mardi 8 avril 2014

Périple en Amérique Latine (46) : Potosi (12 février 2014)

Deuxième jour à Potosi consacré à la visite de 2 musées situés dans des couvents : le couvent de San Francisco (franciscains) et le couvent de Santa Teresa (carmélites).
On peut monter sur le toit de l'Eglise San Francisco d'où on jouit d'une très belle vue sur la ville de Potosi et le Cerro Rico qui renferme tant d'argent. C'est très aérien et il faut vraiment que je me contrôle pour éviter le vertige !
L'église possède un grand cloitre et surtout ... une statue du Christ avec des cheveux et des poils de barbe que le Vatican a autentifiés comme étant bien ceux de Jésus de Nazareth. Si le Vatican le dit ...
Petite déambulation dans les rues de Potosi.
Ca monte et ça descend et c'est très fatigant compte tenu de l'altitude. Alors Michèle mâche encore et encore de la coca pour éviter les effets du mal des montagnes.
Le musée de Santa Teresa est vraiment magnifique, et permet de parfaitement se rendre compte de la vie des Carmélites. Durant la colonisation espagnole, l'église originale de Santa Teresa a été la première construite en Bolivie.
Fondée par une religieuse péruvienne, elle avait un couvent de 21 Carmélites toutes issues de familles riches de Potosi. C'est à 15 ans que les filles de bonne famille, deuxièmes nées, entraient au Carmel, un ordre de nonnes complètement retirées du monde. C'était un grand privilège que de pouvoir intégrer le Carmel et les familles devaient verser beaucoup d'argent aux autorités religieuses. Cet argent servait ensuite  au couvent pour faire réaliser ou acheter des œuvres d'art très importantes, peintes par des artistes locaux, indigènes ou créoles. Le plus connu d'entre eux est le peintre bolivien Mélchor Perez de Holguin.
De magnifiques peintures religieuses, des retables dorés à l'or fin, des objets de culte en argent de même que les dons en nature effectués par les familles sont conservés dans le musée.
La vie des moniales est particulièrement bien expliquée : les minuscules cellules où elles dormaient sur des planches en bois, dans le froid, le réfectoire où elles écoutaient pieusement et en silence la lecture des textes sacrés, les messes qu'elles suivaient derrière un grillage en bois, les lieux où elles tissaient, brodaient, fabriquaient des médicaments à base de plantes, seuls endroits où elles avaient le droit de parler ...
Le réfectoire
 Instrument de torture pour se fouetter pendant la Semaine Sainte
Quelle vie ! Il reste encore 3 carmélites à Santa Teresa. J'espère pour elles qu'elles ont choisi d'être ici car même si la règle a été assouplie depuis Vatican II, les Carmélites restent totalement cloîtrées. Elles fabriquent maintenant des bombons. Seul élément qui rappelle la vie extérieure, le beau cloître où on trouve de magnifiques cactus et un pommier qui aurait plus de 350 ans .
Le soir, nous alĺons dîner en ville. Il y a une grosse affluence dans les rues mal éclairées. Beaucoup de gens dînent en achetant de petits sandwichs ou des empanadas en vente dans de petits estancots installés le long des rues.
 
 
 
 
 

 

 

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