vendredi 11 avril 2014

Périple en Amérique Latine (54) : Lagunas Miscanti, Miñiques et Chaxa (20 février 2014)

Aujourd'hui,nous prenons la direction du sud du Salar d'Atacama. En chemin, Julie, notre très sympathique guide écolo-alternative, nous parle de sa vie ici. Elle a été mariée 5 ans avec un Chilien dont elle est maintenant divorcée depuis quelques mois. Elle n'a pas d'enfants. Elle est choquée par le fait qu'ici le divorce, récemment introduit, se fasse systématiquement aux détriments de l'homme et aux bénéfices exclusifs de la femme : garde systématique des enfants pour la femme, droits de visite des enfants très restreints pour l'homme, indemnités et versement de pensions alimentaires importantes pour la femme. En pratique, les hommes coupent alors tout lien avec leurs enfants. C'est sans doute une contrepartie du machisme qui règne encore dans le pays : l'homme est celui qui ramène les sous, la femme est celle qui s'occupe des enfants. Julie vit actuellement avec sa mère qui est venue la rejoindre à San Pedro depuis un an. La mère, qui a pourtant tous ses papiers en règle au Chili, a ouvert une petite sandwicherie dans le village, non sans mal car les autorités lui mettent beaucoup de bâtons dans les roues. Inspections à répétition sur le respect de l'hygiène, modification de la règlementation, qui ne frappent que son petit magasin... La xénophobie se porte bien dans tous les pays du monde ...

Nous faisons plus de 100 kilomètres sur une belle route toute droite qui passe aux pieds du volcan Lascar qui fume beaucoup ce matin.
Un panneau inquiétant au bord de la route.
Une petite structure métallique au beau milieu d'un champ rempli de bombes volcaniques de belle taille nous indique que nous traversons le a Tropique du Capricorne.
 La route s'élève progressivement pour arriver jusqu'à l'Altiplano, à 4200 mètres. Le paysage des 2 lagunes Miscanti et Miñiques au pied de 2 volcans de près de 6000 mètres est magnifique.
Couleurs extraordinaires, vigognes qui viennent se désaltérer. Silence.
En redescendant, on aperçoit une famille de nandous : maman et ses neufs petits qui trottent derrière elle a toute allure. Julie est très excitée. Cela fait 4 ans qu'elle n'en a pas vu ici.
Revenant vers San Pedro, on traverse une partie extrêmement aride du Salar. On aperçoit les bacs de décantation des usines de production de lithium. Chili et Bolivie se disputent le titre de pays qui dispose des plus importantes réserves mondiales de lithium, un composant indispensable dans la production de batteries . A une époque ou les ressources énergétiques s'amenuisent, ça pourrait devenir très important du point de vue économique. Le pétrole des temps futurs ...
La Laguna Chaxa n'a rien de très beau, si ce n'est que c'est un lieu où plusieurs espèces d'oiseaux sont installées : 3 variétés de flamants, avocettes, chevaliers, mouettes, ... On peut facilement les approcher.
Retour à San Pedro après être passés dans le petit village indigène de Toconao. Belle petite église et quelques traces du dernier Noël dans les arbres de la placette.
C'est le moment d'aller chercher nos billets de bus pour demain. Nous quittons le Chili pour Salta en Argentine. Et alors là, surprise ! À cause d'une erreur dont l'origine est difficile à comprendre, nous n'avons pas de places prévues dans le bus! Julie (et nous même) sommes un peu stressés, mais finalement après une heure de palabres, tout s'arrange. Nous partirons avec une autre compagnie. Ouf !
Un dernier tour dans San Pedro. Le musée ethnologique que nous voulions voir est fermé et le tour des étoiles organisé par un astronome français est complet ... San Pedro est situé très près de ce qui sera le plus grand observatoire astronomique mondial, Alma, entré dans la phase finale de construction sur l'Altiplano, loin de toute pollution. Malheureusement, on ne peut pas le visiter. Juste l'observer de très très loin ...
Dernier repas au Chili dans le même restaurant qu'hier, avec le même bon chanteur. On dépense nos derniers pesos chiliens

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