dimanche 13 juin 2010

En Alsace-3 (13 juin 2010)

A l'extrême-Nord de l'Alsace, tout près de la frontière allemande. Un important marché aux puces a lieu à Wissembourg; il permet de récolter des fonds pour restaurer l'orgue de l'église. Beaucoup de visiteurs et de marchands sont venus de l'Allemagne toute proche. On peut déguster une flammekueche (tarte flambée aux lardons et oignons).


Et aussi le kougelhopf (qui ressemble au pastis landais)


Wissembourg a eu un hôte célèbre, Stanislas Leszczynski, Roi de Pologne déchu qui hérita du Duché de Lorraine, et dont la fille Marie épousa Louis XV (celui qui a fait construire la Place Stanislas à Nancy). Encore une petite cité charmante qui possède un quartier sur l'eau, baptisé évidemment … «Petite Venise».



Hunspach est classé parmi le «plus beaux villages de France» et c'est mérité. Les maisons blanches au poutrage avec leur cour de ferme adjacente sont nombreuses tout au long des rues du village.



C'est à Pechelbronn que l'aventure pétrolière mondiale commença, puisque l'extraction y débuta en 1745. C'est ici que les frères Schlumberger expérimentèrent pour la première fois la prospection électrique, ce qui leur assura une immense fortune. C'est encore ici que furent fondés l'Institut Français du Pétrole, l'Ecole Nationale Supérieure des Pétroles et des Moteurs, l'Ecole des Maîtres-Sondeurs (Foreurs). L'industrie pétrolière alsacienne employait encore 3000 personnes jusque dans les années 1970.


A proximité, on peut visiter le Fort de Schoenenbourg, un des ouvrages de la fameuse Ligne Maginot, construite après la 1ère Guerre Mondiale. 2 heures sous terre pour visiter les galeries souterraines qui mènent du blockhaus d'entrée à une plateforme de tir enterrée, à 2 kms de là.





La garnison souterraine avait une autonomie de 3 mois. L'ouvrage construit entre 1930 et 1935 était doté d'une technologie très avancée : on y utilisait l'électricité pour toutes les activités : éclairage, transport de munitions, alimentation des plateformes de tir, évacuation des gaz, cuisine, transmissions, … L'ouvrage possédait une centrale fabricant de l'électricité à partir de gas oil.



La réserve d'alimentation, le guichet de la cantine :



Une chambrée


Quelques fresques que les soldats eurent le temps de peindre sur les murs durant les 9 mois de «drôle de guerre»


La salle d'opération


La chapelle


Et la partie opérationnelle : poste de commandement, munitions et tourelle de tir





Comme tous les ouvrages de la Ligne Maginot, le Fort de Schoenenbourg ne servit pas à grand'chose puisque les Allemands envahirent la France en passant par la Belgique, face à laquelle les Français n'avaient rien disposé … Il était cependant si bien conçu que les Allemands, bien que l'ayant beaucoup bombardé, ne purent le prendre. Encerclé, il ne se rendit, sur ordre du Haut Commandement Français, que plusieurs jours après l'armistice signé par Pétain le 22 juin 1940 … mais les Allemands étaient déjà à Lyon et Brest !

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