jeudi 28 juin 2012

Tour de Tunisie - Ksar Ghilane, au milieu du Grand Erg

Il n'est pas de Grand Sud tunisien sans fouler le sable du désert. C'est à Ksar Ghilane, l'oasis tunisienne la plus méridionale, au bord du Grand Erg Oriental, que nous allons vivre cette expérience. Depuis Tataouine, il nous faut effectuer un grand tour de 230 kilomètres en remontant vers Matmata au Nord puis redescendre plein Sud. Une piste plus directe (90 kilomètres environ) existe bien mais elle traverse le désert et nécessite un 4x4 car certaines portions peuvent être ensablées. Nous optons pour cet itinéraire beaucoup plus long mais beaucoup plus sûr. En chemin, une tente de bédouins.
La route de Ksar Ghilane est pratiquement rectiligne sur 70 kilomètres. Seuls obstacles, des dromadaires sauvages qui viennent brouter la très maigre végétation du désert.
Arrivée à Ksar Ghilane. Même les dromadaires sont abattus par la chaleur. La température monte. Il fait maintenant 35°C à l'ombre et justement, de l'ombre il n'y en a pas ...
La station Total dans laquelle nous ferons un plein avant de repartir: comme le pompiste est parti en vadrouille, c'est la famille qui se charge d'aller chercher les instruments nécessaires au remplissage : le bidon de 20 litres d'essence et un grand entonnoir. 
 

Le monument de la Colonne Leclerc rappelle qu'ici, en mars 1943, une colonne des Forces Françaises Libres (la Force L comme Leclerc) venue du Tchad a gagné une bataille contre les Allemands.
Nous coucherons au beau milieu de l'oasis, au Campement Yadis sous une tente ... mais climatisée.
L'oasis de Kasr Ghilane est alimentée par une source d'eau chaude. Vu sa couleur, je préfère me tremper dans la piscine du campement, plus fraîche. Michèle tente l'expérience de la source.
tout comme cet habitant qui fait trempette dans la petite rivière qui irrigue la palmeraie.
Les palmiers sont des dattiers. La bonne saison pour la récolte des dattes est l'automne, aussi les palmiers ne sont-ils actuellement pas entretenus et les dattes actuelles, inmangeables, sèchent sur l'arbre. Il y a beaucoup d'eau et je suis étonné de ne voir aucune culture sous les palmiers, contrairement à ce que j'avais vu autrefois dans les oasis algériennes. Il parait que les jeunes abandonnent les travaux trop durs de la campagne et préfèrent aller en ville tenter leur chance; mais par les temps qui courent, il n'y a pas beaucoup de chanceux ... Peut-être aussi qu'ici les habitants préfèrent vivre du tourisme qui est plus rémunérateur. L'oasis de Kasr Ghilane est de plus en plus fréquentée. En ce moment, un groupe de motards tchèques est venu revivre l'ambiance du Dakar.
Vieilles dattes non récoltées
Promesses de dattes
Dans le petit magasin pour touristes, on trouve de belles roses des sables.
En fin de soirée, c'est le moment de faire un petit tour à dos de dromadaire au mieu des dunes qui entourent l'oasis: nous sommes des touristes, non ? La démarche lente de l'animal au milieu de ce paysage de grandes vagues de sable striées par le vent explique bien pourquoi le dromadaire s'est vu attribuer le qualificatif de "vaisseau du désert". Pour l'heure, nos montures sont occupées à ruminer.
Après avoir réussi à ne pas être éjecté au moment où la bête se dresse sur ses pattes,  en avant pour une heure de déambulation au beau milieu des dunes du Grand Erg, précédés par le fils du loueur !
Pour un peu, on se prendrait pour Laurence d'Arabie !

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