jeudi 19 août 2010

Le Transibérien – 7 : Lac Baïkal (18 juillet 2010)

Sur la route du Lac Baïkal, à une cinquantaine de kilomètres d'Irkoutsk, le Musée de l'architecture en bois de Taltsy présente un petit village sibérien reconstitué, entouré d'une palissade qui était destinée à protéger les habitants des loups et des ours. On y vivait pour l'essentiel en autarcie, ce qui était un sacré défi dans cette région où le climat est subarctique. La seule matière première en abondance y était le bois.

Un toboggan pour les enfants
L'alliance «du sabre et du goupillon» russes : l'Aigle à 2 têtes, le symbole de la Russie impériale régnant sur 2 continents, l'Europe et l'Asie, et la Croix, le symbole de l'Orthodoxie
Nous arrivons finalement au magnifique Lac Baïkal (Озеро Байкал), la «perle de Sibérie», long de 640 kms, large de 50 kms, et dont la profondeur va jusqu'à 1680 m.
Il constitue la plus grande réserve d'eau douce au monde (20% des ressources mondiales). Malgré les menaces qui pèsent sur son écosystème par suite de la construction sur ses rives d'une usine de pâte à papier et des pollutions venant du bassin de la Rivière Selenga, le Lac Baïkal a encore des eaux très pures. L'eau est si limpide qu'on peut voir jusqu'à plus de 20 mètres de profondeur ! Les Russes sont très fiers d'affirmer qu'on peut boire l'eau du lac sans filtration d'aucune sorte. Espérons qu'ils sauront maintenir cet état des lieux !
Une petite flotille transporte les touristes vers les lieux de campement qui ne sont pas accessibles en voiture. On pêche aussi plusieurs variétés endémiques de poissons, dont l'omoul, une sorte de truite qu'on mange fumée.
Sur la petite plage de graviers, les vacanciers profitent d'une belle après-midi dominicale pour se faire bronzer.
Au marché local, à part l'omoul fumé, on vent des bijoux en charoïte, un minéral de couleur violette qu'on ne trouve qu'ici.
Nous reprenons notre train spécial à Port Baïkal, sur la rive Nord du lac. La voie ferrée emprunte sur quelques dizaines de kilomètres l'ancien itinéraire du Transibérien, le Circum-Baïkal, maintenant abandonné par le trafic régulier qui utilise un tronçon plus direct entre Irkoutsk et le bout du lac. Nous n'en serons que plus tranquilles pour pouvoir admirer tout à loisir le paysage de la voie ferrée longeant les bords du lac. A certains moments, on se croirait sur la Côte d'Azur, d'autant qu'il fait beau et chaud.
Nous y verrons, de loin, s'ébattre des nerpas, les phoques du Lac Baïkal. Le conducteur du train a décidé de profiter de sa situation et du paysage pour nous faire voyager quelques kilomètres sur sa motrice, moyennant le versement d'une obole de 150 roubles par personne … Il doit se dire qu'il n'y a pas de raison que seuls les oligarques profitent du nouveau système économique !
De beau lys orangés qui envahissent la voie ferrée
Dans la soirée, le train s'arrête à proximité d'une petite plage où les courageux peuvent se baigner dans une eau à 12°C. Michèle n'hésite pas une seconde.
De belles naïades russes se trémoussent devant les objectifs mais ne vont pas jusqu'à mettre leur anatomie à l'eau.
L'Organisation a bien fait les choses : tout le nécessaire à faire un barbecue a été débarqué du train et les grillades sont déjà en train de cuire; nous passons une soirée vraiment extraordinaire dans un cadre inoubliable au bord du lac, en compagnie de musiciens. Pendant ce temps, les Allemands entonnent les mélodies russes qu'ils ont apprises avec leurs guides et ils boivent sec !
Nos accompagnateurs du wagon n°10, Loudmila et Edvard, sont aussi de repos.
De retour dans le train, les excès continuent :


mais pas autant que pour quelques Allemands dont l'état d'ébriété avancé est tel qu'ils devront être fermement raccompagnés dans leurs cabines. Ach! la fodka ...

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