lundi 23 août 2010

Le Transibérien – 14 : Muraille de Chine (25 juillet 2010)

Pour notre dernière journée dans l'Empire du Milieu, nous quittons l'atmosphère surchauffée et polluée de Pékin pour «la montagne». Direction la Grande Muraille. En ce dimanche matin, il n'y a pas trop de circulation.
Auparavant, nous faisons un crochet par les Tombeaux des Ming (un nom que nous connaissons surtout pour les célèbres poteries chinoises). 13 Empereurs de la dynastie qui a régné sur la Chine de 1368 à 1644 sont enterrés dans cette nécropole située au pied des Monts Yanshan, à 50 kms de Pékin.
Un des plus célèbres est Yongle, le fondateur de la Cité Interdite qui finit paranoïaque: il fit exécuter plusieurs dizaines de ses concubines soupçonnées d'entretenir des relations amoureuses avec ses eunuques …
La couronne de phénix de l'Impératrice :
Les Empereurs et leurs proches sont enterrés sous d'immenses tumulus. Ici, le Tombeau Changling de Yongle, le plus monumental. Le Palais des Faveurs Eminentes où l'on se recueillait :
De part et d'autre, se trouvent les tombes des 16 concubines qui eurent l'insigne honneur d'être ensevelies vivantes avec leur défunt empereur.
L'entrée du Tombeau :
Puis, ce sont les visites obligatoires de la journée : fabrique de vases cloisonnés
et jade, où nous pouvons apprécier de magnifiques pièces.
Plusieurs sites sont accessibles aux visiteurs de la Grande Muraille. Celui vers lequel nous nous dirigeons, Mutianyu, est le plus réputé … et le moins fréquenté car c'est le plus éloigné de la capitale (80 kms). La vue n'est pas très dégagée mais nous avons pourtant une bonne idée de la grandeur imposante de cette construction. La Grande Muraille est un mur de plus de 6500 kms de long, qui était déjà construit pour l'essentiel en 200 avant Jésus-Christ. On estime de nos jours que sa construction a coûté la vie à 10 millions de personnes. La Grande Muraille avait pour but de se prémunir des invasions des Mongols que les Chinois désignent sous le nom de Barbares. Un peu comme les Romains qui avaient eux aussi construits plusieurs murs pour protéger leur Empire. C'est tout de même étonnant de voir l'énergie monstrueuse qu'il a fallu déployer pour construire cet ouvrage uniquement défensif, alors que la Chine était déjà à l'époque un pays puissant, avec une armée forte de plusieurs centaines de milliers de soldats, et infiniment plus peuplé que la Mongolie !
La Grande Muraille court au sommet des collines de manière à ce que les défenseurs puissent avoir la meilleure vue possible. L'arpenter relève donc parfois plus de l'alpinisme que de la promenade de santé !
Des casemates et des bâtiments servant à loger les officiers sont disposés régulièrement.
2 jeunes Chinoises qui apprécient les barbus me demandent de poser.
La descente vers la vallée se fait par un moyen plus ludique, un long toboggan métallique qui serpente au milieu des arbustes.
De retour au village, nous sommes assaillis par les marchands qui sont d'autant plus agressifs qu'aujourd'hui le client est rare !
C'est qu'il y a de la marchandise à vendre …
Notre retour à Pékin se fait au milieu des embouteillages qui encombrent les 5 anneaux de périphériques entourant la capitale. Des panneaux lumineux indiquent quels itinéraires sont recommandés.
Pour notre dernier repas, l'Organisation a bien fait les choses. Nous allons déguster la spécialité chinoise par excellence, un canard laqué, dans un restaurant spécialisé. Le Chef se présente avec un masque pour le découper ! Ce canard gras craquant, rôti très vite dans un four extrêmement chaud, est succulent, mais c'est un plaisir rapide: les portions sont toutes petites !


Demain, ce sera l'heure de quitter Pékin et de repartir pour la France avec des images plein la tête.

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