mardi 22 avril 2014

Périple en Amérique Latine (74) : Punta del Este (12 mars 2014)

La journée commence très mal. Nous avons reçu un mail qui nous annonce le décès, cette nuit, de Claude, un de nos amis avec lequel nous marchions tous les lundis. Il était très malade depuis plusieurs mois et ce n'est pas une surprise que d'apprendre sa disparition, mais c'est toujours une déchirure de quitter définitivement quelqu'un on aimait beaucoup.
Tu aurais pu attendre notre retour, Claude ... On aurait parlé un peu de notre voyage ... et du classement de l'Elan Béarnais dont tu étais un fidèle supporter. C'est un mauvais tour que tu nous joues ! On pense beaucoup à ton épouse, notre amie Jeanine. Cochonnerie de cancer !
Ce matin, nous prenons notre voiture de location pour Punta del Este, la station balnéaire par excellence des Uruguayens, Brésiliens et Argentins . On commence par suivre le front de mer, la Rambla.
Des centaines de personnes y marchent, courent, font du vélo, de la planche à roulettes, bref font un peu de sport avant de partir au travail.
On passe devant le Lycée Français Jules Supervielle, ma foi fort bien situé au bord de la mer, pardon du Rio de la Plata.
En fait, rien ne distingue le Rio de la Plata d'une mer si ce n'est que ses riverains ont décidé que s'agissant d'un "fleuve", il n'était pas soumis aux règles maritimes internationales ... Argentine et Uruguay en sont les seuls gestionnaires et les seuls propriétaires.
Un peu avant Punta del Este, on quitte l'autoroute pour aller voir Piriapolis, la station balnéaire à la mode avant que Punta ne devienne la plus populaire ... Ses petites maisons de plein pied sont cachées derrière les arbustes et la plage de sable blanc n'est fréquentée que par un tout petit nombre de personnes, plutôt âgées.
La rentrée des classes vient d'avoir lieu il y a 2 jours et tous les enfants sont désormais à l'école. Un peu plus loin, des pêcheurs sont installés dans des baraques en tôle ondulée, avec leurs petits bateaux attachés sur des roulettes juste devant chez eux.
Un peu plus loin encore, on découvre Punta Ballena, une pointe dans le Rio, sur laquelle est installée une maison absolument fantastique, la Casa Pueblo, celle du peintre et architecte Carlos Páez Vilaró, un ami de Picasso et de Dali qui vient juste de mourrir  il y a 10 jours. Cette maison magnifique fait d'ailleurs penser à la maison de Dali à Port Lligat, par son architecture, ses couleurs, sa vue sur ma mer, ...
Et c'est l'occasion de découvrir l'œuvre de cet artiste, que personnellement j'aime beaucoup.
L'homme a aussi subi une épreuve terrible puisque son fils était membre de cette équipe de rugby uruguayenne partie jouer un match au Chili et dont l'avion s'était écrasé dans les Andes en octobre 1972. Il y eut des survivants, dont le fils de Páez Vilaró, mais qui restèrent 2 mois, en plein froid, prisonniers dans les restes de la carlingue de l'avion. Pour survivre, ils durent se résoudre à manger les restes de leurs compagnons morts et congelés. Le film Les Survivants a retracé leur histoire.

Nous voici maintenant arrivés à Punta del Este.
En fait de Saint-Tropez Sud-américain, il s'agit plutôt d'un Nice Sud-américain parce que c'est une grande ville ! Des forêts de buildings de 30 étages font face à l'Océan Atlantique, juste devant d'immenses plages de sable fin.
Un peu en arrière, de superbes maisons sont cachées au milieu des bois, avec des pelouses de gazon parfaitement coupé. Les quartiers portent des noms évocateurs : Beverly Hills, Deauville, Lido, Monaco, Miami Park ... Quelle opulence ! Tout Punta del Este respire la richesse ... Et ça construit encore et encore ...
 Un perroquet vert des quartiers chics
Sur la Playa Brava, une sculpture originale, la Mano en la Arena
Pour déjeuner, nous allons déjeuner au "village de pêcheurs" de José Ignacio ... en passant par un drôle de pont tout ramollo ...
Une arnaque, il n'y a même pas de port ! Avant de revenir à Montevideo, on va piquer une tête côté Rio de la Plata. La température de l'eau n'est pas en rapport avec celle de l'air, mais on arrive à s'y faire ... Ce n'est pas plus froid qu'à Saint-Jean de Luz !
D'ailleurs, nous ne sommes pas loin de la plage de Biarritz ... Les Basques qui ont émigré en Amérique du Sud ont laissé quelques traces.
 

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