Deuxième journée à Trinidad, ou plutôt dans les environs immédiats. Nous partons en groupe dans la Valle de los Ingenios dans une belle américaine, une Pontiac 1950 rose parfaitement
retapée.
Au mirador, on a une belle vue sur toute la vallée,
classée comme Trinidad au Patrimoine de l'Humanité.
Une ancienne exploitation espagnole de canne à sucre sert de cadre à un musée à ciel ouvert sur la vie du temps de la colonie et sur l'esclavage. Un million d'esclaves ont été importés à Cuba entre 1513 et 1886, date de l'abolition de l'esclavage. On nous explique les différentes étapes de la
fabrication du sucre et du rhum à partir de la canne à sucre. Et
puis, surtout, la vie des esclaves qui ne faisaient pas de vieux os
ici puisqu'étant donnés les mauvais traitements, ils ne dépassaient que rarement 45 ans. Un esclave était
"rentabilisé" en 5 ans. Les récalcitrants
étaient punis par le fouet ou bien des coups de machette, et s'ils
résistaient encore, on les éliminait pour éviter la propagation des
mauvaises idées. Des esclaves "collaborateurs"
mouchardaient auprès des maîtres en espérant avoir un traitement
de faveur. Une grande tour servait à donner les horaires du début
et de fin de travail.
Les esclaves, que les colons voulaient christianiser - on se demande bien pourquoi puisqu'ils les traitaient comme des animaux, veux-t-on christianiser son chien ou son cheval ? - continuaient de pratiquer leurs
anciennes croyances, et notamment les plus nombreux, les Yorubas du Nigeria. Pour éviter
d'être punis, ces derniers ont élaboré des correspondances entre les
orishas (divinités africaines) et les saints catholiques. Ils
pouvaient ainsi donner le change à leurs maîtres espagnols. C'est
ainsi qu'est née la santeria, une religion afro-cubaine qui se
développe aujourd'hui fortement à Cuba. L'Eglise Catholique la
tolère désormais bien qu'elle ne soit pas très ... catholique.
Dans le parc, un pic-vert s'attaque à une termitière.
On poursuit notre visite jusqu'à la Torre Iznaga, une autre tour de guet d'une exploitation sucrière espagnole, maintenant transformée en usine à touristes, au terminus d'un petit train qui vient de Trinidad.
On peut s'y faire presser un jus de canne. Avec ou sans rhum, c'est le même prix. Alors, je prends avec rhum !
On peut aussi y acheter un gros cigare cubain
Quelques belles fleurs tropicales
En fin d'après-midi, nous allons avec Mado et Jean-Paul dans les rues populaires de Trinidad.
Commerces de détail.
Scènes de rue . Les dominos, deuxième sport national cubain.
Ce soir, le Barça a battu le PSG 6 à 1. C'est la fête car à Cuba, il n'y a aucun supporter parisien !
Vieilles automobiles
Toute la journée, il y a de la musique avec d'innombrables orchestres qui jouent partout : dans la rue, dans les bars, les restaurants, ...
Un magnifique coucher de soleil sur la Plaza Major
Le soir, Christine a organisé un dîner dans un restaurant de poissons du port de Casilda, à quelques kilomètres de Trinidad.
C'est un attrape-couillons de première classe. On nous sert une
langouste au fromage pour 17 € par personne alors que le prix en
ville ne dépasse pas 10. Qaunt à ceux qui pensaient voir un joli village de pêcheurs, ils en sont pour leurs frais. Ce n'est pas encore aujourd'hui que Christine va redorer son blason !
On se console en allant boire avec Mado et Jean-Paul une dernière piña colada au
milieu de la foule qui écoute la musique.
1 commentaire:
Cela fait riche Américain de poser devant une grosse cylindrée rose,
un cigare au bec ! Papi
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