Avant de prendre le taxi
qui nous emmène dans notre famille de Mumbai (Bombay en indien),
Vasanti nous a préparé un brunch
parce que nous ne nous arrêterons pas sur la route. Il y a environ 4
heures de voyage pour faire les 180 kms du trajet.
En quittant Ashok et
Vasanti ce matin l'émotion est à son comble. Mais il faut bien
partir pour rejoindre notre groupe de Perspectives Asiennes qui vient
d'arriver de Paris en avion. Le taxi est déjà là qui nous attend.
L'autoroute qui rejoint Nashik à
Mumbai n'est pas trop encombrée en cette matinée de dimanche. Cela
n'en rend pas la conduite simple pour autant. Notre chauffeur doit
sans cesse slalomer entre les camions ou véhicules particuliers qui
restent plantés sur une mauvaise file. A un moment d'ailleurs, il
manque entrer en collision avec une autre voiture qui pile très fort, juste
devant nous. Rouler sur une autoroute à moins d'un mètre de la voiture précédente
présente quelques risques ...
Le long de la route, nous croisons de
temps à autre des groupes de pèlerins habillés d'orange ou
derrière des drapeaux de la même couleur. Ils s'en vont à Shirdi,
non loin de Nashik, au Temple de Saï Baba.
Nous arrivons finalement assez tôt
chez nos hôtes de Mumbai, Vital et Varsha. Ils habitent au dernier
étage d'un immeuble qui n'est pas de prime jeunesse, tout noir à
l'extérieur.
Avec Varsha, dans le petit bureau de Vital (au téléphone)
L'intérieur, c'est autre chose ... L'appartement est
en très bon état et plutôt mignon. Normal puisque Vital - "Monsieur Dhuri" comme l'appelle Varsha - est
"architecte de charme" comme il dit. Je vois tout de suite
que Varsha n'est pas très sûre d'elle. Elle est inquiète de mal
recevoir ses hôtes français. Alors, elle est toujours en quête de
savoir si ce qu'elle propose de faire nous convient. Il faut dire
qu'elle a reçu des directives très précises de la part de
la East West Culture Association qui a organisé ce
séjour à Mumbai. Et je comprend que ces directives peuvent ne pas rassurer
nos hôtes: elles disent par exemple qu'ils doivent avoir toujours un plat français de substitution prêt à servir si jamais les Français
n'aimaient pas leur cuisine … Imagine-t-on qu'on nous ait donné
pareille consigne lorsque nous avons reçu Ashok et Vasanti ?
Varsha me donne le papier dans lequel
il est précisé que nous allons passer ici 3 jours, 2 dans la
famille d'accueil et 1 avec tout le groupe où nous visiterons les
sites intéressants de la ville. Nous nous présentons les uns aux
autres.
Varsha et Vital, avec leur petite nièce qui habite dans un appartement sur le même pallier. Ici aussi, toute la famille partage la même habitation ...
Vital et Varsha ont l'air très sympathiques et désireux de faire en sorte que notre séjour à Mumbai reste à jamais gravé dans nos mémoires. On nous présente Ruiee, leur fille unique, 23 ans qui a bientôt fini ses études d'architecte. Elle souhaite s'orienter vers la restauration de bâtiments anciens (et il y a de quoi faire à Mumbai !) ou alors vers la conception d'espaces verts. Elle a visité quelques pays d'Asie mais ne connaît pas du tout les pays occidentaux. Je l'invite à venir à Pau si cela lui plait, et puis elle pourra aller voir les réalisations de Frank Gehry au Pays Basque espagnol ou encore d'Antonio Gaudi a Barcelone ...
Varsha et Vital, avec leur petite nièce qui habite dans un appartement sur le même pallier. Ici aussi, toute la famille partage la même habitation ...
Vital et Varsha ont l'air très sympathiques et désireux de faire en sorte que notre séjour à Mumbai reste à jamais gravé dans nos mémoires. On nous présente Ruiee, leur fille unique, 23 ans qui a bientôt fini ses études d'architecte. Elle souhaite s'orienter vers la restauration de bâtiments anciens (et il y a de quoi faire à Mumbai !) ou alors vers la conception d'espaces verts. Elle a visité quelques pays d'Asie mais ne connaît pas du tout les pays occidentaux. Je l'invite à venir à Pau si cela lui plait, et puis elle pourra aller voir les réalisations de Frank Gehry au Pays Basque espagnol ou encore d'Antonio Gaudi a Barcelone ...
Varsha me demande ce que nous
avons vu à Nashik. Je lui réponds des temples, des temples et encore
des temples. Ma réponse doit l'inspirer car elle me pose illico la
question qui tue: en quel Dieu croyez-vous ? Quand je lui réponds
que je ne crois pas en Dieu, je lis dans ses yeux une immense
incompréhension. Elle marque un temps d'arrêt avant de me dire que
les jeunes Hindous sont comme moi, ils ne croient plus non plus, pour beaucoup d'entre eux
(Ruiee acquiesce). Je sens beaucoup de résignation dans
sa remarque.
Nous partons à pied faire un petit tour, en commençant par un temple dédié ... à Saï Baba. Il y a d'ailleurs une effigie de Saï Baba chez Varsha et Vital. Vasha se prosterne.
Saï Baba en effigie sur une moto
Les rues sont bondées car nous sommes à proximité d'un marché, en fait des étals installés chaque soir devant des
belles vitrines où on vend des fruits et légumes, des fleurs et des babioles de toutes
sortes.
Les carottes iniennes ont un format inédit !
Puis Varsha veut nous montrer le train de banlieue qui est
complètement bondé en cet après-midi dominicale. Il l'est certes
mais pas plus que le métro de Paris aux heures de pointe. Par contre il est assez sale et j'observe aussi que les femmes ont droit à un
wagon à part. Explications alambiquées pour comprendre pourquoi. En
fait j'ai déjà lu en France que cette mesure à été prise pour
éviter que les femmes indiennes ne soient victimes de harcèlement.
Les Indiens viennent faire leurs courses et il y a foule. Au dernier
moment, Varsha décide de ne pas nous faire prendre le train. J'ai
l'impression qu'elle doit craindre que ce soit une expérience trop
difficile pour nous .... Elle nous connaît mal !
Vital qui est toujours très occupé par son travail nous rejoint finalement et nous allons faire
un tour du côté du marché au poisson.
Vital, Varsha et Ruiee ne sont pas végétariens, ils mangent du poulet et du poisson avec plaisir. Varsha achète des palourdes et des crevettes que la vendeuse décortique avec dextérité. Ce sera pour notre lunch box (pique-nique) de demain. En rencontrant une artiste qui peint des motifs au henné dans la rue, Michèle est tout d'abord sceptique puis elle se laisse convaincre. La tatoueuse a de sérieux dons et l'œuvre finale n'est pas mal réussie. Mais c'est encore Varsha et Vital qui paient !
Vital, Varsha et Ruiee ne sont pas végétariens, ils mangent du poulet et du poisson avec plaisir. Varsha achète des palourdes et des crevettes que la vendeuse décortique avec dextérité. Ce sera pour notre lunch box (pique-nique) de demain. En rencontrant une artiste qui peint des motifs au henné dans la rue, Michèle est tout d'abord sceptique puis elle se laisse convaincre. La tatoueuse a de sérieux dons et l'œuvre finale n'est pas mal réussie. Mais c'est encore Varsha et Vital qui paient !
Nous allons ensuite voir le grand Temple de l'IKSCON (International Society for Krishna Consciousness), la Société Internationale pour la Conscience de Krishna que nous connaissons sous le nom d'adeptes de Hare Krishna. Un grand spectacle à tous points
de vue. A l'intérieur, des fidèles se trémoussent, frappent des
mains en cadence sur une musique entraînante.
Derrière des rideaux, les prêtres donnent à manger aux statues de Krishna et de Rama, les 2 Dieux auxquels est consacré ce temple.
Après que les Dieux aient "mangé", on ouvre le rideau et une partie de l'assistance se jette au sol pour exprimer sa soumission. face contre terre. Impressionnant !
Un responsable du temple s'approche de moi et me parle dans un bon anglais. Il me présente la littérature de la secte, un «livre scientifique, et pas religieux du tout» me dit-il, qui parle de Dieu, des préceptes à suivre pour le développement de sa propre vie. Je le prends, lui donne 20 roupies à titre de don. Il est un peu fâché parce que cette somme d'argent lui semble beaucoup trop faible, alors il demande à Vital de compléter mais Vital ne marche pas dans la combine. A proximité du temple, tout en marbre blanc, une magnifique résidence hôtelière qui sert à héberger les adeptes de la secte qui ne sont pas de Mumbai. «La secte a les moyens» nous dit alors Varsha qui ne semble pas très sensible aux happenings a l'occidentale des adeptes de Hare Krishna.
Derrière des rideaux, les prêtres donnent à manger aux statues de Krishna et de Rama, les 2 Dieux auxquels est consacré ce temple.
Après que les Dieux aient "mangé", on ouvre le rideau et une partie de l'assistance se jette au sol pour exprimer sa soumission. face contre terre. Impressionnant !
Un responsable du temple s'approche de moi et me parle dans un bon anglais. Il me présente la littérature de la secte, un «livre scientifique, et pas religieux du tout» me dit-il, qui parle de Dieu, des préceptes à suivre pour le développement de sa propre vie. Je le prends, lui donne 20 roupies à titre de don. Il est un peu fâché parce que cette somme d'argent lui semble beaucoup trop faible, alors il demande à Vital de compléter mais Vital ne marche pas dans la combine. A proximité du temple, tout en marbre blanc, une magnifique résidence hôtelière qui sert à héberger les adeptes de la secte qui ne sont pas de Mumbai. «La secte a les moyens» nous dit alors Varsha qui ne semble pas très sensible aux happenings a l'occidentale des adeptes de Hare Krishna.
Juste avant le dîner, nous présentons
nos cadeaux à nos hôtes. Comme Ashok et Vasanti, ils ne se
précipitent pas pour les ouvrir. Cela ferait mauvais genre
apparemment. Vital dit cependant, en montrant un emplacement sur le mur du salon, "Je crois que l'aquarelle, je vais la mettre ici". Une manière délicate de dire que ça lui fait plaisir ...
Vient l'heure du dîner qui a été
préparé par Ruiee. Délicieux. Il
faut dire que les plats ne sont pas végétariens puisque Ruiee a
préparé 2 plats de poulet accommodés avec de délicieuses sauces,
et pas très épicées. Vital nous accompagne pour dîner mais Varsha
reste préparer à manger à la cuisine avec Mono, son petit employé, tout comme le faisait d'ailleurs Vasanti à Nashik. Elle ne mangera que quand nous aurons fini.
Femmes et hommes sont loin d'être égaux en Inde !
Au lit en suivant car demain ce sera un
lever aux aurores !
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