Entre Gonder et Debark la route continue de grimper et le relief se fait parfois plus accidenté.
Woleka est un "village falasha". Les Falashas sont ces Juifs noirs éthiopiens installés dans le pays plusieurs siècles avant Jesus-Christ. Ils descendraient, d'après la légende, d'une des tribus d'Israël et se seraient mélangés avec les autochtones. Ils ont toujours été discriminés, par l'Eglise Orthodoxe puis à une époque récente par le gouvernement communiste. Israël a procédé à leur évacuation d'Ethiopie au cours de 2 opérations militaires.
Le nom de Woleka signifierait en amharique "Restez à l'écart", interjection lancée par l'Empereur Fasilidas aux maçons falashas qui auraient construit son palais de Gonder. Drôle de remerciement !
Woleka n'est désormais guère plus qu'un attrape-touristes où on essaie de nous vendre de petites pintades en terre cuite ou bien des dessous de plats en vannerie, comme dans n'importe quel village éthiopien !
On visite une petite hutte où des étoiles de David ont été peintes sur les murs et le drapeau israélien accroché dehors ...
La plupart des habitants portent autour du cou des croix orthodoxes quand ce n'est pas une image de la Vierge. Drôle de juifs ! Il paraît qu'ils se sont convertis, nous dit Maleku ...
Rencontres sur la route de Gonder à Debark
Un jeune "étudiant" nous a expliqué vouloir faire des études supérieures et avoir besoin d'un dictionnaire anglais. On lui a donné 100 birrs. C'était avant que Melaku nous dise qu'il s'agissait probablement d'une arnaque très répandue ... Bon, ben, ce n'était que 3 euros ...
Les danseurs
De retour de la messe
Aux environs de Debark, des quartiers de petites maisons bien alignées et toutes pareilles, habitées par des familles qui ont été chassées du Parc National de Simien voisin.
Les déplacés sont au nombre de 7000 tout de même ... Ils sont plutôt bien logés ici. Le seul problème c'est qu'ils n'ont plus de terres et donc plus de revenus. Du coup, on a donné à certains de ces déplacés des emplois "fictifs" comme ceux de gardes armés pour les touristes qui visitent le Parc. Des fois que les rarissimes loups d'Abyssinie nous attaquent ...
Une nouvelle carrière pour moi ?
Depuis Debark qui se trouve déjà à 2850 mètres d'altitude, il faut encore grimper pour arriver dans le Parc National des Montagnes de Simien (à plus de 3000 mètres) inscrit au Patrimoine de l'Humanité. C'est à l'intérieur de ce Parc que se trouvent les sommets les plus élevés d'Ethiopie, dont le Ras Dashen, 4543 mètres, le quatrième sommet d'Afrique.
Une fois entré dans le Parc par une piste correcte, on a une vue magnifique sur ces montagnes volcaniques avec des à-pics impressionnants.
C'est dans ce décor qu'a élu domicile une bande de 200 babouins geladas -une espèce endémique d'Ethiopie - qui cassent la croûte. Il y en aurait 5000 dans le Parc. Leur spécialité culinaire ce sont les racines tendres qu'ils extraient d'une grande prairie, rapidement et avec efficacité. Ils sont tellement occupés qu'ils ne font même pas attention à nous. Avec leurs crocs, ils peuvent sembler impressionnants et féroces, pourtant ils sont doux comme des agneaux !
Le Chef
Stop !
On dirait la coiffure de Tina Turner
Monsieur et sa cour
Le Parc héberge aussi, c'est ce que dit un prospectus, des loups éthiopiens, des bouquetins walyas, des chacals, des hyènes et de léopards. Mais, ils sont tellement peu nombreux qu'il est exceptionnel d'en voir un ... à condition même qu'il en reste ! Il est plus facile d'observer quelques oiseaux.
Pie grièche fiscale
Gypaète barbu
Milan noir
Papillon inconnu
Les petits vendeurs de souvenirs se sont déplacés jusque dans ces lieux d'altitude, et plusieurs groupes se disputent pour savoir qui était là le premier ...
Melaku a revêtu le couvre-chef des bergers du coin
De retour à Debark, petite ville de 35 000 habitants. Ici, la pauvreté se fait sentir plus qu'ailleurs.
Le dispensaire et le magasin de portables
L'épicerie
Le cireur de chaussures. Ici, ils voulaient même me cirer les baskets !
Balançoire improvisée
Il fait très froid le matin
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