mercredi 9 septembre 2009

Voyage au Canada-7 : Côte de Charlevoix (8 septembre 2009)

Aujourd'hui, nous nous offrons une plongée dans le Québec profond avant de quitter demain la Belle Province. Nous excursionnons le long du Saint-Laurent, au Nord de Québec. La région s'appelle le Charlevoix, et notre itinéraire, la Route de la Nouvelle-France. Pas d'autoroute, simplement une bonne route qui suit la Côte Nord du Saint-Laurent; vu sa largeur ici – plusieurs kilomètres - on devrait plutôt dire qu'il s'agit déjà de l'Océan Atlantique.
Peu après Québec, sous un ciel gris qui ne va pas tarder à redevenir bleu azur, nous partons voir les Chutes de la Montmorency. Plus hautes que celles du Niagara, dit le guide. Difficile de les trouver, bien qu'il s'agisse un lieu de visite très réputé. D'ailleurs, l'entrée n'est pas donnée, couplée avec la visite d'un Manoir … ce qui permet de majorer le tarif ! Comme nous hésitons à pénétrer dans le lieu, la dame qui contrôle la barrière d'accès nous lance : «Avancez et allez parquer votre char». Québec profond, je vous disais …
Plus loin sur la route, alternent les paysages agricoles avec de belles maisons et fermes


et d'immenses forêts qui commencent tout doucement à changer de couleurs à l'approche de l'automne: elles seraient peuplées d'élans et de cerfs; j'en parle au conditionnel parce que nous n'en avons pas vu l'ombre d'un seul. Dommage pour Sacha.

De très belles vues sur les Côtes Nord et Sud ainsi que sur les Iles du Saint-Laurent.


A midi, nous nous arrêtons à Saint-Joachim, «Chez Chantale, dépanneur casse-croûte». Inutile de dire qu'elle ne figure dans aucun guide. Pourtant, sa cuisine typiquement québécoise est originale (pour nous). Nous choisissons une «poutine» à l'oie des neiges. Non, il ne s'agit pas d'un plat russe accommodé à la sauce locale, mais d'un plat traditionnel composé de viande en morceaux (dans notre cas de l'oie), de frites, de petits pois, de morceaux de fromage, le tout arrosé d'une sauce aux baies . Accompagné d'une petite «Bleue», c'est parfait … et ça cale son bucheron pour la journée !
Mais pourquoi donc de l'oie ? (Chantale nous rappelle que les poutines d'autrepart ne sont pas accompagnées de cette viande de choix) . Parce qu'à côté de son boui-boui, on trouve la Réserve Nationale de Faune du Cap-Tourmente où migrent les oies des neiges deux fois l'an.
La fresque des oies des neiges dans les WC de Chantale

Chantale braconne-t-elle ? Ou nous refile-t-elle de la vulgaire oie en boîte ? Nous ne le saurons pas.
L'après-midi, nous visitons un petit moulin qui rappelle à Michèle ses souvenirs d'enfance à Pédehourat; mais, elle n'y a pas vu les truites qu'elle aurait pu pêcher à la main … Décidément, nous sommes très braconnage aujourd'hui !


Sur la route, on croise un Centre de Généalogie. Voilà qui me rapproche des Québécois francophones qui en sont férus. Ces derniers sont toujours à la recherche de leurs racines françaises !


A part ça ? des églises :

une auberge qui ressemble à une église, avec statue de la Vierge incorporée, face au Sanctuaire de Saint-Anne de Beaupré (encore un lieu de pèlerinage) :

Des Québécois papistes, et qui le revendiquent, en ajoutant le drapeau du Vatican à ceux du Canada et du Québec sur les murs de leur maison :

Pour les Québécois, vous l'avez déjà compris, la religion, c'est très important. D'ailleurs, un de leur plus gros jurons, c'est «Tabernacle!» . Ca vaut tous les commentaires sociologiques sur le Québec.

Le soir, vue de Québec et du pont qui mène à l'Ile d'Orléans … Dîtes-moi que c'est pas beau et je vous réponds «Tabernacle !»

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