Journée cheval dans une estancia - un ranch diraient les Américains du Nord -
située à 70 kilomètres de Bariloche. Le temps est plutôt mitigé aujourd'hui. Des
passages de nuages, beaucoup, et beaucoup de vent. Un coup il fait chaud, un
coup il fait froid, un coup tu as du soleil qui te tape fort sur la tête, un
coup des gouttes de pluie te tombent dessus, un coup un vent violent t'envoie
les cendres volcaniques à la figure. C'est moyennement agréable, surtout que
notre toux (je dis notre parce que depuis hier j'ai contaminé Michèle) n'est pas
du tout passée.
Nous reprenons la route d'hier jusqu'à quitter sa partie empierrée pour rejoindre un tout petit hameau de quelques maisons au fond d'une vallée désertique.
Nous reprenons la route d'hier jusqu'à quitter sa partie empierrée pour rejoindre un tout petit hameau de quelques maisons au fond d'une vallée désertique.
C'est là que Marisa a son Estancia - la Costa - et
organise des ballades à cheval. L'endroit s'appelle "la pomme
d'argent" (Cullin Manzano) en langage mapuche, et il est essentiellement peuplé de descendants d'une même
famille venue du Chili il y a 4 générations. Il y a une toute petite chapelle et
une petite école pour 3 enfants.
On fait la connaissance d'Emilio, un voisin gaucho qui va nous accompagner toute la journée. Un peu rustre cet Emilio, célibataire de 45 ans, mais très sympathique à sa manière, celle des gens qui ont vécu de tout temps retirés du monde. Il nous dit, dans son espagnol incompréhensible que nous traduit Marisa en anglais, qu'il aimerait bien venir en France.
On fait la connaissance d'Emilio, un voisin gaucho qui va nous accompagner toute la journée. Un peu rustre cet Emilio, célibataire de 45 ans, mais très sympathique à sa manière, celle des gens qui ont vécu de tout temps retirés du monde. Il nous dit, dans son espagnol incompréhensible que nous traduit Marisa en anglais, qu'il aimerait bien venir en France.
Nous chargeons sur les chevaux les provisions pour le déjeuner et
hop, en selle.
Le courant ne passe pas entre Michèle et son cheval, un grand
blanc aux yeux bleus, et comme il refuse de lui obéir elle doit changer de
monture. Re-départ pour une ballade très calme au fond de la vallée où nichent
des condors, les grands vautours des Andes.
Mais aujourd'hui, il y a trop de
vent et les condors n'ont pas trop envie de sortir. Nous en apercevrons seulement 2
planant très haut en fin d'après-midi. Trois quart d'heure après le départ, c'est déjà
l'heure de préparer le barbecue pour le déjeuner. Emilio et Marisa préparent un
feu sous un arbre.
Puis Emilio ouvre la carcasse d'un petit chevreau (il possède
200 chèvres), l'attache à 2 morceaux de bois reliés en croix et mets le tout à
cuire près de son feu, très lentement. Il faudra environ 1 heure et demi pour
cuire la viande de chevreau mais le résultat est sensationnel : une viande
juteuse dont la peau est à peine grillée.
Dommage que nous nous soyons
auparavant bourrés de petites saucisses, petits boudins, et petits fromages en
attendant que la cuisson s'opère ! Un petit vino tinto argentin là-dessus, et
c'est la sieste assurée pendant un bon quart d'heure !
Michèle se fait tirer le
portrait avec le pitbull de Marisa. Quand je dis à cette dernière que les
pitbulls sont maintenant interdits en France, elle ne comprend pas. Le sien est
si gentil ... Moi, les pitbulls je les regarde de loin ...
Le déjeuner
terminé, nous remontons en selle. C'est le moment de grimper sur la colline,
avec un petit bouquet d'églantine, comme aurait dit Joe Dassin. Sauf que le
cheval de Michèle, le nouveau, refuse. Il est loco, fou, dit Emilio. Du coup, notre
ballade s'arrête là. C'est vraiment dommage, j'aurais bien continué ...
A l'estancia, Marisa nous offre des tartines de leche asado - confiture de lait - avec une boisson chaude. Emilio, elle et son mari Pablo qui fait son apparition font tourner le gourd de mate, en suçant la même bombilla: c'est que le mate a un cérémonial bien précis ! A chaque nouveau buveur, on rajoute de l'eau chaude, mais surtout pas bouillante, et la bombilla ne doit pas changer de place dans la tasse !
Marisa nous présente le travail de tricot artisanal de sa belle mère qui fabrique des ponchos, des gants, des chaussons en laine de mouton. Michèle se laisse tenter par des chaussons à mettre devant la télé. Une manière de dire à Marisa que nous sommes très contents de notre journée.
Le temps est venu de faire nos adieux à Emilio puis Marisa. Bises chaleureuses, échange de mails. Toujours un accueil fantastique.
C'est Pablo qui nous ramène à Bariloche ce soir. Pablo, avec son béret basque et sa barbe mitée, on dirait un peu Che Guevara ! Sauf que lui, il se signe en passant devant les petites chapelles de la Vierge qui se trouvent le long de la route. C'est le Che version Jésus Christ.
Il y a tellement de vent sur la route de Bariloche qu'on croirait traverser une tempête de sable !
Ce
soir au lit tôt parce que demain notre bus pour Puerto Varas part à 8 heures.
A l'estancia, Marisa nous offre des tartines de leche asado - confiture de lait - avec une boisson chaude. Emilio, elle et son mari Pablo qui fait son apparition font tourner le gourd de mate, en suçant la même bombilla: c'est que le mate a un cérémonial bien précis ! A chaque nouveau buveur, on rajoute de l'eau chaude, mais surtout pas bouillante, et la bombilla ne doit pas changer de place dans la tasse !
Marisa nous présente le travail de tricot artisanal de sa belle mère qui fabrique des ponchos, des gants, des chaussons en laine de mouton. Michèle se laisse tenter par des chaussons à mettre devant la télé. Une manière de dire à Marisa que nous sommes très contents de notre journée.
Le temps est venu de faire nos adieux à Emilio puis Marisa. Bises chaleureuses, échange de mails. Toujours un accueil fantastique.
C'est Pablo qui nous ramène à Bariloche ce soir. Pablo, avec son béret basque et sa barbe mitée, on dirait un peu Che Guevara ! Sauf que lui, il se signe en passant devant les petites chapelles de la Vierge qui se trouvent le long de la route. C'est le Che version Jésus Christ.
Il y a tellement de vent sur la route de Bariloche qu'on croirait traverser une tempête de sable !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire