Inde (35) : Rajasthan, Le Fort et la Réserve Naturelle de Kumbalgarh

Le départ de Jodhpur se fait très tôt, et sans avoir pris de petit déjeuner car le buffet de l'hôtel n'est pas encore ouvert. Nous le prendrons en route, à proximité du Temple des Conducteurs.

A cet endroit, un motocycliste perdit la vie il y a quelques dizaines d'années. On raconte que la moto qui avait été confisquée par la police pour les besoins de l'enquête revint toute seule sur le lieu de l'accident. Sitôt éloignée, sitôt revenue ! A partir de là, se développa une croyance populaire que cette moto pouvait prévenir des accidents de la circulation. Le matin de bonne heure, il y a déjà pas mal de fidèles qui apportent des gris-gris accrochés a des arbres alentour ou bien carrément à la moto. C'est le moment de faire un vœu. 

Nous traversons les contrées des turbans blancs, des turbans oranges, des turbans roses, des turbans rouges. Chaque région du Rajasthan a sa propre couleur de couvre-chef.

Les faux-Sikhs enturbanés

La route s'élève petit à petit sur les Monts Arawali. Des familles entières de singes à face noire regardent passer les véhicules.

Le Fort de Kumbaragah date du XVeme Siècle, c'est une grosse forteresse placée au sommet d'une montagne, à 1100 mètres d'altitude.

Sur sa plateforme, on a une vue à 360 degrés sur les petites montagnes des alentours. Et de là part une immense muraille de 36 kilomètres de long. La "Muraille de Chine" de l'Inde !

C'est du Fort que nous commençons notre marche de 15 kilomètres à travers la Réserve Naturelle de Kumbalgarh. Un guide local parlant anglais nous accompagne, pendant que Padam reste avec Jean-Louis et Michèle - qui ne font pas la marche - pour les accompagner vers l'hôtel. Le chemin commence par une descente abrupte, sous le Fort. Le sol est très glissant avec des dalles d'ardoise recouvertes d'herbes séchées qui roulent sous les pieds. Je finis par m'étaler de tout mon long.

Arrivés en contrebas, le chemin devient large et carrossable et longe une petite rivière, sous les frondaisons. 

Quelques rares oiseaux - pourtant on entend pas mal de piaillements et de chants - , des traces de passage d'un léopard ,... mais à part les singes, pas de bêtes en vrai !

Trace de pas de léopard

Aucune antilope, aucun ours, aucun autre mammifère à l'horizon ! Notre guide est visiblement plus pressé d'arriver rapidement au terme de la randonnée que de chercher les oiseaux avec ses jumelles et nous donner des explications ...

Finalement, cet après-midi fut décevante pour l'observation d'espèces locales. Trois oiseaux photographiés en tout et pour tout. Le seul intérêt fut de s'aérer en marchant pendant 4 heures loin du bruit, dans la nature, quelque chose de rare ici en Inde !

Ce soir, nous sommes hébergés à Ranakpur (à 25 kilomètres de l'arrivée de la marche) dans un hôtel confortable mais dont l'ambiance est plutôt glaciale. Avec deux autres Français,  nous  sommes les seuls clients !