lundi 21 avril 2014

Périple en Amérique Latine (69) : Les Chutes d'Iguaçu, côté argentin (7 mars 2014)

Nous avons deux jours pour visiter les Chutes d'Iguaçu, une des merveilles du monde et en tout cas les plus grandioses. A cet endroit, le Rio Iguaçu marque la frontière entre le Brésil et l'Argentine et on peut visiter les Chutes des deux côtés. Aujourd'hui, nous partons vers le Parc National d'Iguaçu en Argentine. On quitte la ville de Puerto Iguaçu. 55 000 habitants; elle en a compté 160 000 avant le corralito, la crise économique de 2002 qui a vu la monnaie argentine, le peso, être dévaluée de 75 % ! Les Argentins ont été ruinés par cette mesure et la ville en garde encore les stigmates. Il y a de nombreux bâtiments dont la construction a été arrêtée à cette époque et n'a toujours pas repris.
 
On se dirige  vers l'entrée du Parc située à une quinzaine de kilomètres de la ville. Notre guide brésilien Elvir connaît bien les lieux. Il nous fait prendre des places au premier rang dans le petit train qui emmène les visiteurs près de la garganta del Diablo ("la Gorge du Diable"). Sitôt débarqués, nous prenons la passerelle qui court sur plus d'un kilomètre au dessus du Rio Iguaçu.
Comme ça, nous sommes quasiment les premiers arrivés sur les lieux. Le spectacle est très impressionnant. Il faut s'imaginer un cours d'eau extrêmement large qui se jette dans un abîme dont on ne voit pas le fond, dans un vacarme assourdissant. La cataracte est absolument verticale et la passerelle vient jusqu'au bord du vide. Des embruns viennent régulièrement nous arroser.
Aujourd'hui le débit du Rio Iguaçu est supérieur à 2000 m3 par seconde, ce qui est un peu supérieur à la moyenne. Lors de grandes crues dues à des précipitations importantes sur les régions qui l'alimentent, la rivière peut avoir un débit 20 fois supérieur: 40 000 m3/seconde! Les passerelles sont alors submergées et il est même arrivé qu'elles soient détruites. A l'inverse, il y a à peine un mois, le Rio Iguaçu était pratiquement à sec, nous dit Elvir, et les chutes se réduisaient alors à de minuscules cascades ... Ce sont les touristes venus ces jours-là qui devaient être déçus! Certains arrivent en avion à Puerto Iguaçu, débarquent rapidement pour monter tout de suite dans un bus direction les Chutes et reviennent une demi-journée après pour reprendre leur avion vers une autre destination. Imaginez leurs têtes si les Chutes sont à sec !
La visite se poursuit par un chemin qui serpente au sommet de la cataracte sur près de 2000 mètres.
 
 Puis, on emprunte un chemin qui permet de voir les cataractes depuis le bas.
Magnifiques vues. Mais le clou de la visite des chutes, c'est de monter dans un zodiac qui navigue sur la partie inférieure du Rio Iguaçu. Le bateau s'approche des chutes de plus en plus près jusqu'à se trouver carrément dessous. Bien qu'équipés de capes de pluie, nous sommes complètement trempés. Quel souvenir! Tous les passagers sont en folie, crient, lèvent les bras, en redemandent, ...
Dans le Parc, on rencontre des coatis en liberté. Ce sont des animaux qui ressemblent à de gros ratons laveurs avec un nez très pointu. Ils sont quasiment apprivoisés et réclament leur nourriture aux visiteurs. Pas très écologique ... bien qu'il y ait des panneaux partout demandant à ce que les gens ne les nourrissent pas .
Un cormoran perdu au beau milieu du Rio Iguaçu
L'après-midi, nous allons voir un petit parc qui présente les animaux de la région. Des volontaires récupèrent des animaux blessés ou saisis par les douanes - il y a un trafic important d'animaux sauvages capturés pour être ensuite vendus en Europe ou en Amérique du Nord -. Les animaux, une fois soignés et ré-acclimatés, sont réintroduits dans leur milieu d'origine. On voit ici des oiseaux (toucans, aigles, hiboux, ...) des mammifères (coatis, fourmiliers, singes, loutres, ...), des araignées, des papillons.
Le tatou
 Le fourmilier qui attrape les fourmis ou les termites avec sa grande langue pointue
 Le capyvara, le plus grand des rongeurs, chassé pour sa peau dont on fait de beaux sacs à main
 La loutre tropicale
Un toucan
 Une araignée, une néphile ?
 Retour à l'hôtel pour un bon bain à la piscine qui nous repose de nos efforts du jour, et dîner italien au restaurant de l'Hotel, La Toscana.
Lys de la Vierge


 

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