vendredi 8 juin 2012

Tunis - Retour aux sources (4)

Dernier jour à Tunis. Au programme de Papi, la banlieue de l'Ariana où il a habité en arrivant en Tunisie. A l'époque c'était la campagne; c'est maintenant une des plus importantes banlieues de Tunis qui compte plus de 100 000 habitants. Alors, retrouver le lieu où Papi a habité relève de la gageure ...
Néanmoins, pas découragés, nous allons prendre le tram (appelé ici le métro léger) Place de Barcelone.Ce n'est pas loin du centre de la ville "européenne", près de la Cathédrale Saint-Vincent de Paul.
Ce matin là sur l'Avenue Habib-Bourguiba, il y a une manifestation qui regroupe une petite cinquantaine de personnes. Ceux-là défilent accompagnés d'une fanfare derrière un drapeau tunisien en agitant des drapeaux du PJL, le Parti de la Justice et de la Liberté. On nous explique que ce sont des jeunes qui veulent défendre la liberté. L'un d'eux lâche 2 pauvres colombes (ce sont en fait des pigeons) dont les pattes sont affublées de petits écriteaux en carton. Tout ceci se passe dans le calme et sous les yeux interrogateurs des badauds. 
 Une des belles rues de la ville "européenne", la Rue de Grèce, bordée de jacarandas, ou flamboyants bleus, en fleurs.
Cireur de chaussures Place de Barcelone.
Une dame propose d'offrir à Papi la petite tortue qu'elle vient d'acheter. Quelle gentillesse !
En route pour l'Ariana par le tram. Comme nous devons changer de ligne, les passagers nous renseignent sur la marche à suivre. Le tram traverse de nouveaux quartiers très récents avec des barres d'immeubles modernes, et un quartier "olympique". Curieux. A ma connaissance, la Tunisie n'a jamais hébergé les Jeux Olympiques !
Une fois arrivés au terminus, il nous faut essayer de retrouver la Rue des Roses ... Mais, tout a complètement changé depuis 60 ans ! Nous arrivons à trouver un monsieur d'un certain âge qui parle français. C'est un boulanger et il écoute les explications de Papi avec amusement.
Mais, par chance, cela fait longtemps qu'il habite dans le coin ... Il sait qu'il y a une Rue des Roses dans le quartier mais pas précisément où ... Il se propose cependant de nous rapprocher. Nous voici transportés gratis quelques centaines de mètres plus loin. Quelle attention ! Finalement, en interrogeant des passants et une station-service, nous retrouvons la fameuse rue où Papi a habité. C'était dans une de ces deux maisons, probablement la deuxième qui semble plus ancienne; Papi y louait un petit studio à une veuve de colonel !
Réussite sur toute la ligne: nous avons donc retrouvé tous les endroits où Papi a habité et travaillé !!!
La suite de notre programme, c'est le Parc du Belvédère "dont les allées sont tracées à l'anglaise" nous dit notre guide de Tunisie. Personnellement, je ne voit pas trop l'analogie avec Hyde Park ... peut-être l'humidité de l'air ??? En ce dimanche matin, le Parc est très fréquenté par les familles et les enfants des écoles.
Papi veut revoir la Koubba, un mausolée à dôme qui se trouve au beau milieu du Parc. Nous pénétrons dans les locaux avant d'être hélés par un militaire un peu hargneux qui nous donne l'ordre de sortir. La Koubba est maintenant un cercle d'officiers de l'Armée Tunisienne et nous n'avons rien à y faire; simplement, la sentinelle qui garde l'entrée avait abandonné son poste ! M'est avis qu'il va y avoir des sanctions !
Notre dernière visite à Tunis, le Palais du Bardo, qui recèle des merveilles : les mosaïques romaines provenant de toutes les régions de Tunisie.
Fin de la visite, assez courte car le Musée est en travaux ...
La journée et la visite de Papi se terminent au restaurant sfaxien situé Rue du Caire, face à l'Hôtel Africa. C'est un restaurant populaire qui est bondé en ce dimanche soir. Après la petite assiette-apéritif composée d'olives accompagnées d'harissa, notre repas comprend une salade tunisienne (tomates, concombres, olives vertes coupés en petits dés, très peu assaisonnés d'huile d'olive), suivie d'une petite daurade grillée avec quelques frites. Pas de dessert que nous prendrons à l'Hôtel. La boisson se limite à une eau minérale ou bien un Boga Lim (une sorte de 7 Up tunisien). Nous avons demandé une bière sans alcool qui n'arrive pas ... Il n'y en a pas d'ans l'établissement, alors le patron a envoyé quelqu'un en acheter dans une épicerie. Toujours la gentillesse ... Et nous ne nous sommes pas ruinés: 7 dinars (3,5 euros) plus la boisson par personne ...
Voilà. C'étaient de très bons moments quelquefois émouvants passés ensemble et cela restera un bon souvenir pour tous ! Et merci Papi pour l'organisation ! 

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