Le Transibérien – 1 : Moscou (12 juillet 2010)

Matinée de repos à l'Hotel National pendant que nos nouveaux compagnons visitent le Kremlin que nous avons déjà vu hier. Nous profitons sans nous presser d'un buffet petit-déjeuner «impérial» dans la salle de restaurant dont l'immense baie vitrée donne directement sur le Kremlin. Notre guide moscovite est professeur de français et fait des extras pendant les vacances scolaires de début juin à fin août. Elle nous emmène dans un bon restaurant près du Goum: pour autant, le menu n'y est pas plus original qu'ailleurs.
Nous refaisons la visite de la Place Rouge, du Goum, du Monastère Novodiévitchi. Nous demandons à notre guide de faire un arrêt au Cimetière Novodiévitchi. Le lieu est rempli de tombes de militaires soviétiques représentés en bustes.

Mais, le cimetière est surtout connu pour être une sorte de Père-Lachaise russe où sont enterrés de nombreuses personalités : Kroutchev qui n'a pas eu les honneurs d'un enterrement au pied du Kremlin, comme Staline par exemple

Eltsine (nous y croiserons sa veuve) :

Rostropovitch

L'heure avance … et il faut maintenant nous diriger vers la Gare de Kazan d'où part notre train.

Le voilà ! Je suis surpris de m'apercevoir qu'il s'agit en fait d'un train spécial, affrété par l'Agence de Voyages Lernidee. Nous ne voyagerons donc pas avec des Russes. Je suis un peu déçu. Les jours suivants, en observant les conditions dans lesquelles ces derniers voyagent, je le serai un peu moins.

Edvard et Loudmila, mari et femme à la ville, seront nos deux accompagnateurs de wagon jusqu'en Chine.

Logés dans un petit réduit,

ils seront chargés tour à tour de faire et défaire la literie, de nettoyer toilettes et douches, de contrôler la climatisation et de nous fournir en boissons. Nous nous installons dans notre compartiment: pas très facile de loger nos valises sous les banquettes; sans être inconfortables, nos couchettes ne sont pas très larges. Attente de la climatisation qui ne marche que lorsque le train roule. En attendant, il fait une chaleur d'enfer dans le train et les fenêtres sont verrouillées. Le petit flacon de vodka qui nous a été offert est déjà bien entamé ...

Enfin, sur le coup des 19h, le train s'ébranle. En avant vers l'Est ! Après avoir traversé l'immense banlieue de Moscou, notre Transibérien roule dans la plaine russe. Isbas en plus ou moins bon état et forêts de bouleaux se succèdent et composent l'essentiel du paysage. Aux passages à niveau, de grosses plaques métalliques se relèvent pour empêcher les voitures de traverser.

C'est rapidement l'heure d'aller manger. Il nous faut traverser plusieurs wagons

avant d'arriver aux wagons-restaurant joliment décorés

Le repas n'est pas plus original que sur notre bateau de croisière, mais ce n'est pas mauvais …
Retour à notre cabine. Après une bonne douche dans le wagon d'à-côté – nous avons réservé notre créneau horaire dès le départ car la douche est partagée par 20 personnes environ – il est temps de se mettre au lit.

Demain matin, nous serons à Kazan, capitale du Tatarstan.