En nous faisant voyager avec Turkish Airlines, ADEO ne nous a pas fait un cadeau. Non pas que les prestations de la compagnie turque soient mauvaises -encore que pour la nourriture, ce soit très moyen- mais parce que nous faisons escale à Istanbul, avec plusieurs heures d'attente ... Et finalement, en partant en fin de matinée de Paris nous n'arrivons à Addis-Abeba qu'au milieu de la nuit !
Nous retrouvons notre guide Melaku, célibataire de 27 ans, qui accompagne des groupes francophones et anglophones depuis plusieurs années. Il a appris le français à l'Alliance Française d'Addis-Abeba. Il est le petit dernier d'une fratrie de 7 enfants. Il a 6 demi-frères et demi-soeurs issus d'un premier mariage de sa mère. Très sympathique, il sait pourtant bien diriger notre groupe et ne se laisse pas monter sur les pieds ...
Nos chauffeurs du Sud.
Nos compagnons de voyage sont au nombre de 8: 2 couples et 4 femmes seules. Roger (retraité de l'Armée de l'Air où il était officier de renseignement) et sa femme Liliane sont accompagnés de leur amie Marie-Paule dont le mari était aussi militaire. Ils sont plutôt sympathiques et un peu "franchouillards". Daniel (qui était commercial dans une multinationale laitière hollandaise ... mais qui n'a pour autant pas inventé le fil à couper le beurre!) et son épouse Claudine habitent dans la Manche, à Granville. Eux aussi sont plutôt agréables. Zineb, éducatrice spécialisée à la retraite, célibataire de 70 ans, a décidé de dépenser le pécule qu'elle a accumulé durant sa vie active en faisant de beaux voyages. Du coup, elle regarde de près à ses dépenses. Elle est jalousée par plusieurs et de son côté ne ménage ses efforts pour dire du mal des uns ou des autres. Christine est la seule qui est encore en activité. Elle est secrétaire au CNES à Toulouse. Au départ plutôt sympathique, elle s'avérera au cours du voyage être très susceptible, voire agressive, portant des jugements à l'emporte-pièce, sans aucun recul ... La plus sympathique de tous est sans aucun doute Annie, secrétaire retraitée, qui est très positive, attentive aux autres. Elle oublie ou perd beaucoup de choses, ce qui énerve beaucoup Zineb, sa compagne de chambre. La plupart de nos compagnons sont de grands voyageurs, très exigeants.
Dans la capitale éthiopienne, 4 millions d'habitants, nous logeons au Ras Hotel, un des plus vieux hôtels de la ville, pas spécialement confortable. Il a hébergé au début des années 60 Nelson Mandela lorsqu'il était en fuite, traqué par le gouvernement de l'apartheid. Addis était alors, et est toujours, le siège de l'Union Africaine.
Addis-Abeba n'est pas une ville très agréable. Les embouteillages y sont fréquents bien qu'elle soit traversée par de grandes avenues.
Si le récent quartier des affaires n'a rien à envier à ses équivalents des capitales occidentales, ce sont les petites échoppes qui dominent le long des rues, voire des bidonvilles.
Le Merkato est sans doute le plus grand marché d'Afrique. Il s'étend sur plusieurs kilomètres carrés, tel un énorme souk à ciel ouvert. De petits vendeurs occupent la rue, proposant fruits et légumes, et même du khat.
Les commerçants vendent tout ce qu'il est possible de vendre dans leurs échoppes: épices, poulets, tissus, vannerie. Beaucoup d'entre eux sont musulmans.
Un quartier du Merkato est occupé par des récupérateurs de métal, de composants électroniques qui trient des détritus au milieu de la rue. On se croirait chez les chiffonniers de Soeur Emmanuelle au Caire!
Addis-Abeba a peu de lieux intéressants à proposer aux touristes. Le Musée Ethnographique expose quelques beaux objets d'art: tableaux provenant de monastères orthodoxes, orfèvrerie impériale.
Le Musée National possède une salle consacrée à la paléontologie, avec le squelette de Lucy et d'autres fossiles humains découverts dans la Rift Valley.
Quelques églises orthodoxes. La Cathédrale de la Trinité où est enterré le dernier empereur, Hailé Selassié
Ici, les échafaudages sont en bambou
Les commerçants vendent tout ce qu'il est possible de vendre dans leurs échoppes: épices, poulets, tissus, vannerie. Beaucoup d'entre eux sont musulmans.
Addis-Abeba a peu de lieux intéressants à proposer aux touristes. Le Musée Ethnographique expose quelques beaux objets d'art: tableaux provenant de monastères orthodoxes, orfèvrerie impériale.
Melaku nous raconte quelques passages choisis de l'histoire de Hailé Selassié. Le dernier empereur, très populaire en Occident, était loin d'être un saint. En 1930 il fit probablement empoisonner l'impératrice qui détenait le pouvoir avant lui, Zaouditou, alors qu'il avait été désigné comme héritier du trône.
Quelques églises orthodoxes. La Cathédrale de la Trinité où est enterré le dernier empereur, Hailé Selassié
Le tombeau d'Hailé Selassié et de son épouse
L'Eglise Saine-Marie (Ento Mariam) est installée en haut d'une colline qui domine Addis-Abeba, tout près de l'ancienne résidence de l'Empereur Menelik II.
Le "palais" de Menelik II n'est guère qu'une maison en torchis
L'Eglise d'Ento Mariam , interdit d'y pénétrer
Le prêtre à l'entrée de l'église fait embrasser une croix copte aux fidèles et récolte les oboles
Les fidèles, surtout des femmes, se prosternent devant des tableaux pieux. Ceux-ci sont recouverts de voiles par respect et pour les protéger. de la poussière.
Dernière soirée à Addis, au spectacle ! La musique est très lancinante !
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