évangéliste ... Heureusement, il reste une petite boîte de foie gras de canard que nous
lui apporterons demain puisqu'elle nous invite chez elle .
Notre hôtel est
bien situé dans le centre-ville de Santiago. Nous avons une bonne après-midi
pour faire un premier tour de ville sous un soleil de plomb : il fait plus de 30°. On
rejoint le Cerro San Cristobal - qui domine la ville de 300 mètres - par un
funiculaire qui rappelle un peu celui de Pau.
D'en haut, belle vue sur
l'agglomération (environ 5 millions d'habitants) située au pied des montagnes,
en particulier des Andes.
Des dizaines de VTTistes en mal de sensations fortes
se sont donnés rendez-vous en ce week-end à cet endroit d'où l'on redescend sur le quartier
animé de Bellavista.
C'est au pied de cette colline que le grand poète Pablo
Neruda vécut avec son égérie Mathilde dans une maison appelée la Chascona. Une maison dont
le style n'est pas sans rappeler celle de Salvador Dali a Port Lligat.
Direction le centre historique de la Place d'Armes où trône la Cathédrale,
puis le Mercado Central avec ses restaurants et ses poissons pas toujours très frais.
Les rues piétonnes
sont remplies de monde en ces périodes de fêtes.
Tous les magasins sont ouverts
le dimanche apparemment . De nombreux marchands ambulants proposent une boisson
typiquement chilienne à base de grains de blé germé et de pêches séchées, le mote con huesillos. Très
bon, nourrissant et rafraîchissant en cette après-midi d'été. Et c'est très bon marché, le coût de la vie n'a rien à voir avec le nôtre ...
La police (les
carabiniers) est très présente. Mais pourquoi donc la présence de policiers dans ce pays-là crée-t-elle un certain malaise ?
Peut-être parce qu'entre autres
choses, la statue de Salvador Allende devant le Palais de la Moneda rappelle le
rôle peu glorieux qu'ont eu les "forces de l'ordre" au Chili, le 11
septembre 1973, le jour du Coup d'Etat d'un certain Pinochet contre le gouvernement légitime du
Président Allende. Sans parler des années sombres qui ont suivi.
Je m'en rappelle comme si c'était hier ...
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