dimanche 27 février 2011

Namibie-12 : Retour à Windhoek

Tout a une fin. Nous sommes de retour à Windhoek, la capitale de Namibie endormie en ce dimanche après-midi. Depuis Wolvedans Dunes Lodge, nous nous sommes tapés 430 kms dont les 2/3 de pistes, et l'arrivée à notre hôtel Ti Melen est la bienvenue. Les dernières images sont celles d'un groupe de zèbres de montagne aperçus à proximité de la piste.


Sam, notre guide-chauffeur nous a quitté avec les larmes aux yeux. Nous avons fait un magnifique voyage avec lui. Cela a été une belle rencontre et l'occasion d'apprécier, à travers ses explications les coutumes, l'histoire, la vie quotidienne des Namibiens. Grâce à lui, nous avons pu découvrir la nature et tous ces animaux fascinants.
Au départ, la Namibie n'était pour moi qu'une belle carte postale. J'en reviens avec l'idée que ce pays si jeune (l'indépendance date de 20 ans seulement) est plutôt bien parti, en tout cas mieux que beaucoup d'autres pays africains. Un seul petit signe, mais il dénote un certain état d'esprit: la Namibie est un pays très propre. Certes, une bonne partie de la population namibienne est très pauvre et encore très peu instruite (l'école n'est pas encore obligatoire et la plupart du temps payante). Certes, on se rend compte que beaucoup de richesses sont encore entre les mains des anciens colons d'origine sud-africaine ou allemande qui, pour beaucoup, sont encore racistes. Mais, on sent aussi chez beaucoup de Namibiens noirs l'envie de s'en sortir, et de progresser. L'industrie du tourisme est en pleine expansion et la qualité de l'accueil est vraiment exceptionnelle. Alors, bonne chance la Namibie !

samedi 26 février 2011

Namibie-11 : Wolvedans Dunes Lodge

Journée paisible au Wolvedans Dunes Lodge. C'est notre dernière journée de repos avant de reprendre la route demain pour la capitale Windhoek d'où nous décollerons le surlendemain matin pour Le Cap. Le lodge organise des visites guidées de la réserve Namib Range.



Il y a relativement peu d'animaux mais on peut tout de même apercevoir des oryx, des springboks et même un caméléon et un hibou. Tout comme Sam, notre accompagnateur a un oeil de lynx ! Rien ne lui échappe.





Il connait tout des stratégies déployées par les plantes pour survivre sous un tel climat: très sec (bien que nous ayions essuyé un sacré orage cette nuit), très chaud la journée, mais qui peut aussi pendant l'hiver descendre la nuit parfois au dessous de zéro.
Les belles fleurs d'un accacia qui ressemblent à celles de notre mimosa


La prairie est constellée de fairy circles ("cercles de fées") dans lesquelles rien ne pousse. On dirait que la terre a la variole ! Ce phénomène qui n'existe que dans les régions très arides, en Angola et en Namibie seulement, n'est encore pas bien expliqué. Des hypothèses plus ou moins fantaisistes ont été avancées : termitières inversées (poussant vers le bas sous terre plutôt qu'en l'air), effet chimique lié à une plante toxique qui aurait poussé là auparavant, OVNIs !


Le propriétaire du lodge, lui, est assez pragmatique: il nous propose d'acheter pour 500 dollars namibiens (50 euros) un fairy circle. On peut choisir celui qu'on veut, il laisse une petite marque dessus, puis il nous en donne les coordonnées GPS: ça nous permettra de l'observer avec Google Earth directement depuis chez nous! Il y en a qui ne perdent pas le Nord … mais c'est pour la bonne cause : cela permet de financer les vacances vertes des écoliers namibiens !

Namibie-10 : Sossusvlei, Sesriem, Wolvedans Dunes Lodge

Les dunes de Sossusvlei sont les plus hautes du monde. Certaines atteignent jusqu'à 380 mètres de haut. On se trouve ici à presque 100 kms de l'Atlantique et tout le territoire situé entre la côte et ce lieu est recouvert de dunes. Ces dernières ont ici une couleur qui varie entre le brun, le rose, l'orange et le rouge, en fonction du degré d'oxydation du fer qu'elles contiennent. C'est un spectacle merveilleux auquel nous assistons dès le lever du soleil.









Après une petite marche dans le sable, nous atteignons la Death Valley (Vallée de la Mort) locale.



Il y a plusieurs siècles, une rivière passait par là, bordée d'arbres. La progression des dunes ayant asséché la rivière, les arbres sont morts mais toujours debout depuis 600 ans. Il ne tombe en effet pratiquement aucune pluie ici; l'absence d'humidité a permis cette longue conservation. Le contraste entre les arbres noircis, le fond de la vallée constitué de dépôts calcaires blancs, le ciel bleu et les dunes rouges est absolument unique.



Sossusvlei est le point d'aboutissement d'une rivière dont la source se trouve en Namibie centrale. Cela fait 5 ans qu'il n'y avait plus eu d'eau ici; cette année, nous pouvons profiter d'un panorama assez irréel : un lac en plein milieu d'un désert de dunes!



Des colonies de moineaux viennent se nourrir des restes de picnics.


A Sesriem, pas très loin de Sossusvlei, la rivière a creusé un canyon où on peut profiter d'un peu d'ombre et de fraîcheur.


Notre prochaine étape est Wolvedans Dunes Lodge, 100 kms encore plus au sud. Il nous faut faire 20 kms sur une piste de brousse à l'écart de la piste "principale" déjà quasi déserte depuis plusieurs dizaines de kms. Les seuls habitants sont quelques oryx, springboks et autruches qui nous regardent tranquillement passer.



Tout d'un coup, le 4x4 débouche sur un très beau lodge, caché au milieu de dunes rouges, face au Mont Losberg. Le décor est splendide, et le service ne l'est pas moins. Le lodge a été consruit par un businessman passionné de nature. C'est un lieu fréquenté par des jeunes mariés qui viennent y passer leur lune de miel, nous dit-on. Heureux mariés ! Grâce à des fonds privés,et tout au long de l'année, des écoliers namibiens viennent aussi y passer une semaine de vacances vertes et s'initier à l'écologie locale. Heureux écoliers !



Coucher de soleil campari-orange, sous le regard d'un oryx qui nous observe du haut de la dune voisine.


A Sam qui lui demande ce qu'elle aimerait manger, Michèle déclare ne plus vouloir d'oryx: c'est une viande excellente mais cela fait 3 repas de suite qu'on nous en sert. La réponse déclenche chez Sam un fou-rire inextinguible. Il répète sans cesse en pouffant de rire : "Michèle elle veut plus d'oryx, Michèle elle veut plus d'oryx !"; Puis il me dit doucement : "Michèle, elle est difficile, elle veut plus d'oryx" en s'exclamant à nouveau ... Finalement, au dîner, nous mangerons du zèbre !
Depuis notre lit, nous sommes face à la plaine et au Mont Losberg. Et avant d'aller nous coucher nous pouvons admirer le spectacle des étoiles de l'Hémisphère Sud.
Cet endroit qui évoque pour moi le décor du film "Out of Africa" restera sans doute un de nos plus beaux souvenirs de Namibie.

jeudi 24 février 2011

Namibie-9 : Vers le Naukluft Range

Nous quittons Swakopmund et l'Océan Atlantique pour pénétrer dans les régions arides du Sud-Ouest de la Namibie que nous avons survolées hier. Mais, comme il a énormément plu ces deux derniers mois, le désert est très vert et fleuri, ce qui est tout à fait inhabituel nous dit Sam. En fait, il nous avoue ne l'avoir jamais vu de cette couleur. Profitons-en !






Notre route traverse le canyon de la Kuiseb River. Bien qu'étant alimentée par les gros orages qui s'abattent régulièrement en cette saison sur le centre montagneux du pays, la Kuiseb s'infiltre sous les dunes et s'évapore totalement dans les sables du Namib, sans jamais parvenir à atteindre l'Océan.



Après avoir déjeuner au Ritz local, en fait un lodge perdu au milieu de nulle part,


on fait un petit arrêt à Solitaire, un tout petit village qui porte bien son nom, fondé il y a quelques dizaines d'années par un hollandais. Le climat y est d'ordinaire très sec mais en janvier 2011, il y est tombé l'équivalent de la quantité de pluie totale de l'année 2010. Tout le monde s'en réjouit. Est-ce un effet du réchauffement climatique, pour une fois bénéfique ?



Des oiseaux construisent d'énormes nids accrochés aux arbres. Ils y pénètrent par dessous pour éviter les attaques de prédateurs et rajoutent de nouvelles pièces au nid au fur et à mesure que la colonie s'accroit. Un seul de ces nids peut héberger jusqu'à 150 oiseaux.



Un gué sur la piste


Ce soir, notre lodge est loin de tout, au pied de la chaîne des montagnes du Naukluft. Soleil de plomb et menace de gros orage, mais seules quelques gouttes tomberont ... Avec Sam, nous sommes les trois seuls clients.



Demain, nous devons nous lever très tôt (4h30) pour aller voir les dunes de Sossusvlei éclairées par le soleil levant. C'est sans doute l'endroit le plus connu de Namibie.

mercredi 23 février 2011

Namibie-8 : Walvis Bay et Désert du Namib

Matinée en mer autour de Walvis Bay, un port de pêche et de commerce très important. Un township assez important aux abords de cette ville essentiellement industrielle. C'est le seul port en eaux profondes de la région et il est aussi utilisé par plusieurs pays voisins de la Namibie (Botswana, Angola, Zimbabwe, Zambie) qui y expédient et reçoivent leurs marchandises.


On y trouve aussi des chantiers navals. Plusieurs appareils de forages pétroliers venant d'Angola sont ici en stand-by ou réparation.


Mais, notre visite est pour les oiseaux de mer et les otaries à fourrure du Cap qui abondent dans le coin: on en dénombre 2 millions; elles sont tellement nombreuses qu'il faut régulièrement en abattre. C'est ainsi qu'elles finissent dans la pâtée de nos chers animaux de compagnie.


Un spécimen est monté à bord et le passager clandestin n'hésite pas à faire savoir qu'il veut un peu plus de poisson.



Quelques petits dauphins de Benguela se font aussi apercevoir au large mais ils ne sont pas très joueurs ce matin. Beaucoup d'oiseaux de mer ont élu domicile dans une lagune proche de Walvis Bay: des pélicans, des flamants roses et des cormorans noirs ou à gorge blanche.




Nous traversons un vol de milliers de cormorans se dirigeant vers une plateforme construite pour recueillir leurs déjections, le guano.


Ce sous-produit qui se vend à prix d'or sert à la fabrications d'engrais et aussi de produits cosmétiques. Mesdames, lorsque vous vous mettez du rouge à lèvres, sachez que ce dernier contient de la crotte de cormoran. Vous n'êtes pas dégoutées ?
Notre ballade en mer se termine par un petit lunch où des huitres locales nous sont servies. Il y a en effet quelques parcs à huitre au large de Walvis Bay. Les essaims sont importés du Chili et les huitres «namibiennes» croissent beaucoup plus vite que les nôtres du fait de la faible température de la mer.

L'espèce de brouillard qui enveloppe Swakopmund - ce sont en fait des entrées maritimes comme il en existe chez nous au bord de la mer - s'étant levé, nous avons décidé de faire un tour en avion du Désert du Namib. Un peu plus de 2 heures et 600 kms à parcourir la région la plus désertique de Namibie.



Canyons, immenses dunes beiges ou orangées, vertes prairies fréquentées par des zèbres, antilopes et autruches, anciennes mines de diamant abandonnées au beau milieu du désert, colonies d'otaries et de flamants roses au bord de l'Océan, bateaux échoués sur la plage, marais salants se succèdent. Quel festival de couleurs ! Féérique.














Et avant d'atterrir, voici notre hôtel sur pilotis vu du ciel.