mercredi 30 mars 2011

Afrique du Sud-19 : de Calitzdorp au Cap

Nous voyage en Afrique du Sud se termine aujourd'hui. Encore plus de 400 kilomètres pour rejoindre Le Cap en traversant le Petit Karoo.


Un dernier arrêt pour goûter aux vins du Domaine Joubert-Tradauw.


Puis, notre route traverse les Montagnes Fizantakraal, et escalade le col de Du Toit Kloof.


avant de déboucher sur la Vallée de Paarl.


Tout au fond, dans la brume, on distingue à peine la silhouette caractéristique de la Montagne de la Table. Nous sommes bientôt à l'Aéroport du Cap. Ce sont les adieux avec Marc et Bryan après 10 jours passés ensemble. Merci de nous avoir si bien fait découvrir votre pays, avec tant de passion ! Cette extension de notre échange avec le Club du Cap nous a permis d'avoir une autre vision, plus rurale, plus «nature» de cette belle Afrique du Sud.


Je reviens avec les belles images d'un très beau pays – le site de la ville du Cap est sans doute un des plus beaux du monde - , et aussi celles d'un accueil inoubliable de la part de nos amis sud-africains. Pourtant, je me demande au fond de moi combien de temps cette situation très instable – je veux dire ce déséquilibre profond entre d'un côté la situation des Blancs et des Métis et, de l'autre, celle des Noirs - va pouvoir durer. L'apartheid a beau avoir été aboli, ce n'est pas pour autant que les richesses sont beaucoup mieux partagées. D'après plusieurs études, les Blancs se seraient encore enrichis depuis que l'Afrique du Sud est devenu un Etat démocratique. C'est qu'il faut sans doute des décennies pour éduquer et faire évoluer les valeurs et les attitudes de part et d'autre. L'Afrique du Sud a eu la chance d'avoir un Nelson Mandela qui lui a évité une guerre civile dans les années 1990. Mais, le jour n'est plus très loin où l'ombre tutélaire du fondateur de la nouvelle Afrique du Sud ne sera plus là pour éviter que les rancoeurs et les intérêts personnels ne prennent le pas sur l'intérêt général. Déjà, les luttes entre les différents clans de l'ANC se font jour, déjà la corruption a pris une ampleur sans précédent, déjà l'insécurité liée à la misère grandit malgré les dénégations du pouvoir, … On voudrait croire que Mandela ne s'est pas battu pour rien.

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