Une journée dans les environs de Baracoa, la première ville cubaine fondée
par les Espagnols en 1511. Une statue de Cristobal Colon en témoigne. Autant le centre de la ville est agréable, en
particulier grâce aux peintures de toutes les couleurs qui recouvrent les murs des
maisons, autant les faubourgs ressemblent à des bidonvilles
recouverts de tôles ondulées, vivant quelquefois les pieds dans la boue.
Malgré
tout, on voit peu d'habitations sinistrées après le passage du
cyclone d'octobre. D'après Christine qui est venue ici au mois de novembre dernier, le gouvernement a
déployé beaucoup d'efforts pour effacer rapidement les traces des
dommages; on voyait peu après des convois de camions remplis de
ciment, de tôles ondulées, d'équipement divers et variés en provenance des autres villes de Cuba pour secourir les habitants de Baracoa. Les Cubains sont solidaires entre eux.
Partout les gens sont souriants et accueillants. On nous prend
souvent pour des Américains -désormais nombreux à Cuba - et nous
sommes malgré tout bien reçus, preuve que le peuple cubain ne tient
pas rigueur au peuple américain. Pourtant l'embargo imposé à Cuba
pendant 60 ans a eu des effets très néfastes sur Cuba.
Départ de notre groupe, transporté comme tout Cubain de base dans un camion
à bestiaux aménagé en transport de passagers. C'est plutôt
sommaire comme confort mais ça permet de bien observer la vie
quotidienne des Cubains.
Beaucoup de gens inoccupés - surtout des
hommes - dans les rues, ce qui semble corroborer ce que nous a dit
hier notre taxi sur le niveau de chômage.
Un peu partout, dans la rue, sur les murs des entreprises et de
certains commerces, des slogans en faveur de la Révolution, comme
celui-ci: Fidel, nous t'aimons, Raul nous te suivons, Chavez
nous ne t'oublions pas. Il faut dire que Hugo Chavez, le leader du Vénezuela mort en 2013, a joué un rôle important
dans le soutien à Cuba à partir de 2005 en
fournissant du pétrole à un prix bien en dessous de celui du marché. Depuis
la baisse des cours internationaux du pétrole, le Vénezuela est dans la tourmente
et ne peut plus être aussi généreux avec Cuba.
Nous nous dirigeons vers l'Est en suivant la côte qui longe
l'Océan Atlantique, face à Haïti. C'est un
paysage de collines très verdoyantes recouvertes de bananiers, de
palmiers qui ont beaucoup souffert du cyclone, de grenadilleros - de
grands arbres très massifs recouverts de plantes épiphytes-, de
manguiers qui n'ont pas de fruits en cette saison.
Un arrêt dans une petite fabrique de chocolat nous permet de
découvrir tous les secrets de la fabrication du chocolat, depuis la
cabosse jusqu'à la plaquette.
Il y a là de très belles fleurs
tropicales et de beaux lézards. Nous achetons de beaux récipients
en bois de granadillero remplis de beurre de cacao.
L'arrêt suivant se fait à proximité de l'embouchure de la
Rivière Yumuni qu'on remonte en barque sur quelques centaines de
mètres.
C'est le moment de piquer une petite tête dans une eau
douce calme et à la température idéale ... Des rapaces nous
observent en virevoltant dans un canyon dans lequel serpente la
rivière.
L'arrêt déjeuner se fait au restaurant La Flaca, au bord de la
mer, sous une brise bien agréable. Au menu, après une bonne piña
colada, du lambi en sauce avec du riz. A Cuba on ne semble connaître
que le riz comme légume ...
L'après-midi s'écoule, calmement allongés sur des chaises longues au bord de la plage.
Nous rentrons dans notre "Bed and Breakfast" où nous attend notre
hôtesse. Au dîner ce soir: salade de crudités, daurade grillée avec ... du riz. Ensuite
nous irons boire un verre dans une des nombreuses salles où des
orchestres jouent de la salsa ou un des rythmes inventés ici à
Baracoa ...
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