samedi 5 mai 2012

Costa Rica (10)

Il est temps de rentrer après 10 jours passés dans ce petit pays si accueillant. Encore quelques images des aras de la région Pacifique :
des crocodiles de Tarcoles - la plus forte concentration du pays -
et de la région de Sarchi, dans la Vallée Centrale; on y cultive le café,
une des principales ressources du Costa Rica
Sarchi est un centre artisanal important. On y fabrique des charrettes décorées traditionnelles et toutes sortes d'objets en bois.
C'est l'heure du départ. Javier nous fait sa dernière "surprise",
celle d'une photo de groupe devant la plus grande charrette du monde !

Nous repartons ravis de ce voyage. Le programme, tourné vers la découverte de la nature, a été bien rempli, varié et très intéressant, et notre guide Javier passionnant, agréable et attentif.

Alors que ma première impression à l'arrivée à San Jose était un peu mitigée, je reviens avec l'idée que le Costa Rica est en bonne voie, celle d'un développement plus respecteux de la nature - le Costa Rica possède à lui seul 5 % de la biodiversité mondiale - , favorisant l'éducation et la santé de ses citoyens; c'est une vraie démocratie depuis plus de 60 ans - ce qui est rare dans cette partie du monde - et un pays sans armée, une exception - ce qui est courageux dans cette Amérique Centrale marquée par des guerres civiles au Guatemala, au Salvador, au Nicaragua, en Colombie.

Le niveau de vie, sans être extrêmement élevé, l'est certainement plus que chez ses voisins; le respect de l'environnement est un souci pour les gouvernants qui ont conscience que le "tourisme vert" est une source de devises permettant l'amélioration de ce niveau de vie. Ce réalisme économique n'est-il finalement pas plus efficace que la vision moralisatrice de nos écologistes les plus dogmatiques ? Il ne faudrait cependant pas que l'appât du gain de certains aboutisse à un développement sauvage et incontrôlé du tourisme, par exemple en construisant de gigantesques infrastructures hôtelières aux abords des Parcs Nationaux.

En attendant, si vous en avez la possibilité, visitez le Costa Rica !



Costa Rica - Quepos et Parc Manuel Antonio (9)

Depuis le Parador de Manuel Antonio, au dessus de la petite ville de Quepos, nous avons une très belle vue sur le Pacifique. Pour nos dernières nuits au Costa Rica, nous sommes gâtés.
La forêt juste en dessous de l'hôtel est habitée par une tribu de paresseux qui se déplacent en s'accrochant aux branches. Le paresseux est un animal très curieux. Grâce à son cou qui a 9 vertèbres, il peut tourner la tête de 270 degrés. Son épaisse toison est un peu verdâtre à cause de la présence d'algues vertes.  La lenteur est sa meilleure arme contre ses prédateurs (jaguar, ocelot, aigle harpie) car il ne peut être répéré par son mouvement ... on a calculé qu'il faisait du 0,8 km/h en vitesse de pointe ! Il ne se trouve que rarement au sol car c'est là qu'il est très vulnérable; il n'y fait ses besoins qu'une fois par semaine, se libérant alors du tiers de son poids. Il doit avoir de sacrés ballonnements !
En fin d'après-midi, il est temps de prendre une position confortable pour la nuit.
On est pas mieux comme ça ?
Visite au Parc National de Manuel Antonio qui borde l'Océan Pacifique qui recèle, comme les autres parcs costariciens, une faune étonnante.
Petit iguane vert
Vipère arboricole venimeuse
Papillon
Toucan araçari de Franzius
Motmot à sourcils bleus; sa queue lui sert à balayer son nid
Chauves souris frugivores accrochées à une feuille de bananier
Singes capucins moines
Singe écureuil
Raton laveur
Découpez selon le pointillé !
De magnifiques plages de sable blanc sur lesquelles s'ébattent les singes capucins
Et comme il y a des récifs coralliens à proximité, nous n'avons pas hésité à faire un peu de masque et tuba ! Ce ne sont pas les Maldives mais on y trouve quelques espèces intéressantes.





Costa Rica - Rincon de la Vieja (8)

En arrivant dans la région de Guanacaste, sur le versant Pacifique du Costa Rica, nous avons rejoint l'écosystème de la forêt tropicale sèche, parfois entrecoupée de savane. Le Parc National de Rincon de la Vieja se situe au milieu d'un massif volcanique qui compte plusieurs volcans importants : le Santa Maria, le Rincon de la Vieja, le Miravalles.
C'est à proximité immédiate du Parc que se trouve notre hébergement, l'Hacienda Guachipelin, une ancienne ferme réhabilitée en lodge et qui propose des activités d'écotourisme : ballades à cheval, découverte du Parc, promenades vers des thermes naturels ou des cascades.
On dirait un peu le Far West américain, Texas ou Nouveau-Mexique, avec les cow-boys qui convoient le bétail vers les aires de paturage; mais les vaches costariciennes ressemblent plus à des zébus qu'à nos ruminants.
Une excursion dans le Parc National permet de s'apercevoir que cohabitent en fait plusieurs environnements : un environnement assez sec où on retrouve des accacias et l'"arbre à touristes" (celui qui pèle au soleil) :
et un environnement beaucoup plus humide au plus profond de la forêt primaire. C'est le royaume des arbres étrangleurs (comme le ficus) qui enserrent leur proie végétale et arrivent à la tuer et prendre sa place.
La faune y est très importante : iguanes, crapauds buffles, agoutis (petits rongeurs), singes hurleurs, perroquets, toucans, ...
Iguane noir
Crapaud buffle, de taille respectable (15 cm de long)
Milan de marais
Geai à face blanche
Toucan à carène
Grimpar roux, une sorte de pic-vert
Les fourmis rouges coupeuses de feuilles qui peuvent défolier un arbre en moins de 2 jours
Les soldat(e)s aux énormes mandibules sont redoutables et s'attaquent
à des proies bien plus grosses qu'elles (ici un scarabée)
Le Parc de Rincon de la Vieja est parsemé de solfatares d'où s'échappent fumées et boues bouillonnantes
On trouve aussi des sources naturelles d'eau (très) chaude avec de la boue.
Nous voici tout enduits d'une boue bienfaitrice pour la peau parait-il.
Pour être complet, il ne reste plus aux inconditionnels de la baignade
qu'à tester la cascade du Rio Blanco, pas très loin de l'Hacienda.
Au soir d'une journée bien remplie, on peut profiter d'un beau coucher de soleil,
suivi d'une salsa endiablée, pendant la "surprise" que nous offre Javier : un petit apéro tico.