jeudi 2 octobre 2014

Bretagne-Nord : Le Mont Saint-Michel (13 septembre 2014)

Le Mont Saint-Michel est-il normand ou bien breton ? Voilà une question qui passionne les locaux. Au départ, le Mont est breton, de 867 à 1009. L'origine du litige remonte à ... 1009, date à laquelle la frontière entre Normandie et Bretagne a été "fixée" sur le cours du Couesnon, un petit fleuve côtier qui se jette dans la Baie du Mont Saint-Michel; mais, justement, le Couesnon, décidément très indécis, s'est déversé selon les moments tantôt à l'Ouest, tantôt à l'Est du Mont Saint-Michel ... Histoire racontée par les Bretons mais dont les Normands prétendent que c'est une légende ...
De nos jours, la frontière n'est plus mobile et le Mont se trouve dans le Département de la Manche, donc en Normandie. Cependant, une partie non négligeable des aménagements et des recettes - non négligeables puisque le site est fréquenté chaque année par 2,5 millions de visiteurs - est partagée entre les 2 régions.
Mais, les recettes sont en baisse depuis quelques années: il y avait encore 3,5 millions de visiteurs il y a 10 ans ... Les causes : d'abord des prix prohibitifs, à l'image de ce qu'il faut débourser pour manger la célèbre omelette soufflée de la Mère Poulard ... 30 euros pour une omelette salée et un café gourmand ... Une honte !
Et puis, le réaménagement très critiqué de l'accès au Mont qui permet de lui restituer son caractère maritime oblige les touristes à laisser leurs véhicules à plusieurs kilomètres de là. En ce qui nous concerne, nous avons trouvé que c'était plutôt agréable car il y a énormément de navettes entre le parking et le site ... Par contre, l'esthétique du pont métallique qui relie la terre ferme au Mont Saint-Michel "désensablé" est assez douteuse.
Malgré tout, le Mont garde toute sa splendeur, surtout en période de grandes marées où l'Océan vient lui baigner les pieds.
 

Il faut un peu s'éloigner de la rue principale qui monte à l'Abbaye - envahie par les "marchands du temple" - pour admirer les beaux bâtiments en pierre et la flèche de l'église sur laquelle trône l'Archange Saint-Michel qui n'a été ajoutée qu'en 1899.
L'Abbaye, construite sur plusieurs niveaux, apparaît comme suspendue entre mer et ciel.
Un très beau cloître, et de belles salles gothiques autrefois fréquentées par les moines.
Depuis 2001, les moines et moniales des Fraternités monastiques de Jérusalem ont remplacé les Bénédictins qui avaient repris possession des lieux il y a quelques dizaines d'années.
 
La messe, avec le Frère Jacques local qui actionne les cloches 
Retour à Cancale en passant par Dol de Bretagne, la petite capitale du "Marais", là où on élève les agneaux de pré salé ... De belles maisons anciennes.
Et dans la Cathédrale Saint-Samson de très beaux vitraux. Pendant ce temps, l'organiste joue la Suite Gothique de Léon Boëllmann. Le bonheur.
 
 
 
 
 
 
 

Bretagne-Nord : Cancale et ses huîtres (12 septembre 2014)

Première étape de notre balade sur la Côte Nord de la Bretagne, Cancale, petit port de pêche sur la Baie du Mont Saint-Michel.
Nous y sommes à l'époque des grandes marées (coefficient 115), et c'est ici, dans la Baie du Mont Saint-Michel, que l'on trouve les plus fortes marées d'Europe: 13,4 mètres. Dans cette baie au fond très plat, l'Océan se retire sur une dizaine de kilomètres. J'ai appris étant petit que lorsque la marée monte, elle le fait à la vitesse d'un cheval à galop ! Est-ce imagé ou bien réel ?
Marée basse
Marée haute
Cancale est surtout connue pour ses huîtres. On y trouve donc de vastes parcs à huîtres (400 hectares) qui ne se découvrent qu'à marée basse et auxquels on accède soit en tracteur soit en bateau à fond plat.
Les huîtres grossissent dans des poches métalliques pendant 3 à 4 ans et doivent être régulièrement nettoyées.
Ensuite, elles sont conservées quelque temps dans des bassins ("claires") où elle s'affinent.
Enfin, c'est l'étape de la dégustation pour les amateurs... dont je ne suis pas. Mais Michèle se régale !
La région regorge aussi de toutes sortes de fruits de mer : homards bleus, tourteaux, araignées de mer, langoustines, crevettes, coquilles Saint-Jacques (dont la pêche est très réglementée), moules, escargots de mer, bulots. De quoi déguster un magnifique plateau accompagné d'un petit blanc sec ! Bon appétit !

mercredi 1 octobre 2014

La Cathédrale de Chartres (11 septembre 2014)

En route vers la Bretagne, un petit arrêt à Chartres est le bienvenu.
La Cathédrale qui date des XIème et XIIème Siècles est un des joyaux des architectures romane et gothique. De loin, la Cathédrale avec ses deux clochers - le "Vieux" et le "Neuf" -  se détache sur les champs de blé de la Beauce.
 
Un sanglot rôde et court par-delà l’horizon.
À peine quelques toits font comme un archipel.
Du vieux clocher retombe une sorte d’appel.
L’épaisse église semble une basse maison.
 
Ainsi nous naviguons vers votre cathédrale.
De loin en loin surnage un chapelet de meules,
Rondes comme des tours, opulentes et seules
Comme un rang de châteaux sur la barque amirale.
 
Deux mille ans de labeur ont fait de cette terre
Un réservoir sans fin pour les âges nouveaux.
Mille ans de votre grâce on fait de ces travaux
Un reposoir sans fin pour l’âme solitaire.
 
Extrait de "Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres" de Charles Péguy
 
Le Portail Royal, une merveille de l'art roman, représente la vie et le triomphe du Christ.
Le croisillon Sud
L'intérieur de la Cathédrale est éclairé par des vitraux des XIIème et XIIIème Siècles dont les couleurs magnifiques comprennent un bleu limpide et profond qui a gardé le nom de "bleu de Chartres".
Le Choeur
La clôture du choeur date de la Renaissance (XVIème Siècle)
La nuit, "Chartres en lumières" permet d'avoir une autre vision de la Cathédrale et des vieux quartiers sur l'Eure. Un peu "Disneyland", vous ne trouvez pas ? Mais l'animation est fascinante.
Façade principale
Façade Nord
L'Eglise Saint-Pierre
Au bord de l'Eure