dimanche 30 mars 2014

Périple en Amérique Latine (13) : De Bariloche à Puerto Varas (10 janvier 2014)

Pour changer, notre retour vers le Chili se fait en bus pullman de ligne. Tout est bien rodé en Argentine et au Chili pour ce type de transport. Les gares routières ressemblent à nos gares ferroviaires. Les bus sont très confortables et les prix très bas. Pour notre voyage Bariloche - Puerto Varas (environ 300 kilomètres), le prix du billet est de 20 euros. Un employé est affecté au bien-être des passagers : il nous distribue des petits biscuits, nous sert du café et nous donne toutes les indications de voyage qui sont nombreuses pour notre itinéraire puisque nous allons passer la douane argentine et la douane chilienne et remplir des papiers. Quant au chauffeur, son nom est affiché sur un panneau lumineux visible par les passagers ainsi que le nombre d'heures depuis lesquelles il a pris son service (au maximum 5) et la vitesse du bus. Ainsi chacun peut contrôler le respect des bonnes règles de conduite, et éventuellement se plaindre auprès de la compagnie s'il le souhaite ...
A chaque billet sa place numérotée dans le bus, ce que nous ne savions pas. Michèle qui est souvent malade en bus s'est précipitée pour occuper une place en avant. Peine perdue, on nous demande de bien vouloir regagner notre place ... La prochaine fois, ce ne sera pas nécessaire de venir en avance et il faudra accepter le siège qui nous aura été attribué sans rechigner.
Après 150 kilomètres environ, on passe la douane argentine. Toujours aussi peu efficace qu'à l'aller. Notre valise est sortie sur le quai et un douanier accompagné d'un labrador demande à Michèle si elle transporte des médicaments. Elle répond que oui, pour la gorge. On s'attend à ce qu'après le contrôle des passeports, on nous demande d'ouvrir notre valise. Déjà on imagine qu'un trafiquant à placé de la drogue dans notre bagage ( sinon pourquoi le chien a-t-il reniflé notre valise ???). Eh bien non, à notre sortie de la pièce où on tamponne les passeports, notre valise n'est plus là. Elle a été rechargée dans la soute du bus sans aucun contrôle. Vous trouvez ça logique, moi pas ...
Quelques dizaines de kilomètres après avoir traversé le Paso international Cardinal Antonio Samore, ce sont les douanes chiliennes qui nous attendent. Beaucoup mieux organisées. Les contrôles sont stricts notamment pour l'importation de produits végétaux, animaux, alimentaires ou phytosanitaires. C'est un chien dressé qui renifle systématiquement tous les bagages à main et les bagages en soute.
Nous pouvons avancer ... sauf qu'il y a de gros travaux sur la route. Cette dernière a été endommagée par la gigantesque éruption du Volcan Puyehue en juin 2011 qui se trouve à proximité immédiate. 
Cette route est vitale pour l'économie du Sud du Chili, puisqu'elle permet aux camions de ravitailler la Patagonie chilienne depuis Santiago en passant par l'Argentine. Son entretien est donc indispensable car aucune route chilienne ne permet de relier Santiago à Punta Arenas à l'extrême sud du pays. Au bord de notre route, la couche de cendres blanchâtres est très épaisse et les forêts des alentours sont ravagées sur des kilomètres à la ronde. Le voilà, le volcan qui a répandu ses cendres jusqu'à Bariloche et a paralysé l'économie de la région pendant plusieurs mois ...
 En descendant encore, on rejoint la Région des Lacs chiliens et après 7 heures de voyage, nous arrivons enfin à Puerto Varas où nous attendent Inti père et fils. Après-midi calme au bord du lac de Llanquihue ... Ça fait du bien de flâner un peu ...
Respect des consignes !
 Décidemment, les Allemands sont partout à Puerto Varas !

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