mardi 8 octobre 2013

Kenya-Tanzanie (3) : Réserve Nationale du Maasaï-Mara

Comme son nom l'indique, la Réserve Nationale du Maasaï-Mara est située en territoire maasaï, au Sud-Ouest du Kenya, le long de la frontière tanzanienne. Elle jouxte le grand Parc du Serengeti qui se trouve en Tanzanie, sûrement le Parc le plus célèbre au monde pour l'abondance de sa faune. D'après mon livre sur les Parcs de l'Est Africain, le Maasaï-Mara est le seul endroit du Kenya où on peut voir la faune avec l'abondance et la diversité qui existaient au XIXème Siècle, avant que la colonisation fasse son oeuvre.
Mais, entre juillet et octobre, les immenses troupeaux d'herbivores du Serengeti - gnous et zèbres - accompagnés de leurs prédateurs, migrent par centaines de milliers vers le Maasaï-Mara en quête de la nourriture qui manque pendant la saison sèche. Pour atteindre les prairies convoitées ils doivent  traverser la Rivière Mara dont les bords sont très escarpés.
Des milliers d'herbivores vont y laisser la vie : ils se cassent les pattes, se piètinent les uns les autres, se noient ou sont victimes des prédateurs - crocodiles, lions, léopards, hyènes - qui se gavent de chair fraîche. Malheur aux faibles ou aux moins astucieux, ils seront éliminés ! C'est la loi de la sélection darwinienne ... qui ne conservera que les individus les plus adaptés.
Le Maasaï-Mara est une vaste étendue de savane - 1800 km2 - entrecoupée de cours d'eau plus ou moins actifs, bordés par quelques arbres ou arbustes.
 Arbre à saucisses
Les gnous ont entamé leur voyage de retour vers le Serengeti. Ils marchent en colonnes, les uns derrière les autres, sous la direction  d'un ancien qui indique la route à suivre.
Eviter de terminer comme celui-ci !
Les prédateurs sont partout.
Monsieur est très occupé avec Madame
mais Madame en a marre de se faire mordre par Monsieur
Une lionne en train de dévorer son casse-croute : une petite gazelle qu'elle avait caché sous un bosquet. C'est qu'il ne faut pas se faire chiper son déjeuner par un voleur.
Les lionceaux attendent tout seuls que Maman revienne avec le dîner de ce soir
Le léopard attend la nuit pour chasser
 Le guépard est celui qui court le plus vite : 120 km/h en vitesse de pointe
 Les hyènes chassent en groupe. Elles peuvent aussi manger des carcasses qu'elles disputent aux vautours.
Seuls les plus gros herbivores peuvent - théoriquement - échapper aux grands carnivores. A l'exception des grands mâles, solitaires, les éléphants vivent en famille. Ils protègent leurs petits qui se déplacent toujours entourés d'adultes. Gare à celui qui s'approche de trop près !
Rhinocéros (ici noir) et buffles peuvent infliger de graves blessures avec leurs cornes
Le buffle se fait nettoyer la peau par un petit pique-boeuf accroché à sa joue
Quant aux hippopotames, ils sont tellement gros que même les crocodiles ne les attaquent pas.
Et voici les principales "victimes" des carnivores. Les gazelles et antilopes. La petite gazelle de Thomson. Il y en a tellement que la probabilité de finir mangée est cependant assez faible !
La gazelle de Grant, un peu plus grande
 L'impala
 Le topi
 Le kongoni, ou bubale de Coke
l'éland du Cap, la plus grande des antilopes
 Le cobe defassa
 Le zèbre des plaines, ou zèbre de Burchell
La girafe
De petits carnivores qui s'attaquent à des proies plus petites, comme le chacal à chabraque.
 
 Le serval
 La mangouste rayée
Les babouins olive vivent en colonies solidaires, si bien que même les grands fauves les craignent.
Le phacochère, petit cochon sauvage, a de belles dents dont il se sert pour se défendre. Lui aussi est rarement attaqué.
 Le spectacle se déroule en direct devant les voitures à toit ouvrant des touristes.
 Qui dit regroupement de voitures dit animaux à observer ! Et apparemment ces derniers ne semblent absolument pas gênés.
Au Maasaï-Mara, on peut observer de très nombreux oiseaux, à commencer par les autruches maasaï
Les rapaces : le secrétaire, ou serpentaire

 Le vautour oricou ou vautour nubien
 Le vautour africain
 Marabout et vautours sur une carcasse
 Un aigle ravisseur transporte une petite gazelle
 Le jabiru d'Afrique, une sorte de cigogne
 Les tantales ibis, des cigognes à bec jaune et rouge
 Le francolin à gorge rouge
 L'ouette d'Egypte, une sorte de canard
 Le rollier à longs brains
 Le guêpier nain
L'eurocéphale de Rüppell
 Le choucador à oreillons bleus (ça ne s'invente pas)
 Le cordonbleu violacé
Près de 500 kms en 2 jours et demi à arpenter la Réserve de fond en comble. La cibi à fond pour écouter les autres véhicules et savoir s'ils ont trouvé des choses intéressantes à voir. Macharia s'est "défoncé" et nous le sommes vraiment, défoncés au sens propre, à emprunter des pistes passablement cabossées, et à être bringuebalés dans tous les sens ! Mais le résultat est là. Macharia est content de lui, il nous a fait découvrir le "big five" : lion, léopard, éléphant, buffle, rhinocéros, et il nous le fait savoir. Sans doute pense-t-il au pourboire ! Pour finir, il coupe à travers la savane pour que je puisse faire la photo inoubliable, celle des éléphants sur fond de coucher de soleil. Las, une roue heurte violemment un gros caillou, et c'est la crevaison immédiate. Il faut changer la roue, sans que nous descendions de voiture, sécurité oblige. Nous regagnerons la porte de sortie du Parc bien après l'heure limite et un garde armé inspectera de près notre voiture. Peut-être craint-il une action de braconnage ?
 La photo inoubliable !
Une autre avec des gnous
Dernier coucher de soleil près de notre lodge, le Mara Leisure Camp, au bord de la Rivière Talek.
 Nous le quittons à regret, ce Mara Leisure Camp, où nous étions si bien traités par notre serveuse attitrée, Ann. Elle nous dit de revenir bientôt.
 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Quand je ne dors pas, je me lève et examine mon I-Pad. Cette nuit, je regarde ton 3e blog
sur votre dernier voyage. Que de photos sur cette faune !
Et il me vient à l'esprit que, dans ma bibliothèque, je possède une grande collection :
"La Faune" , èdition de La grange Bateliére, en 11 gros volumes, dont 3 sont consacrés
à l'Afrique et, en particulier toute la faune des Parcs africains avec beaucoup de photos.
Quand tu viendras à Grenoble, tu pourras les consulter. Et, plus tard ( ? ) , quand je n'y
serai plus, tu les récupèreras. C'est une très belle oeuvre que j'avais acquise par
étapes. Je vais me recoucher et retrouverai peut-être le sommeil. Encore merci pour
ce dernier blog. Papi.