vendredi 24 juillet 2015

Croisière sur le Danube (7) : Budapest, capitale de la Hongrie

13 ans après, nous voici revenus à Budapest, la Perle du Danube. La ville est toujours aussi belle. Ses grandes avenues sont toujours bordées de beaux immeubles des XIXème et XXème Siècles, mais certains ont été ravalés.
L'époque de leur construction était celle de l'âge d'or de l'Empire Austro-Hongrois dirigé alors par François-Joseph marié à Elisabeth de Bavière, j'ai nommé l'Impératrice Sissi.
Le magnifique Palais Gresham de Jugend Styl
Le Ministère de l'Intérieur
Les Bains Turcs Gellert
Budapest a été formée par la fusion en 1873 de 3 villes, Buda et Obuda occupant des collines sur la rive droite du Danube et Pest situé dans la plaine hongroise, sur la rive gauche. Pest était et continue d'être la ville commerçante. On y a construit l'Opéra,
La Basilique Saint-Etienne
et surtout le magnifique Parlement de style néo-gothique
A Buda, on trouve le quartier royal. L'imposant Palais Royal domine le Danube.
l'Eglise Saint-Mathias
le Palais présidentiel gardé par un beau soldat
Le Bastion des Pêcheurs construit au début du XXème Siècle rappelle qu'au Moyen-Age cette corporation était chargée de défendre les fortifications. C'est de là qu'on a la meilleure vue sur la ville.
La statue de Saint-Etienne, le patron de la Hongrie
De nombreux Hongrois portent le prénom d'Attila. On a longtemps cru que les Hongrois – qui s'appellent eux-même Magyars – étaient des descendants des Huns. On sait maintenant grâce à l'analyse de leur ADN qu'il n'en est rien, même s'ils sont tout de même des descendants d'un peuple d'Asie Centrale. Leur langue n'est pas slave et sa seule cousine en Europe est celle des Finlandais.
La Hongrie n'a pas souvent été indépendante dans l'Histoire, toujours colonisée par les Turcs, les Autrichiens, les Russes. Et quand elle l'a été, après la Première Guerre Mondiale, elles s'est choisie un gouvernement dirigé par le Régent Horthy, un fasciste local ami d'Hitler. La communauté juive qui représentait 725 000 personnes avant guerre n'en compte maintenant plus que 50 000. Il reste cependant à Budapest la plus grande synagogue du monde. 
L'autre épisode bien connu de l'histoire hongroise, c'est celui de la révolte de Budapest contre le «grand frère» russe en 1956 noyée dans le sang et qui a provoqué l'exode vers l'Ouest de 200 000 personnes, dont le père de Natacha. Il s'appelait Gulyas, un nom qui veut dire goulash en hongrois.
Depuis plusieurs années la Hongrie est gouvernée par Viktor Orban, un nationaliste très à droite, hostile à l'Europe. Il vient de faire voter une loi qui donne la nationalité hongroise à tous ceux qui, hors des frontières de la Hongrie, parlent le hongrois. Evidemment les pays qui ont des minorités magyarophones importantes, comme la Roumanie, voient cela d'un mauvais œil. Imagine-t-on que la France accorde la nationalité française (avec droit de vote en France) aux Wallons, aux Suisses Romands et autres habitants du Val d'Aoste ? Peut-être faut-il chercher les raisons de cette fuite en avant dans les résultats économiques plutôt médiocres de la Hongrie ? Le salaire mensuel moyen est de 900 € en Hongrie, avec de fortes disparités entre la capitale Budapest (1,7 millions d'habitants) où le niveau de vie est quasi-occidental alors que les habitants de province survivent comme ils peuvent. 
Un homme-sandwich dans une rue de Budapest
Une spécialité hongroise (en dehors du goulash), la bière que les jeunes consomment jusqu'à plus soif sur des charrettes qu'ils doivent faire avancer en pédalant. Ils veulent sans doute concurrencer les Bavarois !
La Place des Héros célèbre les Hongrois qui ont combattu l'envahisseur ottoman.
Nous passons une après-midi de détente aux Bains Széchenyi, un établissement thermal très fréquenté. On y trouve de multiples piscines, saunas et hammams dont la température de l'eau ou de la vapeur varie entre 20 et 80°C. On peut y jouer aux échecs, une passion des Hongrois.
Retour au bateau et départ de nuit. Les illuminations des monuments confèrent un caractère grandiose à cette remontée du Danube. D'ailleurs, l'équipage a prévu le coup en nous servant sur le pont Soleil une petite collation accompagnée d'un verre de vin hongrois ... mais payant ! Il n'y a pas de petits profits chez A'Rosa.

Juste dommage que le Parlement ne soit pas illuminé ce soir …En route pour Bratislava que nous atteindrons demain en début d'après-midi. Pendant que nous dormirons, le bateau franchira 202 kilomètres et passera une écluse de 20 mètres. 

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