lundi 7 mars 2016

Inde (40) : Rajasthan, Jaipur

Notre dernière journée "calme" avant de rentrer. Rien de tel pour se détendre que de charmer un cobra ...
Nous restons à Jaipur pour visiter les principaux monuments de la ville. On commence par la visite de l'extérieur du Palais des Vents, construit par un Maharaja en 1799 pour permette aux femmes de son harem d'observer le spectacle de la rue et les processions, sans qu'elle soient observées évidemment.  Elles devaient être nombreuses vue la taille de l'édifice ! Un des étages était réservé aux souverains. 
Le City Palace est un impressionnant complexe de cours, jardins et bâtiments qui s'étend en plein cœur de la vieille ville. C'est un mélange d'architecture moghole (musulmane) et rajpute. On reconnaît d'ailleurs le style qui ressemble à celui de certains monuments de Samarcande. Les Moghols venaient d'Afghanistan et d'Ouzbekistan. Leur dynastie était apparentée à celle de Tamerlan.
D'immenses jarres en argent sont exposées dans le Hall des Audiences. Elles ont été utilisées pendant la visite en Angleterre du Maharaja Madho Singh II (oui un Mado !) en 1901-1902 . Comme il ne voulait pas utiliser l'eau de la Tamise, il avait fait transporter avec lui ces jarres remplies d'eau du Gange.
 La partie privée du Palais -le Palais de la Lune - abrite toujours la famille royale.
 La Salle du Trône. Le deuxième siège n'est pas pour la femme du Maharaja, mais pour l'invité !
Le musée recèle une magnifique collection de miniatures avec différents thèmes aussi bien religieux que profanes. Le Maharaja en aurait fait cacher une partie au cas où le Grand Moghol en aurait ordonné la destruction.
Les amants
Shiva en bataille
On expose aussi de belles carosseries
Il y a aussi un musée des armes (avec d'énormes arquebuses et des poignards-ciseaux à découper les boyaux). On peut aussi voir les habits démesurés du Maharaja Madho Sing I (encore un Mado !) qui mesurait paraît-il 2 m de haut, 1,2 m de large et pesait 250 kgs. 
Jaipur est aussi célèbre par son observatoire, le Jantar Mantar (le deuxième d'Inde après celui de Delhi) construit au XVIIIeme Siècle par Jai Singh II  le roi astronome. C'était le père du précédent - le gros -.
De multiples pièces permettent d'observer le mouvement des planètes et des étoiles, de calculer l'heure solaire, et de procéder aux calculs astrologiques essentiels pour les Hindous.
Près du Palais de l'Eau, on tombe sur des éléphants décorés qui reviennent du Fort d'Amber. Ils sont majestueux et semblent fort bien s'accommoder de la pollution qui envahit les voies de circulation, vue la densité du trafic automobile.
Déjeuner agréable sur l'herbe, à l'ombre de grands arbres. Bien que ce soit un restaurant pour touristes, on y mange fort bien. Moi je pends du chicken curry kashmiri. Très agréable. Puis Padam nous emmène dans un magasin de bijoux. Il y a un atelier où on taille les pierres précieuses.
Le patron s'y connaît puisqu'il arrive à reconnaître la pierre de Michèle, une tanzanite. Du coup, cela nous rend confiant et on finit par lui acheter des pierres assorties qu'il doit monter en boucles d'oreille. Après marchandage, le prix passe de 256 euros à 160. Autant je déteste qu'on "casse les prix" à l'égard d'un petit artisan qui vit chichement de son travail, autant je n'ai aucun scrupule à obtenir une ristourne importante quand il s'agit d'un commerçant qui, de toute évidence, gagne fort bien sa vie ... Comme il y a du travail à faire, il ne nous livrera que demain matin 7h30 à notre hôtel ! Du travail de nuit en perspective pour l'atelier de bijouterie !
 Scènes de rue à Jaipur
 Le couturier
 Le réparateur de vélos
 Le vendeur de beignets
 On verse aussi la sauce dans le papier journal !
Un puits en pleine rue
 Le vendeur de chapeaux rajputes
Ce soir, nous allons au cinéma, le Raj Mandir. Il parait que c'est le plus grand cinéma d'Inde. 
C'est un spectacle en soi que de voir le public indien manger des pops corns, les enfants jouer dans les allées, les hommes répondre au téléphone portable en pleine projection.
Le thème du film intitulé Airlift est dramatique, alors l'heure n'est pas aux débordements de joie. L'intrigue se passe au moment de la première Guerre du Golfe, lorsque les troupes de Saddam Hussein occupent le Koweit; un Indien y travaillant entreprend d'organiser l'évacuation de toute la communauté indienne. De nombreux rebondissements permettent d'entrecouper les séquences tristes avec des musiques indiennes entraînantes de Bollywood, comme d'habitude ...
En rentrant à l'hôtel, on croise un mariage: éléphant, dromadaires et chevaux décorés, le marié sur son beau destrier blanc, accompagné par des porteurs de lampes. L'ensemble est joli.
Une immense espace est prévu pour recevoir les milliers d'invités. Padam nous dit qu'un mariage de ce style peut coûter jusqu'à 20 000 euros.

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