mardi 25 mars 2014

Périple en Amérique Latine (1) : Arrivée à Santiago du Chili (29 décembre 2013)

Comme je n'ai pas pu vous faire le compte-rendu de notre grand périple en Amérique Latine en direct, il me reste à vous le distiller en temps différé. Une façon d'en revivre à nouveau tous les épisodes. Mais rassurez-vous, je n'aurai pas tellement à plonger dans ma mémoire défaillante, et il ne s'agira pas de "souvenirs reconstitués" car j'en ai soigneusement écrit le texte tous les jours, au fur et à mesure de l'avancement du voyage. Alors, moteur !
 
28 heures que nous avons quitté Pau et 13h30 de vol entre notre dernière escale, Madrid, et Santiago . Nous avons traversé le Brésil, le Paraguay le nord de l'Argentine avant de franchir les Andes.
Nous sommes malgré tout encore suffisamment en forme à notre arrivée au Chili. Un représentant de l'agence nous accueille à l'aéroport de Santiago en compagnie de Veronica, mon amie de Google+ qui écrit des poèmes et les illustre avec mes photos.
Elle est très émue de nous voir en chair et en os, et nous aussi d'ailleurs; nous ne nous attendions pas à la voir là ! Elle a quitté sa banlieue sud de Santiago il y a plus de 2 heures en prenant bus et métro et elle nous a apporté une bouteille de vin chilien en guise de bienvenue. Moi, connaissant ses convictions religieuses, je suis allé lui chercher de l'eau de Lourdes dans une petite bouteille plastique à l'effigie de la Vierge. Eh bien j'ai tout faux parce qu'elle n'est pas catholique, elle est évangéliste ... Heureusement, il reste une petite boîte de foie gras de canard que nous lui apporterons demain puisqu'elle nous invite chez elle .
Notre hôtel est bien situé dans le centre-ville de Santiago. Nous avons une bonne après-midi pour faire un premier tour de ville sous un soleil de plomb : il fait plus de 30°. On rejoint le Cerro San Cristobal - qui domine la ville de 300 mètres - par un funiculaire qui rappelle un peu celui de Pau.
D'en haut, belle vue sur l'agglomération (environ 5 millions d'habitants) située au pied des montagnes, en particulier des Andes.
 Des dizaines de VTTistes en mal de sensations fortes se sont donnés rendez-vous en ce week-end à cet endroit d'où l'on redescend sur le quartier animé de Bellavista.
C'est au pied de cette colline que le grand poète Pablo Neruda vécut avec son égérie Mathilde dans une maison appelée la Chascona. Une maison dont le style n'est pas sans rappeler celle de Salvador Dali a Port Lligat.
Direction le centre historique de la Place d'Armes où trône la Cathédrale,
puis le Mercado Central avec ses restaurants et ses poissons pas toujours très frais.
Les rues piétonnes sont remplies de monde en ces périodes de fêtes.
Tous les magasins sont ouverts le dimanche apparemment . De nombreux marchands ambulants proposent une boisson typiquement chilienne à base de grains de blé germé et de pêches séchées, le mote con huesillos. Très bon, nourrissant et rafraîchissant en cette après-midi d'été. Et c'est très bon marché, le coût de la vie n'a rien à voir avec le nôtre ...
La police (les carabiniers) est très présente. Mais pourquoi donc la présence de policiers dans ce pays-là crée-t-elle un certain malaise ?
Peut-être parce qu'entre autres choses, la statue de Salvador Allende devant le Palais de la Moneda rappelle le rôle peu glorieux qu'ont eu les "forces de l'ordre" au Chili, le 11 septembre 1973, le jour du Coup d'Etat d'un certain Pinochet contre le gouvernement légitime du Président Allende. Sans parler des années sombres qui ont suivi.
Je m'en rappelle comme si c'était hier ...

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