jeudi 5 mars 2015

Traversée indochinoise (2) - Luang Prabang, les temples.

Le calme règne à Luang Prabang. A part l'agitation de la rue principale et celle des marchés, la ville vit dans la langueur tropicale, au confluent du Mékong et de la Nam Khan, On comprend pourquoi les Français en avaient fait une villégiature prisée du temps du protectorat. Il reste d'ailleurs quelques bâtiments datant de l'époque coloniale.
Le pont de bambou sur la Nam Khan, impraticable pendant la saison des pluies
La végétation tropicale ajoute au charme de ce havre de paix.
Un restaurant installé dans une maison coloniale
Nous sommes en hiver, la saison sèche. Le matin, le brouillard est installé - il fait frais, froid dirait Mado -  et puis il se lève tout doucement. 
En fin de matinée, les nuages se sont dissipés et le soleil fait son apparition. La température monte jusqu'au soir. Et là, le spectacle du Mékong au coucher du soleil, depuis le Mont Phu Si, est à proprement parler époustouflant. Nous sommes d'ailleurs loin d'être seuls à observer ce spectacle inoubliable ... dès l'après-midi, le Mont Phu Si est pris d'assaut par une horde de touristes.
Luang Prabang a été inscrite par l'UNESCO au Patrimoine Mondial de l'Humanité en 1995, et c'est amplement justifié. 
Luang Prabang (en lao: ຫລວງພຣະບາງ) a été la capitale du Royaume du Million d'Eléphants du XIVème Siècle à 1946. Il lui en est resté un grand nombre de temples bouddhistes (les vats) et de monastères, bien souvent magnifiques. La ville est habitée par des milliers de moines qui pratiquent l'aumône (tak-bat) tous les matins. C'est encore le centre de la vie religieuse des Laotiens puisque le Vat Mai Suvannaphumaham (atchoum!) fut la résidence du Sangharat, le patriarche suprême du bouddhisme laotien, leur Pape en quelque sorte ... Suivez le guide, pour apercevoir les merveilles de Luang Prabang ! 
Le Vat Xien Thong (Temple de la Ville d'Or), le temple royal fondé en 1560.  L'arbre de vie en orne une des façades
Décorations au pochoir sur les murs extérieurs
Le grand Bouddha du Vat Xien Thong
Les nagas (serpents mythiques) de la barge cérémonielle
 L'éléphant par la trompe duquel s'écoulent les eaux de pluie
 La Chapelle du Char funéraire royal
Le Char funéraire royal
 Bric-à-brac derrière la grande statue du Bouddha. Magnificence et déco kitsch.
Le Vat Visoun regroupe plusieurs temples anciens, ou reconstruits puisque les bouddhistes ont l'habitude de remplacer régulièrement les anciens temples en mauvais état par des constructions neuves. Celui-ci avait été détruit par les hordes des Pavillons Noirs chinois à la fin du XIXème Siècle.
Le Vat Visunarat, fréquenté par des moins touristes
 Yai ne perd aucune occasion de faire des offrandes au Bouddha.
 Le garde menaçant du Vat Aham éloigne les mauvais génies.
 Le Vat Thammothalayan, le Boudha du vendredi. Il y a une représentation du Bouddha pour chaque jour.
 Le Vat Sensoukaram aux murs rouges, une des façades les plus éblouissantes de Luang Prabang
 Le plafond décoré du Vat Pakkhan
La pagode de la Pastèque (nom donné à cause de sa forme).








3 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais d'où vient l'argent pour construire tout cela ? Qui contribue à leur entretien ? La population,
pauvre et peu nombreuse ? Ou des mécènes et... L' UNESCO ? Et ,chez nous, que de palabres pour trouver comment financer la construction de quelques modestes mosquées ou réparer quelques clochers ! Au moins, avec Annie, on sait d'où viennent les fonds pour restaurer Le Poët -Laval ! Papi

Alain V a dit…

Ces magnifiques temples existent depuis bien longtemps. Ils ont été construits par les Rois du Laos. Evidemment, les fidèles ont contribué et contribuent à la hauteur de leurs moyens. Aujourd'hui, les restaurations sont payées par des donateurs privés, des mécènes laotiens qui ont fait fortune à l'étranger, et même des touristes qui sont sollicités pour verser une obole. Et puis, comme Luang Prabang est Patrimoine de l'Humanité, elle reçoit des fonds de cet organisme qui contrôle (normalement) que ces fonds ne font pas l'objet de détournements et qu'ils sont employés dans le respect du style architectural et culturel initial.

Anonyme a dit…

Merci pour ce tableau des donateurs ! C'est très clair, â condition de comprendre cette écriture cependant très belle ! Mais, en cherchant bien, je n'y voie pas ton obole . Papi.