Encore
une capitale au bord du Danube. Bratislava – qui s'appelait
autrefois Presbourg du temps de l'Empire Austro-hongrois – a eu un
passé glorieux puisqu'elle a été pendant longtemps la capitale de
… la Hongrie.
Puis
après la Première Guerre Mondiale, la Slovaquie a été réunie un
peu artificiellement à la Tchéquie pour former la Tchécoslovaquie,
maintenant disparue. En 1992, Slovaquie et Tchéquie se sont séparées
à l'amiable et depuis, leurs relations sont bonnes. Un exemple dont
les républiques de l'ex-Yougoslavie auraient eu mieux fait de
s'inspirer.
L'agriculture
est bien développée : blé cultivé dans la plaine
méridionale, vigne. La construction automobile est une composante
importante de l'industrie slovaque. Renault, Peugeot-Citroën, Honda
ont ici des usines de fabrication. Pourtant, les Soviétiques avaient
démonté la plupart des usines slovaques après la dernière guerre
pour se venger du fait que la Slovaquie avait eu un gouvernement
pro-nazi. La Slovaquie a aussi subi en 1968, comme sa voisine la
Tchéquie, l'intervention militaire de l'URSS qui a mis fin au
« Printemps de Prague » dirigé par le Slovaque Dubcek.
Les
choses s'améliorent petit à petit. La Slovaquie est
cependant touchée par la crise économique. Il y a officiellement
12% de chômeurs mais notre guide Jana nous dit que la réalité est
probablement 20%. Le salaire mensuel moyen est de 850 € mais il y a de
fortes disparités entre l'Ouest du pays, plus riche, et l'Est
beaucoup moins développé. Le coût d'un appartement de 60 m2 à
Bratislava est de 100 000 euros environ nous dit notre guide Jana et
les jeunes qui veulent acquérir un petit bien doivent s'endetter jusqu'à
leur retraite.
Aujourd'hui,
on commémore à Bratislava le couronnement de Charles VI, le père
de l'Impératrice d'Autriche Marie-Thérèse.
Les
gens font la fête dans la rue.
Petite
promenade dans la vieille ville.
L'égoutier
A
une quarantaine de kilomètres de la capitale slovaque, le château
de Cerveny Kamen (des Pierres Rouges), au milieu d'une épaisse
forêt, d'allure germanique, est très imposant.
Il
a appartenu jusqu'en 1945 à la famille Palfi dont les armoiries
comportent un cerf et une roue cassée. La légende veut qu'à
proximité un cerf se soit jeté dans les roues d'un carrosse pour
lui éviter de tomber dans un ravin. Les Palfi ont transformé le
château en palais Renaissance.
A
l'intérieur de nombreuses pièces richement meublées.
Portrait
d'un Ottoman
Les
caves du château sont impressionnantes. Elles ont été construites
en 1535 par les premiers propriétaires du château, les Fugger,
pour pouvoir stocker le minerai extrait de leur propriété.
Retour
au bateau. Nous partons de nuit vers notre prochaine étape, Vienne.
Nous n'en sommes qu'à 60 kilomètres, et devrons passer la petite
écluse de Freudenau. Dernière vue sur le Château de Bratislava
illuminé.
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