mercredi 2 avril 2014

Périple en Amérique Latine (25) : Glaciers Upsala, Spegazzini et ... Perito Moreno (22 janvier 2014)

Programme d'aujourd'hui : ballade en catamaran
sur un bras du Lago Argentino qui mène au Glacier Upsala, grand comme 3 fois le Perito Moreno. C'est dire ! Sa particularité, ce sont les énormes icebergs qui s'en détachent et qui empêchent d'ailleurs de s'en approcher à moins de 10 kilomètres.
 Michèle joue les Kate Winslet dans Titanic
Pas du tout sûr de pouvoir remplacer Leonardo di Caprio !
Le Glacier Upsala est un des glaciers qui a le plus reculé au cours des dernières années, plusieurs kilomètres en moins de 20 ans; l'explication : le front du glacier flotte et ne repose pas, comme le Perito Moreno, sur un socle rocheux.
Nous devions ensuite visiter l'Estancia La Cristina, un ranch crée en 1914 dans cette région très inhospitalière, mais l'agence s'est, une de fois de plus, pris les pieds dans le tapis ... Nous ne sommes pas embarqués sur le bon bateau. Donc pas de visite de l'estancia, où nous devions voir un petit musée et voir comment fonctionnait autrefois le séchoir à laine ... Pas non plus de déjeuner patagon ...
Un petit mot cependant sur les estancias. Il faut savoir qu'une estancia patagone moyenne occupe au moins 20 000 hectares. Cette superficie est nécessaire pour assurer la viabilité économique d'une entreprise d'élevage de moutons pour la viande. On ne peut en effet avoir qu'une faible quantité d'animaux par unité de surface à cause des risques de désertification. Au moment où les terres ont été distribuées par le gouvernement argentin, à la fin du XIXème Siècle, les estancias produisaient de la laine de mouton qui était ensuite expédiée par ballots sur la Côte Atlantique à plusieurs centaines de kilomètres de là; il n'y avait alors pas de route, et on mettait 4 mois à traverser la pampa avec des charriots tirés par des chevaux ... La laine était ensuite chargée sur des bateaux qui partaient en direction de l'Europe. L'apogée de ce commerce a eu lieu pendant la Première Guerre Mondiale car il fallait alors approvisionner les armées franco-britaniques avec des capotes très chaudes permettant aux Poilus de passer l'hiver dans les tranchées.  Avec l'invention des fibres synthétiques, tout ce commerce s'est effondré et les estancias se sont reconverties dans la production de viande de mouton ou de bœuf destinée à la boucherie.
En remplacement de cette visite avortée, nous faisons le tour des glaciers du coin, dont l'imposant Glacier Spegazzini qui dévale de la montagne de façon abrupte, dans un chaos indescriptible.
De beaux plissements témoignent de la puissance et de la jeunesse de la poussée du massif andin à l'échelle géologique.
Michèle a eu le droit de pénétrer dans la cabine du commandant.
Puis la face Nord du front du Perito Moreno, observée cette fois-ci depuis le lac.
Sur la route du retour à El Calafate, un petit sanctuaire entouré de petits drapeaux rouges est dédiée à Gauchito Gil (le petit gaucho), une figure de saint populaire vénéré par  les Argentins, et en particulier par les camionneurs. Les voyageurs s'y arrêtent pour prier et rendre grâce à Gil le faiseur de miracles.
Ce soir, on dîne "Chez Isabel" : enfin un énorme steak argentin de 500 grammes, un régal !

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