mercredi 26 mars 2014

Périple en Amérique Latine (4) : de Santiago à Puerto Varas (1er janvier 2014)

La nuit a été très courte ... Dès 6 heures nous sommes debout pour partir prendre l'avion vers notre première destination de Patagonie : Puerto Montt à 1000 kms au sud de Santiago. Les rues de la capitale sont encore remplies de fêtards bien éméchés. Les restaurants et boîtes de nuit viennent de fermer leurs portes.
La guide qui nous accompagne à l'aéroport nous parle un peu du problème mapuche. Les Indiens Mapuches vivaient tranquillement dans le Sud de l'Amérique du Sud, entre Patagonie et Araucanie. L'annexion de la Patagonie par le Chili et par l'Argentine dans les années 1840 puis la colonisation les ont dépossédé de leurs terres. Maintenant, un peu à l'image des Indiens des Etats-Unis, ils réclament que leur soient rendues leurs terres ... mais les grandes compagnies forestières ou minières qui exploitent la région ne l'entendent pas de cette oreille. Les choses s'enveniment: hier la télé à montré les images d'un attentat contre un hélicoptère de l'armée chilienne. Les Mapuches - leur nom veut dire Peuple de la Terre - sont environ 600 000 au Chili (et 200 000 en Argentine). Ceux qui n'ont pas émigré vers la banlieue de Santiago vivent dans la région située entre Santiago et Puerto Montt - l'Araucanie -, répartis en petites communautés de quelques dizaines de personnes pratiquant une économie de subsistance, n'élevant leurs animaux et ne cultivant la terre que pour leurs besoins vitaux. Tout le contraire de la civilisation occidentale qui commerce et exploite la terre à outrance ... C'est dire que la cohabitation est difficile. Les Mapuches ont toujours résisté aux colonisations, aussi bien celle des Incas que celle des Conquistadores espagnols qui n'ont jamais réussi à les soumettre.
Le drapeau mapuche
La pluie et le froid (7°) nous attendent à l'arrivée à Puerto Montt. Changement de climat.
C'est un autre Chili que celui de Santiago. La région, très verte, s'appelle la Région des Lacs. C'est d'ailleurs à proximité du Lac de Llanquihue que nous allons passer les prochains jours. Notre guest house de Puerto Varas ressemble un peu à une maison norvégienne en bois ... bien que la propriétaire soit probablement d'origine anglaise.
Le vieux tourne-disques 78 tours
De nombreux Allemands sont venus s'établir dans le coin, comme en témoignent les nombreux patronymes d'origine germanique.
La municipalité à déployé tous ses talents pour réserver le meilleur accueil aux hôtes de passage. Un beau sapin de Noël réalisé avec des bouteilles en plastique ...
Premier repas de l'année dans un restaurant avec vue sur le lac, bien au chaud. Ceviche (poisson cru), lomo do pobre ("longe du pauvre", un plat comportant un steak sur lequel sont diposés 2 oeufs au plat), arrosés d'un bon vin blanc chilien.
La pluie cesse et quelques rayons de soleil font leur apparition. Les chiens errants aussi. Il y en a partout au Chili, des centaines de milliers ... Veronica nous a dit qu'ici les chiens sont rarement des animaux de compagnie, ils vivent souvent dans la rue. Ils ne sont pas maltraités pour autant; à Santiago, j'ai même vu qu'on leur laissait dans la rue des gamelles d'eau pour boire ... Celui-ci attend patiemment à la sortie du restaurant qu'on lui donne quelques restes.
Pour la vue sur le volcan Osorno qui trône au dessus du Lac de Llanquihue, on attendra des jours meilleurs, pour l'instant il se cache derrière les nuages.

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