mercredi 23 avril 2014

Périple en Amérique Latine (82) : Adieu l'Amérique du Sud, adieu Buenos Aires, adieu Mariana ! (20 mars 2014)

C'est cet après-midi que nous quittons définitivement Buenos Aires et l'Amérique du Sud! Mais avant, encore un petit moment à passer avec Mariana qui décidément, ne veut plus nous quitter. Elle nous a apporté son album photo de famille où on voit son grand père Franco, mort en 1979, qui dirige la Distillerie Martini et Rossi qu'il a montée ici en Argentine.
Et elle nous amène aussi des DVD de son premier spectacle, et quelques marque-pages imprimés au nom des 3 spectacles qu'elle a produit dont un qu'elle va rejouer à Buenos Aires fin avril.
Elle est vraiment géniale, cette Mariana ! Finalement, l'heure est venue de se dire au-revoir, ou adieu, nous ne savons pas ... On aimerait vraiment la revoir! Pour l'instant, on échange nos adresses What'sApp ...
Nous terminons en beauté ce voyage extraordinaire en Amérique Latine. Trois mois où, tous les jours, nous avons vu des paysages magnifiques, rencontré des gens passionants, chaleureux et tellement gentils. Une mention spéciale pour Veronica à Santiago qui nous a accueilli dès notre arrivée et pour Mariana qui nous a presque remis dans l'avion ! Merci aussi à tous nos guides, à nos chauffeurs qui nous ont accompagné tout au long de cet itinéraire. Nous revenons avec tellement de souvenirs dans la tête que, par peur d'en oublier certains, j'ai essayé d'en consigner le maximum dans ce carnet de voyage. Il restera comme un témoignage de ces moments d'intense bonheur passés avec Michèle sur les routes de l'autre bout du monde.
A bientôt pour de nouvelles aventures !

Périple en Amérique Latine (81) : Buenos Aires, Musée des Beaux Arts, Réserve Ecologique, La Brigada (19 mars 2014)

Partant voir le Musée National des Beaux-Arts, on longe l'Avenida de Alvear, dans le "Quartier d'Or" de Buenos Aires. Que de très beaux immeubles et du beau monde.
La nonciature apostolique, l'ambassade du Pape Francois, a élu domicile ici ...
Signe qui ne trompe pas, on rencontre plusieurs fois des gardiens de chiens des beaux quartiers qui tiennent en laisse jusqu'à 12 toutous qu'ils emmènent promener au parc voisin pendant que leurs maîtres ont mieux à faire.
Et de belles et anciennes voitures américaines ...
Comme d'autres ambassades - notamment celle de France -, celle d'Israël se trouvait dans ce quartier huppé lorsque un attentat l'a détruite un jour de mars 1992 faisant plusieurs dizaines de morts et de blessés. Seul subsiste sur les lieux du crime un petit square à la mémoire des victimes.
Nous allons voir Floralis Generica, une grande sculpture florale qui s'ouvre le matin et se ferme le soir.
Puis le Musée des Beaux Arts, gratuit comme tous les musées publics ici en Argentine. Il a de magnifiques sections consacrées à Rodin et aux impressionnistes français.
Rodin : Le baiser
 Rodin : Le minotaure
 Goya : autoportrait
 Goya : Incendie d'un hopital pendant la Guerre d'Espagne
 Le Greco : Jesus au Jardin des Oliviers
 Velasquez : Portrait de l'Infante Marie-Thérèse
 Manet : La nymphe surprise
 Renoir : Jeune femme au chapeau vert
 Degas : Deux danseuses jaune et rose
Quelques vues du quartier de la gare et de Retiro
 La Tour des Anglais
En fin d'après-midi, Michèle ayant jeté l'éponge, je fais le tour de la Réserve Écologique de Costanera Sur qui se trouve en pleine ville. Située à 300 mètres du centre ville, à proximité immédiate du port industriel, de la gare centrale, de l'aéroport et de l'autoroute qui mène à Mar del Plata, c'est étonnant de voir qu'une réserve peut être installée ici ... Elle jouxte une agglomération grande comme Paris !
Mais elle renferme bien des oiseaux qui vivent dans ces marais du Rio del Plata ... étrange ! Beaucoup de fleurs et de papillons aussi ...
Nous sommes de sortie ce dernier soir de notre voyage. Nous avons rendez-vous avec Mariana et Martin, son copain à La Brigada, la "meilleure parrilla du monde" nous dit Mariana. Et c'est vrai que la viande est absolument divine - elle est tellement tendre que le serveur la coupe à la cuillère - accompagnée par un très bon vin argentin, un Trumpeter Merlot ! Soirée très agréable avec Mariana et Martin, aussi un acteur de profession et quelqu'un qui a beaucoup d'humour !
Mariana veut nous montrer l'album de sa famille Jaccazio que sa mère lui a prêté à notre attention. Alors, on va se revoir encore demain matin !

Périple en Amérique Latine (80) : Buenos Aires, Mariana, Liliana et la Recoleta (18 mars 2014)

Nous voilà partis vers la Trattoria Olivetti pour notre rendez-vous avec Mariana à 10h30. Elle est là! Chaleureuses embrassades! Elle semble très heureuse de nous rencontrer. Tout de suite, le courant passe entre nous. Nous parlons de sa vie, de sa famille, de son travail, en particulier du dernier one-woman show qu'elle a joué sur la poétesse Alfonsina Storni à Mar del Plata. Je lui dis que nous connaissons la chanson Alfonsina y el mar - qui parle du suicide de cette poétesse - interprétée par Mercedes Sosa, et aussi par Maurane et Florent Pagny. Mariana, elle participe à 2 sortes de spectacles : des spectacles commerciaux dans lequel elle gagne bien sa vie, - ce qui lui permet de payer son loyer, dit-elle - et des spectacles où elle affirme ses propres goûts artistiques mais qui ne lui rapportent rien, jusqu'à présent. Ces derniers spectacles sont produits par un ami mécène, un industriel très riche. Elle espère que cette double carrière aboutira d'ici quelques années à la reconnaissance par le grand public de la qualité de ce qu'elle fait. Pour une jeune femme de 26 ans, elle a vraiment la tête sur les épaules! Mariana nous pose aussi plein de questions sur notre famille, sur ce que nous aimons faire. Je lui parle de Papi qui a bien aimé ses chansons en français et en allemand. Elle est ravie et nous demande de lui faire une bise de sa part ! Elle me dit qu'elle aimerait aussi recontacter Laurence.
A la fin de l'année, elle pense qu'elle jouera en France, à la demande du metteur en scène et compositeur Alfredo Arias. Peut-être une nouvelle occasion de se rencontrer ?
Ensuite, on fait un petit tour du quartier ou elle habite, Palermo Chico (non, pas "Palermo chic", mais le " petit Palermo" !) avant d'aller au Club Aleman d'Equitacion où Liliana, sa mère, s'entraîne au jumping avec son cheval. Liliana est aussi très chaleureuse avec nous, et très contente de nous rencontrer. Elle me dit qu'elle est ravie de me voir parce que "je fais partie de la famille Jaccazio". J'ai apporté à Mariana les copies des actes de naissance d'Alessandro Jaccazio, l'ancêtre venu s'installer en Argentine pour construire une fabrique de Martini dans les années 1930, et l'acte de mariage du même Alessandro avec Andrée Delaplanche, la cousine germaine de ma grand-mère.
Acte de naissance à Florence d'Alessandro Jaccazio, l'arrière grand'père de Mariana
Acte de mariage à Paris 9ème d'Alessandro Jaccazio avec Andrée Delaplanche
Nous allons ensuite voir le beau cheval que monte Lilana.
Avec Mariana, Liliana et son entraîneur de jumping
Liliana et son cheval
C'est l'heure de se quitter, le temps a passé si vite ! Nous convenons de nous revoir pour dîner demain soir avec Mariana. Liliana nous dit qu'elle espère bien nous revoir une autre fois.
L'après-midi, nous allons visiter le cimetière de La Recoleta, très célèbre pour ses mausolées grandioses et où sont enterrés les célébrités argentines. Dans les tombeaux, les cercueils sont la plupart du temps apparents.
 
 Tombeau d'Eva Peron
 

Périple en Amérique Latine (79) : Buenos Aires, Retiro, Microcentro et Puerto Madero (17 mars 2014)

Aucune nouvelle de Mariana ce matin. Alors, nous partons faire le tour du Microcentro, le centre ville de Buenos Aires, en commençant par la Plaza San Martin du nom du Libertador. De beaux immeubles au bord de cette place qui se trouve dans un quartier chic, Retiro.
Edificio Kavanagh
Palacio Paz
Puis, après avoir traversé l'immense Avenida 9 de Julio, dont les Argentins disent que c'est l'avenue la plus large du monde, dominée par l'Obelisco de 67 mètres,
on arrive au Teatro Colon qui date de 1908. L'intérieur est absolument splendide et ne déparerait pas en comparaison de la Scala de Milan ou de l'Opéra Garnier de Paris.
Il est l'œuvre de 3 architectes européens (2 italiens et 1 belge) et il reprend des éléments architecturaux et de décoration eux-aussi européens. C'est la communauté italienne amateur d'opéras qui a été à l'origine de la construction de l'édifice. L'acoustique de la grande salle est apparemment parfaite.
 Vue de la loge présidentielle
Comme en Italie, le public de Buenos Aires est parfaitement connaisseur d'opéras et il est, paraît-il, terrible, n'hésitant pas à siffler et à huer dès qu'une faute, même minime, est commise par le chanteur ou la cantatrice. Même Pavarotti n'a pas eu ici le succès qu'il attendait ...
La visite à pied continue par l'Avenida Corrientes où se concentrent plusieurs salles de spectacle et théâtres. Pas de spectacle de Mariana en ce moment, elle est en congés après une saison d'été de 4 mois passée à Mar del Plata.
Avant de poursuivre, un petit arrêt au Café Tortoni fondé en 1858
et qui a été fréquenté par Carlos Gardel et de nombreux écrivains : Garcia Lorca, Pirandello, Borges, Alfonsina Storni.
Cette dernière, poétesse féministe et engagée, est l'héroïne du dernier spectacle donné par Mariana Jaccazio à Mar del Plata Yo Alfonsina. Alfonsina Storni, atteinte d'un cancer, s'y est suicidée à l'âge de 46 ans.
À propos de Mariana, elle m'a enfin recontacté grâce à Twitter (merci Julien !) ... elle n'arrivait pas à me joindre sur mon téléphone portable, peut-être parce que j'ai un numéro français ... Ça y est, notre rendez-vous avec elle est fixé à demain matin dans un restaurant italien de Palermo pour un brunch !
Dernière partie de notre ballade, le quartier de Puerto Madero, l'ancien port dont les anciens docks ont été reconvertis en restaurants chics ... et très chers. La rénovation du quartier est vraiment très réussie.
11 septembre ?
Du coup, c'est devenu le quartier à la mode, et donc le plus onéreux de Buenos Aires ... Justement, ce soir, c'est là que nous mangeons dans un bon restaurant de poissons, assez rare ici au pays de la viande de bœuf.