mardi 22 avril 2014

Périple en Amérique Latine (72) : En route vers Montevideo (10 mars 2014)

Ce matin, il fait gris sur Iguaçu ... Ça nous fait mesurer la chance que nous avons eu avec la météo pendant tout ce voyage. Valdir nous emmène à l'aéroport de Puerto Iguaçu. Nous partons pour Montevideo, via Buenos Aires. L'agence n'a pas trop bien fait les choses, nous avons 5 heures à poireauter dans l'aéroport Aeroparque Jorge Newbery de Buenos Aires.
 
Ce dernier est situé en pleine ville; c'est assez impressionnant de passer à proximité de grands immeubles lorsqu'on atterrit. On se demande si on est pas en train de rejouer le 11 Septembre 2001.
De l'autre côté de la piste, c'est une route qui longe le Rio de la Plata.
Départ en fin d'après midi pour un saut de puce de 200 kilomètres vers Montevideo, la capitale de l'Uruguay.
Le ciel a des couleurs rouges magnifiques au couchant.
40 minutes à près le décollage de Buenos Aires, c'est déjà l'atterrissage à Montevideo. L'aérogare est flambant neuve.
Notre chauffeur nous emmène à notre hôtel situé dans la vieille ville, et nous traversons les quartiers qui bordent le Rio de la Plata. Grands immeubles, dont certains de grand standing, avec vue sur la mer. Buildings d'affaires illuminés. Parc automobile en bon état, avec des grosses cylindrées, larges avenues sans nids de poule. La première impression, c'est de se trouver dans un pays beaucoup plus riche que tous ceux que nous avons visités jusqu'à présent. Il est vrai qu'auparavant l'Uruguay était considérée comme la "Suisse de l'Amérique Latine" ! Nous verrons bien demain, quand il fera jour. Il y a sûrement des quartiers moins huppés.
Nous sommes ici au pays du Président José "Pepe" Mujica, un homme exceptionnel. Ancien dirigeant du groupe révolutionnaire des Tupamaros qui ont combattu la dictature militaire uruguayenne, il a été élu il y a peu Président de la République à la tête d'une coalition de gauche, le Frente Amplio. Mais, ce qui le caractérise surtout, c'est sa volonté de ne pas changer d'habitudes dans sa vie quotidienne depuis son élection. Il habite toujours avec sa femme Lucia Topolansky (qui a été députée et sénatrice) dans leur petite maison de la banlieue de Montevideo et il vient au travail tous les jours, à la Présidence, avec sa voiture. Il n'a pas changé sa manière de s'habiller non plus.
Voilà qui pourrait donner des leçons à notre classe politique. Malheureusement, son exemple unanimement loué par ses concitoyens n'a pas déteint sur ses amis politiques, si on en croit le chauffeur qui nous conduit : d'après lui, la classe politique uruguayenne est aussi largement corrompue que celles des autres pays Amérique du Sud ...

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