Les Pays Baltes, ça vous dit quelque chose ? L'Estonie, la Lettonie, la Lithuanie ? Un vague souvenir de vos cours de géographie ? de l'histoire de l'entre-deux guerres ? de l'élargissement de l'Europe il y a quelques années ? Non ? Bon, vous n'êtes pas les seuls, … et c'est entre autres à cause de cette méconnaissance que j'ai eu envie d'en savoir plus lorsque l'occasion s'en est présentée. C'est donc avec le Club Friendship Force de Pau invité par Tallinn (Estonie) que nous avons passé une dizaine de jours là-bas.
Le soir de notre arrivée, notre groupe est accueilli par Lea, la présidente du Club de Tallinn, et ses amis estoniens. Première surprise: alors que notre groupe est composé exclusivement de retraités, celui de Tallinn comporte pas mal d'actifs et même de très jeunes membres. Chaque hôte estonien essaie de retrouver le ou les palois qu'il va héberger pendant 3 jours, en interrogeant du regard les petits badges que nous arborons. C'est Kiira qui nous fait signe de la main de la suivre.
Kiira parle un anglais assez fruste mais suffisant, qui me permet de la comprendre à peu près. Dès notre arrivée, elle prend les choses en main de manière énergique en traversant l'aérogare à toute vitesse et en fonçant vers sa voiture garée sur le parking de l'aéroport, sans se soucier de savoir si nous arrivons à la suivre. J'ai beaucoup de peine à l'apercevoir se faufiler dans la foule, mais Michèle qui n'arrive pas à se frayer un chemin derrière moi nous perd de vue. Arrivée à la voiture, Kiira est toute étonnée que nous n'ayions pas réussi à lui emboiter le pas. Quand je ramène Michèle que j'ai été rechercher et qui se plaint que nous ne l'ayions pas attendue, elle me dit «no problem». De prime abord, elle me fait penser à ma tante Geneviève, par son côté bourru et résolu à la fois.
Sa petite voiture japonaise, en bon état, nous fait traverser de nuit la ville de Tallinn, capitale de l'Estonie jusqu'au centre ville où elle habite, face à l'Ambassade des Etats-Unis. Visiblement, nous sommes ici dans une ville du Nord assez déserte une fois la nuit tombée. Les immeubles ne sont pas folichons; des habitations à la soviétique, aux façades souvent minables, comme nous en avons vu l'an dernier dans les banlieues de Saint-Pétersbourg ou de Moscou; la marque de fabrique de «l'occupation russe»; on en reparlera.
L'immeuble où habite Kiira date des années 1960. Vu son emplacement, l'immeuble a dû faire partie des habitations «chic» de l'époque. L'ascenseur dont les commandes sont écrites en russe rappelle plutôt les monte-charge de chez nous; on y pénètre par une porte avec une poignée.
Nous rentrons dans l'appartement de Kiira. Propret dirons-nous. 60 à 70 m² pour une femme seule, ce qui est pas mal du tout pour le pays. Une chambre -la sienne probablement- qu'elle nous laisse, un petit bureau dans lequel elle a élu domicile durant notre séjour, un grand salon-salle à manger avec une petite cuisine américaine, une petite salle de bains et un WC. Vue plongeante sur l'Ambassade américaine qu'il est interdit de photographier. Lors de la visite d'un précédent groupe de Friendship Force, des petits malins avaient essayé de prendre une photo du drapeau US depuis l'appartement, et Kiira a vu débarquer un responsable de la sécurité, sans doute inquiet du risque d'attaque terroriste !
Ce soir, il est temps de faire dormir nos yeux. Demain, les festivités commencent par la visite de la Vielle Ville de Tallinn.
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