lundi 31 mars 2014

Périple en Amérique Latine (21) : Dernier jour dans les Torres del Paine (18 janvier 2014)

Aujourd'hui le ciel est bleu, mais il ne fait pas chaud du tout, et le grand vent est revenu. Du coup, pour la premiere fois, on peut admirer l'ensemble du massif des Torres del Paine complètement dégagé.
Les Cuernos del Paine, la Fortaleza et le Monte Almirante Nieto
Le Paine Grande (3050 m) et ses glaciers
Les Cuernos del Paine
Une petite montée au mirador situé au dessus de l'Estancia Lazo permet d'avoir une vue magnifique.
Encore beaucoup d'orchidées de différentes sortes et d'autres fleurs
Les tricoteuses à bras de l'Hosteria Mirador del Paine
Retour à Puerto Natales en début d'après-midi en traversant la steppe patagone balayée par les vents. On y voit des cyclistes ultra-chargés qui pédalent comme des fous !
En passant par la Cueva del Milodon, une grotte où on a retrouvé des restes d'un animal préhistorique, le milodon de Darwin, un grand herbivore disparu il y a 10000 ans environ.
Michèle est fatiguée et avec le froid, sa toux a repris de plus belle. Heureusement, demain c'est repos a Puerto Natales.

 

Périple en Amérique Latine (20) : Estancia Lazio (17 janvier 2014)

En descendant du lit, je tombe de ma couchette supérieure. Plus de peur que de mal, juste un gros bleu ! Ma chute déclenche ... un fou rire chez moi et l'inquiétude de nos voisins de chambrée ! Ils doivent se dire que non content de les avoir empêché de dormir toute la nuit par mes ronflements, je vais en plus devoir les obliger à me secourir alors qu'ils avaient fini, non sans mal, par s'endormir !
Ce matin, les Tours sont illuminées par le soleil levant.
Après un petit déjeuner matinal, nous attendons désespérément, pendant des heures, notre transfert vers l'Estancia Lazo qui ne vient pas ... Les numéros d'appel de l'agence sont soit mauvais, soit ne répondent pas. Pas d'Internet dans ces montagnes. Aucun bon d'échange de la société qui assure les transports pour connaître notre horaire de transfert, ou s'assurer qu'ils ne nous ont pas oubliés ... Il ne nous reste qu'à attendre ... ou bien trouver une solution de remplacement pour rejoindre l'Estancia Lazo. Mais c'est à plus de 60 kms de là, sur une route en cul de sac. Finalement à 11h30 notre chauffeur se présente; il n'a qu'une idée imprécise de l'heure du rendez-vous et ne parle pas un traître mot d'anglais. Mais il nous conduit sans barguigner vers la bonne destination. Tout est bien qui finit bien ...
On passe devant la Laguna Amarga (où il y a des veuves noires - des araignées venimeuses - d'après le guide)
puis le Lago Sarmiento avec ses stromatolithes blanches et enfin la Laguna Verde au bord de laquelle se trouve l'Estancia Lazo. Cet endroit est loin de tout mais la vue sur tout le Massif des Torres del Paine qui se reflète dans le lac vert est inoubliable. Et l'accueil est, comme toujours, très sympathique. L'Hosteria Mirador del Paine est très bien tenue, avec de beaux parterres de fleurs.
Il y a des dizaines de chevaux parqués à proximité.
Nous sommes ici au pays des gauchos chiliens.
Une petite promenade l'après-midi au bord de la Laguna Verde nous fait découvrir de belles orchidées et encore d'autres belles fleurs sauvages ...
... et des sortes de pigeons multicolores
Après dîner, le soleil fait son apparition, éclairant de manière rasante les Cuernos del Paine (les Cornes du Paine).
Beau coucher de soleil sur la cordillère qui marque la frontière entre Chili et Argentine.
 

Périple en Amérique Latine (19) : Une randonnée du Trek W (16 janvier 2014)

Aujourd'hui beau temps et aucun vent. La Pointe Bariloche est bien dégagée.
Nous quittons le Lago Grey pour une autre partie du Parc, au pied des Torres (les Tours). En route de belles vues sur les montagnes du Parc National O'Higgins voisin,
Le Lago Pehue
Le Salto Grande, entre Lago Nordenskjöld et Lago Pehue
Quelques animaux du Parc : guanacos et lièvre
Notre hébergement de ce soir est beaucoup plus sommaire que celui de l'Hôtel du Lago Grey. Nous passons la nuit au Refugio Torre Central fréquenté par tous les marcheurs qui font le Trek W. Ce sont surtout des jeunes venant de tous les pays du monde qui viennent entreprendre cette randonnée "mythique". W, c'est la figure que décrit le chemin qui parcourt le massif. La randonnée de 4 à 5 jours parait facile sur le papier mais elle peut être très dangereuse en cas de mauvais temps. Le jour de Noël, un jeune randonneur argentin de 26 ans a disparu et n'a plus réapparu depuis, malgré les recherches qui ont été activement entreprises depuis, même en hélicoptère... Son identité et son portrait sont affichés partout ... Triste.
Nous partons pour une belle promenade de 5 heures en direction du Refugio Chileno. L'itinéraire fait partie du Trek W. On va essayer de ne pas disparaître.
Ça monte raide pour nous et aussi pour les chevaux qui ravitaillent le refuge.
Le soleil tape, tape, tape. En chemin, un randonneur israélien lourdement chargé nous donne de l'eau. Que c'est bon, qu'il soit remercié ! D'autres nous donnent un peu de crème solaire. Nous faisons très "touristes" ! Arrivés au Refugio Chileno, les Tours se découvrent : on distingue la Torre Central, la Torre Nord et le Nido del Condor bicolore.
De retour dans la vallée, une bonne bière locale, la Austral parfumée au calafate - une petite baie qui ressemble à la myrtille - est très appréciée. C'est qu'aujourd'hui il fait chaud et que le soleil tape dur (indice UV 10).
Vue du massif des Torres del Paine depuis notre refuge
Dîner à la table commune du Refugio Torre Central. Et dodo très tôt dans notre chambre à lits superposés que nous partageons avec 2 autres couples.

Périple en Amérique Latine (18) : Lago Grey et Glacier Grey (15 janvier 2014)

Le Glaciar Grey n'est en fait qu'une langue qui descend d'un immense champ de glace appelé Gran Campo de Hielo Patagonico, le troisième au monde par sa superficie après l'Antarctique et le Groënland.
Cette calotte glaciaire s'étend sur 360 kilomètres de long et 60 kilomètres de large, à cheval sur la frontière entre le Chili et l'Argentine. Le glacier alimente par sa fonte un grand lac, le Lago Grey.
Ce matin, le massif est presque découvert et éclairé par un soleil rasant. Entre les nuages qui se déchirent, la silhouette déchiquetée de la Pointe Bariloche (2600 m) apparaît, mouchetée de neige fraîchement tombée cette nuit.
Que c'est beau ! Apparaissent aussi la Fortaleza (la Forteresse) et d'autres pics bicolores : c'est une des particularités du lieu; ces montagnes sont la résultante de l'inclusion de magma dans des roches sédimentaires, puis de l'érosion. Certaines qui sont de composition mixte ont 2 couleurs : sombre pour leur partie sédimentaire, ocre clair pour leur partie granitique.
Vu par Michèle
Le vent s'est calmé et la promenade en bateau sur le lac est maintenue. Après une heure de navigation, on arrive au pied du front du glacier qui tombe dans l'eau du lac.
De gigantesques formations de glace d'une dizaine de mètres de haut, bleutées, sont prêtes à se détacher et à former des icebergs qui flottent sur les eaux aujourd'hui tranquilles du Lago Grey.
Tous les glaciers chiliens sont en récession rapide et celui-ci ne fait pas exception à la règle. La géographie de la Patagonie, avec ses fjords, ses lacs, s'est construite avec les avancées et les reculs successifs des glaciers au cours des ères antérieures. Mais, là, le recul est trop rapide pour n'être qu'un avatar de plus des variations naturelles du climat

Quelques spécimens de la faune (un condor) et de la flore locales.
 
Ici, les arbres ne grandissent pas autant que sous d'autres latitudes. On dirait des bonzaïs ! C'est le résultat de l'action du froid et du vent.