Le vol de Paris à Delhi est long sans
être toutefois interminable. A peine 8 heures pour rejoindre la
capitale de l'Inde. Et encore depuis quelques mois, tous les avions
évitent l'Ukraine ce qui fait que notre itinéraire est rallongé et
survole Moscou ...
La nuit est donc courte, une fois le dîner
servi. Le steward d'Air India me sert d'emblée 2 whiskies, c'est la
dose normale selon ses dires. Sinon, il peut m'en servir trois de
suite si j'en ai envie! Malgré ça, ou peut-être à cause de ça,
je ne dors pas bien. Pourtant j'ai réussi in extremis à avoir une
place seule en bordure de couloir ....
En approchant de Delhi, le
ciel est blanc et très nuageux. Quand l'avion perd de l'altitude, on
se rend compte qu'il ne s'agit pas de nuages mais d'un brouillard de
pollution. Les Londoniens appelaient ça autrefois le smog, un
mélange de fumée (smoke) et de brouillard (fog). D'ailleurs les
journaux indiens font état du test ces jours-ci de la
circulation alternée, comme à Paris en cas de pic de pollution. Un
jour ce sont les voitures a l'immatriculation paire qui circulent, un
jour les immatriculations impaires. Sauf qu'à Delhi, les femmes ont
tous les jours le droit de conduire, alors ça donne visiblement des
idées à beaucoup de personnes qui sont pénalisés par cette
mesure. Après la Chine, l'Inde est la deuxième "Usine du
Monde", et comme les mesures anti-pollution n'en sont qu'à
leurs balbutiements, les grandes villes indiennes, Delhi ou Mumbai, vivent sous le même brouillard que Pékin ou Shangai.
4 heures
plus tard, nous sommes à Mumbai (anciennement Bombay) - entre 10 et
15 millions d'habitants - qui vit sous le même ciel blanchâtre que Delhi.
Ashok nous a envoyé un conducteur de taxi qui va nous faire
faire la dernière étape, celle qui nous mènera en 180 kms de
l'aéroport de Mumbai à Nashik, "petite" ville de province de 2,6
millions d'habitants. Les 2 villes sont reliées par une Expressway,
une sorte d'autoroute qui traverse quelques zones montagneuses.
Dans l'ensemble elle est dans un état plutôt
correct , même si certains tronçons sont un peu défoncés ou
traversés par des ralentisseurs . Après quelques kilomètres dans la
banlieue de Mumbai au milieu des rickshaws et des motos,
la
circulation comprend surtout des gros camions peinturlurés chargés jusqu'au toit de toutes sortes de
marchandises et de camionnettes remplies de travailleurs entassés revenant de leur journée de labeur.
De temps
en temps, on croise une moto qui roule en plein contresens, ce qui
n'émeut personne. Tout le monde klaxonne allègrement. Ca permet aux voitures de faire à
toute vitesse de joyeux slaloms entre bus, camions et motos
...
Arrivée de nuit à Nashik où Ashok nous attend devant sa
maison située dans le centre ville. Vasanti est aussi là pour nous
accueillir et nous prendre dans ses bras ... Ici, on est prude et
réservé, on ne s'embrasse pas !
La maison est spacieuse mais pas
dans un état exceptionnel ce qui m'étonne, étant donnée la
profession d'Askok (promoteur). Nous sommes cependant
fort bien logés. Après un petit repas indien, végétarien et épicé, c'est l'heure de déballer quelques cadeaux que nous avons apportés
: aquarelles et tee-shirts de Paris. Une petite photo-souvenir,
et hop
au lit ... Voilà 36 heures que je n'ai pas fermé l'œil
!
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