13
ans après, nous voici revenus à Budapest, la Perle du Danube. La
ville est toujours aussi belle. Ses grandes avenues sont toujours
bordées de beaux immeubles des XIXème et XXème Siècles, mais
certains ont été ravalés.
L'époque
de leur construction était celle de l'âge d'or de l'Empire
Austro-Hongrois dirigé alors par François-Joseph marié à Elisabeth de
Bavière, j'ai nommé l'Impératrice Sissi.
Le
magnifique Palais Gresham de Jugend Styl
Le Ministère de l'Intérieur
Les
Bains Turcs Gellert
Budapest
a été formée par la fusion en 1873 de 3 villes, Buda et Obuda
occupant des collines sur la rive droite du Danube et Pest situé
dans la plaine hongroise, sur la rive gauche. Pest était et continue
d'être la ville commerçante. On y a construit l'Opéra,
La
Basilique Saint-Etienne
et
surtout le magnifique Parlement de style néo-gothique
A
Buda, on trouve le quartier royal. L'imposant Palais Royal domine le
Danube.
l'Eglise
Saint-Mathias
le
Palais présidentiel gardé par un beau soldat
Le
Bastion des Pêcheurs construit au début du XXème Siècle rappelle
qu'au Moyen-Age cette corporation était chargée de défendre les
fortifications. C'est de là qu'on a la meilleure vue sur la ville.
La
statue de Saint-Etienne, le patron de la Hongrie
De
nombreux Hongrois portent le prénom d'Attila. On a longtemps cru que
les Hongrois – qui s'appellent eux-même Magyars – étaient des
descendants des Huns. On sait maintenant grâce à l'analyse de leur
ADN qu'il n'en est rien, même s'ils sont tout de même des
descendants d'un peuple d'Asie Centrale. Leur langue n'est pas
slave et sa seule cousine en Europe est celle des Finlandais.
La
Hongrie n'a pas souvent été indépendante dans l'Histoire, toujours
colonisée par les Turcs, les Autrichiens, les Russes. Et quand elle
l'a été, après la Première Guerre Mondiale, elles s'est choisie
un gouvernement dirigé par le Régent Horthy, un fasciste local ami
d'Hitler. La communauté juive qui représentait 725 000 personnes
avant guerre n'en compte maintenant plus que 50 000. Il reste
cependant à Budapest la plus grande synagogue du monde.
L'autre
épisode bien connu de l'histoire hongroise, c'est celui de la révolte de Budapest contre le
«grand frère» russe en 1956 noyée dans le sang et qui a provoqué
l'exode vers l'Ouest de 200 000 personnes, dont le père de Natacha. Il s'appelait Gulyas, un nom qui veut dire goulash en hongrois.
Depuis plusieurs années la Hongrie est gouvernée par Viktor Orban,
un nationaliste très à droite, hostile à l'Europe. Il vient de
faire voter une loi qui donne la nationalité hongroise à tous ceux
qui, hors des frontières de la Hongrie, parlent le hongrois.
Evidemment les pays qui ont des minorités magyarophones importantes,
comme la Roumanie, voient cela d'un mauvais œil. Imagine-t-on que la
France accorde la nationalité française (avec droit de vote en
France) aux Wallons, aux Suisses Romands et autres habitants du Val
d'Aoste ? Peut-être faut-il chercher les raisons de cette fuite
en avant dans les résultats économiques plutôt médiocres de la
Hongrie ? Le salaire mensuel moyen est de 900 € en Hongrie, avec de fortes disparités entre la capitale Budapest (1,7 millions d'habitants) où le niveau de vie est quasi-occidental alors que les habitants de province survivent comme ils peuvent.
Un
homme-sandwich dans une rue de Budapest
Une
spécialité hongroise (en dehors du goulash), la bière que les
jeunes consomment jusqu'à plus soif sur des charrettes qu'ils
doivent faire avancer en pédalant. Ils veulent sans doute concurrencer les Bavarois !
La
Place des Héros célèbre les Hongrois qui ont combattu
l'envahisseur ottoman.
Nous
passons une après-midi de détente aux Bains Széchenyi, un
établissement thermal très fréquenté. On y trouve de multiples
piscines, saunas et hammams dont la température de l'eau ou de la
vapeur varie entre 20 et 80°C. On peut y jouer aux échecs, une
passion des Hongrois.
Retour
au bateau et départ de nuit. Les illuminations des monuments confèrent un caractère grandiose à cette remontée du Danube. D'ailleurs, l'équipage a prévu le coup en nous servant sur le pont Soleil une petite collation accompagnée d'un verre de vin hongrois ... mais payant ! Il n'y a pas de petits profits chez A'Rosa.
Juste
dommage que le Parlement ne soit pas illuminé ce soir …En route
pour Bratislava que nous atteindrons demain en début d'après-midi. Pendant que nous dormirons, le bateau franchira 202 kilomètres et passera une écluse de 20 mètres.
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