dimanche 4 mars 2018

Ethiopie - Le marché des Hamers (22)

Nous quittons Jinka pour nous rapprocher de la frontière avec le Kenya. Direction Turmi, en plein pays Hamer. Nous entamons notre dernière semaine ici, complètement dépaysés dans ce monde tellement éloigné du nôtre. Et nous n'en avons pas fini avec les surprises ...
Ce matin, la route est quasiment déserte. Il fait gris et donc moins chaud. Dès la sortie de Jinka, Melaku a repéré une petite maison où une femme est en train de tresser les cheveux d'une autre femme. Nous sommes encore chez lez Aari.
Les deux femmes nous invitent à rentrer dans leur cour et nous montrent comment on fait des tresses africaines. Celles-ci sont minuscules et il faut 45 minutes à une coiffeuse expérimentée pour réaliser la coiffure en totalité. Celle-ci essaie même d'en faire à Michèle, ce qui la fait beaucoup rire ! En partant, Melaku glisse un billet de 100 birrs dans la main de la coiffeuse, mais elle trouve que ce n'est pas assez ...

Un peu plus loin, Melaku fait arrêter les 4x4. Il y a soi-disant une belle vue sur la campagne ... En fait pendant que nous cherchons où est la belle vue (?), il téléphone pour essayer de localiser le marché qu'il avait prévu de nous faire visiter. Mais il n'existe plus. Il ya eu ici l'an dernier un différent armé entre les Bannas et leurs voisins Maales et les autorités ont jugé préférable d'éviter de nouvelles rencontres ... Etant arrêtés sur la route, comme d'habitude, des gens s'approchent dont un jeune Banna que Claudine photographie à son insu. Mais le Banna l'a repérée et ça ne lui plait pas ... Claudine efface sa photo mais, rien n'y fait, il réclame ses 5 birrs !

Nous empruntons une piste bien défoncée et poussiéreuse, longue de 80 kilomètres, qui nous mène à Turmi, en plein pays Hamer.

On se retrouve en pleine savane. Peu de véhicules, peu de cases, peu de personnes.
Celui-ci, il ressemble un peu à Popeye !

Dommage qu'il n'y ait pas d'animaux sauvages. Seuls les oiseaux semblent toujours là.
Calaos à bec noir

Arrivée à Turmi où nous sommes hébergés au Buska Lodge, le meilleur de Turmi parait-il. 
La salle à manger
Un gros rosier du désert

Le lodge est très chic, sauf que nous n'avons que des petites tentes. Le confort est un peu rudimentaire et surtout il fait très chaud ici. La température tutoie les 40 degrés. Heureusement les tentes sont placées sous un auvent.

A Dimeka, il y a un petit marché fréquenté par les Hamers. Beaucoup de femmes ont les cheveux et la peau de couleur ocre car elles se les enduisent d'un mélange de beurre clarifié et d'encens avec de l'argile rousse. 

Devant une petite échoppe, je parle avec 3 d'entre elles qui baragouinent un peu d'anglais : Hanna, Elise et Greta. Cette dernière ne me quitte plus. Elle attend un bébé et me dit qu'elle va l'appeler Alain. Ca la fait beaucoup rire !

Le spectacle est dans la rue.
Discussions devant l'épicerie
Le coiffeur

Les hommes ne quittent jamais leur repose-tête. Comme leurs cousins Bannas, les Hamers s'habillent avec des jupettes, portent des bijoux en perle et des bracelets en métal qui leur serrent les avant-bras. Ils affectionnent les tissus rayés. 
 Certains ont une sorte de pompon au sommet de leur crâne rasé. 

Ce ne sont pas toujours les touristes qui prennent des photos

Les femmes font les courses et portent de gros paquets.

La plupart du temps, ce sont elles qui vendent au marché
Marchandes de beurre clarifié
 Marchande de café
L'exception qui confirme la règle, un marchand d'instrument de musique

 Marchandes d'ocre dont les femmes se recouvrent le corps et les cheveux

 Souvenirs pour touristes

Un groupe est assis par terre en train de boire de la "bière locale". Ils sont agressifs. Annie se fait prendre à partie parce qu'elle a pris des photos du marché sans demander et sans payer. Notre accompagnateur Hamer doit régler l'addition et nous conseille finalement de nous éloigner de ce groupe.

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