vendredi 4 avril 2014

Périple en Amérique Latine (33) : Valparaiso (30 janvier 2014)

Le nom de Valparaiso fait rêver à lui tout seul. Rien que de l'évoquer fait penser aux grands voyages et aux bateaux qui, au moment de la Ruée vers l'Or, transportaient les immigrants européens vers la Californie et y faisaient escale avoir franchi le Cap Horn. Il n'y avait pas de Canal de Panama à cette époque-là ...
Ce fut l'époque de la grande prospérité pour Valparaiso. Elle est désormais passée mais le port est néanmoins toujours très actif et sert aux exportations et importations du Chili. Dorénavant, signe des temps, une bonne partie du trafic se fait avec les pays d'Asie, Chine en tête.
Toute la ville est d'ailleurs tournée vers la mer. Les 42 collines (les Cerros) regardent toutes vers l'Océan et communiquent quelquefois difficilement entre elles.
Notre guide, Mathias, est un franco-argentin qui connaît la ville comme sa poche pour y habiter depuis 5 ans et demi. Il va nous faire découvrir la plupart des sites intéressants de Valparaiso.
Se promener dans la ville requiert une bonne forme physique; on dit que les femmes de Valparaiso ont les plus beaux mollets du monde ! Mais quelques artifices permettent d'éviter une grosse fatigue : les ascenseurs et funiculaires qui grimpent sur chaque colline ou presque, et le réseau très dense des minibus et taxis collectifs qui parcourent à toute vitesse la ville de haut en bas, et de bas en haut. Ici, on dirait que tous les chauffeurs sont des Fangios !
 
L'autre particularité de Valparaiso c'est son rapport à la couleur. La plupart des maisons, même les plus délabrées, qu'elles fassent ou non partie du périmètre classé par l'UNESCO au Patrimoine Mondial de l'Humanité, sont peintes de couleurs vives.
Et puis, il y a tous ces graffitis, ou plutôt ces peintures murales qui ornent les murs des bâtiments. Tous les ans, un festival réunit les meilleurs grapheurs du monde entier pour une compétition amicale dont les traces restent sur les murs de la ville. Certaines réalisations sont vraiment très belles !
Dans l'ensemble, les maisons sont plutôt pauvres, plusieurs quartiers ressemblent à des bidonvilles
mais on y voit aussi quelques très belles réalisations comme cette maison habitée par une famille croate très aisée qui possédait les mines de salpêtre avant la 1ère Guerre Mondiale.
ou bien encore les sièges de grandes banques et le siège original du journal El Mercurio.
Proche du siège de la Marine Chilienne (d'où est parti le coup d'Etat contre Allende en 1973), se trouve le monument aux morts, commémoratif de la Guerre du Pacifique. Le marin de service est tout content de poser avec une Française !
Ce bâtiment commercial a été détruit par une explosion de gaz, il y a quelques années, et maintenant on vénére les employés qui y ont perdu la vie et qui peuvent, dit la croyance populaire, sortir les gens de situations personnelles difficiles.
Notre visite du petit marché au poisson est trop tardive pour que nous puissions assister à la vente. Mais les lions de mer et les mouettes sont encore là et se gavent des têtes de poisson mises de côté par les pêcheurs.
Le marché regorge de légumes et déborde dans la rue.
C'est ici, comme à Sangiago, que l'on trouve bon nombre de restaurants populaires où on peut manger des plats copieux et savoureux.
La visite de la ville se termine par la résidence à Valparaiso du poète Pablo Neruda, la Sebastiana, admirablement située au sommet du Cerro Bellavista.
C'est une maison composée d'un ensemble de petites pièces disposées sur 5 étages, remplies de souvenirs et d'objets de collection ramenés du monde entier. La Sebastiana donne à voir les passions de Neruda pour la mer, pour la ville même de Valparaiso, pour la bonne chère et le vin ainsi que ses combats pour le peuple.
Adieu et merci à Mathias.
Dîner dans un restaurant du Cerro Conception, un des deux quartiers placés sous la vigilance de l'UNESCO. Les serveurs parlent un peu français et sont tout contents de pouvoir pratiquer notre langue. Belle vue sur la baie de Valparaiso dans laquelle mouillent quelques gros porte-containers.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Trés beau reportage sur Valparaiso. Mais que de fils électriques un peu partout ! Merci.
Demain, je garde Louise l'après -midi pendant que ses parents feront des courses à Grenoble. Je vais lui faire dessiner des maisons avec toutes sortes de couleurs comme à Valparaiso.
Papi