En route vers Port Elizabeth, notre itinéraire traverse le plus grand pont d'Afrique, le Bloukrans Bridge, une arche de 450 mètres de long passant au dessus d'une rivière qui coule 216 mètres en contrebas.
Il est donc logique que ce soit un des lieux réputés pour le bungy, le saut à l'élastique. Des fous furieux - selon moi qui suis sujet au vertige - s'inscrivent pour sauter au dessus de la gorge .
Juste avant de faire le saut de l'ange, un petit orchestre africain leur joue un air de samba, histoire de les détendre sans doute. Puis, c'est le moment de vérité !
La remontée est plus laborieuse et moins palpitante, les pieds en l'air tel le cochon pendu !
Le Parc National de Tsitsikamma se situe en bord de mer.
On y trouve un arbre géant, le Big Tree, un yellow-wood qui aurait au moins 600 ans.
Nous arrivons en vue de Port Elizabeth dans la Province du Cap Oriental, la «friendly city» (Ville de l'Amitié). Pour une fois, cette ville n'a pas été fondée par les Hollandais, mais par leurs ennemis les Anglais en 1820. C'est d'ailleurs ici que, pendant la 2ème Guerre des Boers (1899-1902) les Anglais inaugurèrent un «camp de concentration» - terme employé par les Anglais mêmes - pour y détenir femmes et enfants boers. Marc qui n'aime pas beaucoup les Anglais se plait à nous le rappeler. Port Elizabeth est une grande ville de 800 000 habitants, très étendue car la quasi-totalité des constructions y est de plein-pied. Beaucoup de choses portent ici le nom de Nelson Mandela : la municipalité, la plage, le stade de foot construit pour y jouer – seulement - 4 matches durant la Coupe du Monde, … C'est que Nelson Mandela est originaire de la région. Ici aussi, on est adepte de la «tolérance zéro».
Pour la première fois de notre voyage, nous voyons un township composé de petites maisons toutes identiques. C'est la preuve qu'il y a bien eu ici un plan de construction de logements pour les Noirs.
Nous en verrons encore d'autres dans notre périple, mais on est encore très loin d'avoir pu donner à chacun un logement décent. La faute en est sans doute en grande partie à la corruption qui gangrène le pouvoir de l'ANC depuis des années, peut-être aux difficultés financières (relatives) de l'Afrique du Sud. Marc nous raconte qu'il y a quelques années le gouvernement suédois avait complètement financé la construction d'un tel ensemble immobilier. On demandait seulement aux habitants de payer l'eau et l'électricité, qu'ils ne paient pas dans les informal settings, les squats des bidonvilles. Personne n'est venu l'habiter à ses dires. Pourquoi ? Serait-ce uniquement à cause de ce coût ?
Quelques rencontres, au gré de nos arrêts : un «collègue» de Total
et de charmantes collégiennes, dont des noires sans doute issues de la nouvelle classe des «black diamonds» (les Noirs qui ont su bénéficier de la fin de l'apartheid).
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